• Chapitre 25

    CHAPITRE 25

     

    Les vacances se terminaient. Il nous fallait rentrer à Bothell. Nous étions reconnaissant à la grand-mère de Lize de nous avoir hébergé et supporté si longtemps. Nous l’avons aidé à tout ranger et tout nettoyer, c’était la moindre des choses.

    Lize était un peu préoccupé depuis que sa grand-mère lui avait dit qu’elle viendrait vivre quelques temps à Bothell. Elle voulait avoir une conversation avec les parents de Lize, leur dire certaines vérités. Tout du moins jusqu’à un certain point.

    J’avais apprécié ces jours de calme. Depuis que je suis libre nous n’avons pas revu les ombres. Et comme le disait Lize nous avions retrouvé l’insouciance de nos 17 ans. Je me demandais souvent si c’était bien. Si nous avions raison de prendre autant de légèreté avec notre avenir.

    Nous étions heureux et tous espiègles et bourrés d’énergie. Nous ne demandions qu’à rire et s’amuser. Lize appréciait ses vacances, elle n’était plus seule et triste comme avant. Tess et Soren étaient très amoureux et j’ai pu remarqué que le plan de Lize avait fonctionné à moins que les épreuves que nous avons tous traversé ont aidé à leur rapprochement. Ils empreintaient régulièrement la voiture de la grand-mère de Lize histoire d’être un peu seuls.

    J’étais content de voir qu’Edwald s’amusait lui aussi.

    Est-ce qu’il s’était fait une raison ? Est-ce que la mort d’Evguénia l’avait en fin de compte soulagé d’un énorme poids ? Je n’osais pas lui en parler, j’avais peur qu’il me dise que tout ça était de ma faute. Je ne voulais pas perdre son amitié.

    Lize et moi avions beaucoup de mal à être éloignés l’un de l’autre. Tous les matins nous partions tôt rien que nous deux, depuis que j’avais demandé à Lize de me montrer le vieil arbre qui lui avait permis de recevoir son énergie. Le vieux chêne était majestueux et l’endroit où il se trouvait était magnifique et avait quelque chose de magique. L’endroit était toujours désert ce qui ne me dérangeait pas mais je trouvais dommage que les humains ne fassent pas attention à un tel paysage.

    Je voulais remercier ce vieil arbre pour ce qu’il avait donné à Lize. Je partageais pour la première fois quelque chose de mon monde avec elle. Nous nous sommes approchés de son tronc et avons posé nos mains. A cet instant quelque chose d’incroyable s’est passée, une lumière puissante nous a entouré. Elle était bienfaitrice rien à voir avec ce qui s’était produit au manoir. Un vent léger tournait autour de nous alors que je n’avais pas fait appel à lui. Nous nous sommes alors regardés intensément et nous avons su que la nature bénissait notre union.

    Depuis nous y allons chaque matin et nous nous asseyons au pied du vieux chêne, Lize blottie dans mes bras sa tête non loin de mon cœur qui ne battait que pour elle.

    -          - Je suis tellement heureux d’avoir retrouvé ma liberté, lui dis-je un matin.

    -          - Je te comprends. Je me demande encore comment tu as pu résister à toutes ces souffrances. Je pouvais les ressentir, c’était atroce.

    -          - Je sais ma princesse. Mais tu vois nous sommes différents de vous. Nous supportons la douleur beaucoup plus que les simples humains. En tant normal si nous souffrons, si on nous torture ou si on nous attaque nous perdrons beaucoup d’énergie mais la nature nous ressource et notre faiblesse n’est que de courte durée. Dans mon cas je n’avais aucun moyen de me ressourcer étant donné que j’étais enfermé sous terre et donc je m’affaiblissais de plus en plus et les souffrances étaient de plus en plus puissantes. Ce n’est pas un moyen de nous tuer tu le sais déjà mais c’est le moyen de nous faire plier psychologiquement afin d’accepter de nous soumettre à un maître. Et c’est cela que l’on m’aurait fait subir jusqu’à l’arrivée de mon père. Mais tu m’as permis de tenir, d’espérer, et tu es venue me chercher au péril de vos vies.

    -          - Ma vie n’est rien sans toi. Il fallait que je te retrouve. Et puis j’ai été très entourée ça m’a énormément aidé. Max, est-ce qu’elle est vraiment morte Evguénia ?

    -          - Oui. Elle a été transpercé par une épée elfique, elle ne pouvait pas s’en sortir. De toute façon elle ne pouvait plus faire marche arrière, elle était du côté du mal.

    -          - Edwald doit beaucoup souffrir ?

    -          - Il a fait son choix. Il a prêté serment pour nous protéger. Et il t’a sauvé. Je ne le remercierai jamais comme il le mérite, il restera mon ami et non mon garde personnel.

    -          - Ta mère ne t’a rien dit de grave avant de partir ?

    -          - Ah ! Je savais que cette question te trottait dans la tête. Non ma princesse rien de grave. Juste des petits conseils pour être prudent jusqu’à son retour. Et puis elle veut que je te montre comment te défendre et que je t’apprenne tout ce qui concerne mes pouvoirs puisque tu as bénéficié des mêmes que moi. Elle veut que les chances soient de notre côté face à mon père et surtout le surprendre par notre lien.

    -          - Est-ce que tes pouvoirs peuvent détruire ?

    -          - Certains oui c’est pour ça que tu dois apprendre à les maitriser. Nous commencerons à notre retour à Bothell lorsque nous aurons un peu plus d’intimité.

    -          - Oui j’ai hâte.

    -          - Tu as hâte d’apprendre à te défendre ?

    -          - Non j’ai hâte de retrouver notre intimité, me dit-elle en m’embrassant.

    -          - Oh ! Cette intimité là ! Moi aussi j’ai hâte ma princesse.

    J’aurais aimé qu’elle vienne vivre avec moi. Comment accepter qu’elle rentre chaque soir chez ses parents ?

     


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