• Chapitre 24

    CHAPITRE 24

     

     

    Je sentais de légers baisers sur mes lèvres. Ce goût m’était familier. Je n’avais pas encore envie de me réveiller mais cependant je répondais bien volontiers à ces lèvres qui m’embrassaient. L’odeur de café et de chocolat commençait à envahir mes narines. Je lisais dans les pensées de ma bien-aimée, elle était étonnée de retrouver une couverture posée sur nous et surtout elle était tellement heureuse de m’avoir retrouvé. J’appréciais pleinement ce doux réveil et je me suis dit que j’aimerais tellement me réveiller près d’elle chaque matin.

    Quelqu’un toussa dans la pièce. J’ai tout de suite su que c’était ma mère. Nous n’étions pas seuls et depuis un moment d’ailleurs. Nous étions gênés par la situation ce qui a fait rire ma mère.

    -          - Je suis vraiment désolée de vous déranger dans un moment pareil mais j’attends depuis un certain temps que vous sortiez de votre sommeil.

    -          - Un problème maman ? lui dis-je en me redressant.

    -          - Non. Reste tranquille. Il faut juste que je reparte chez nous, je voulais vous dire au revoir. Il faut que je mette mes affaires en ordre avant de revenir m’installer avec toi à Bothell. Comme tu le sais le jour de ton anniversaire arrive à grand pas et si nous voulons anéantir les projets de ton père il serait plus judicieux que je sois près de toi. Lize, je suis heureuse de te connaitre et j’espère pouvoir passer plus de temps avec toi mais dans de meilleures circonstances. Ne doute pas de l’amour réel que vous avez tous les deux, et malgré la situation et l’inquiétude qui pèse sur mon fils je sais qu’il t’aime et qu’il est heureux. Prenez soin l’un de l’autre. Maintenant si tu le veux bien est-ce que je pourrais parler seul à seul à mon fils ?

    -          - Bien sûr. Je vous souhaite un bon voyage. Et…. Moi aussi je suis contente de vous connaitre, rajouta Lize.

    Elle s’est alors dirigé vers la cuisine alors que ma mère me faisait signe de la suivre dans le jardin.

    Nous avons fait quelques pas, elle voulait s’éloigner de la maison.

    -          - Qu’y-a-t-il maman ?

    -          - Rien mon fils. Mais te quitter encore une fois est très douloureux, tu le sais.

    -          - C’est pour ça que tu viens t’installer avec nous ?

    -          - Oui un peu. Mais je me dois d’être là où il y a un danger pour notre monde étant la souveraine du peuple des elfes. Nous allons entrer en guerre contre le mal pour te sauver et sauver les deux mondes. Nous avons beaucoup de décisions à prendre et des possibilités à étudier. Nous n’avons malheureusement plus beaucoup de temps.

    -          - Dis-moi la vérité y-a-t-il de l’espoir, même infime ?

    -          - Je l’espérais de tout mon cœur mais depuis que je te vois avec Lize j’en suis sûre. Ne baisse pas les bras.

    -          - J’ai peur. Oh pas tellement pour moi mais pour Lize. Elle est si fragile.

    -         -  Plus maintenant. Regarde ce qu’elle est capable de faire. Votre lien est puissant. Il faut qu’elle apprenne  à contrôler ses aptitudes et je compte sur toi pour l’aider. Je sais maintenant que ses pouvoirs sont les mêmes que les tiens et toi seul sait ce dont tu es capable.

    -          - Mais je ne veux pas lui apprendre à se battre.

    -          - Alors dis-toi que c’est pour qu’elle puisse se protéger. Tu sais également que nous n’avons aucun repère, vous êtes uniques. Fais selon ton instinct et sois confiant en l’avenir. Je vais parler de ce que vous avez fait ensemble à la grande prêtresse, elle aura peut-être quelques réponses.

    -          - Tu sais j’aime Lize plus que ma vie. Je ne pourrais pas vivre sans elle. Tu sais les conséquences que ça implique si il lui arrive quelque chose ?

    -          - Oui mon fils je sais ce qui pourrait arriver. Mais ça n’arrivera pas j’en suis persuadée. Je ne le permettrais pas.

    Elle m’embrassa sur le front. Encore une chose qu’elle seule fait dans notre monde. J’étais heureux qu’elle revienne vivre avec moi. Elle m’avait manqué.

    -          - Il faut que j’y aille. Prends soin de toi et de Lize. Je reviens dès que possible.

    Elle s’éloignait déjà.

    -          - Maman ?

    -          - Oui, me dit-elle en se retournant.

    -          - Comment tu trouves Lize ?

    -          - Faites pour toi, me dit-elle en souriant. Je l’aime déjà énormément.

    -          - Merci.

    Elle avait déjà disparu.

    Je suis rentré dans la maison et me suis dirigé vers la cuisine attiré par des rires.

    Je me suis adossé à la porte, Lize, Tess, Soren et Edwald riaient et blaguaient. Je les regardais ça faisait plaisir de les voir comme ça.

    Je souriais lorsque Lize a levé les yeux vers moi. Je suis allé les rejoindre comme attiré par son regard.

    -          - Je crois que je vais vous laisser, nous dit sa grand-mère. Autant de chahut ce n’est plus de mon âge. N’oubliez pas de tout ranger et tout nettoyer.

    Elle quitta la pièce en riant. Nous avions vraiment besoin de ce moment de détente après la journée de la veille, comme un moyen de revenir à une vie normale. Je sentais que Lize avait les mêmes pensées que moi à cet instant. Elle ne prenait pas encore conscience que nous pensions souvent à la même chose. Moi oui mais sans doute parce que ça faisait déjà un long moment que je lisais en elle.

     


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