• Chapitre 27

     

    Fin d’une journée particulière

    *****

     

     

              Dans son salon il y avait Edwald, Soren et Evguénia. Ils me regardaient. Edwald et Soren avec un sourire, Evguénia me jetait son regard noir auquel  je n’arrivais pas à m’habituer.

              Soren s’approcha.

    -          - Je suis content que tu ailles mieux.

    -          - Merci c’est gentil.

    -          - Tiens tiens notre invitée s’est enfin réveillée.

     

              Je me suis retournée brusquement sur cette voix que je ne connaissais pas.

     

    -          - Et je vois que vous avez repris des couleurs. Je suis l’oncle de Maximilien. Bienvenue dans cette maison.

    -          - Merci, lui dis-je en essayant de prendre une voix assurée. Je suis désolée pour les problèmes que je vous occasionne.

    -          - Ne vous inquiétez pas pour ça ! Mais il serait plus judicieux que tu la raccompagnes avec la voiture.

     

              Maximilien lui fit un signe de tête et m’entraîna vers l’extérieur. Une fois dans la voiture, je  regardais par la fenêtre. Je me demandais ce qui allait m’arriver. Et cet homme, l’oncle de Maximilien, c’était lui qui était au camp, je l’avais tout de suite reconnu.

              C’était quand même bizarre toute cette histoire. Mon cœur voulait que ce soit vrai mais ma tête n’y croyait pas encore tout à fait.

     

    -          - Pourquoi est-il judicieux que tu prennes la voiture ?

    -          - J’ai quelques pouvoirs. Je peux te transporter où tu veux en un éclair. Cependant nous ne devons pas nous faire remarquer par les gens normaux.

    -          - Mais tu as utilisé ce moyen pour m’emmener chez toi ?

    -          - Le parc était désert et puis nous pouvons faire apparaître un épais brouillard. Ce qui nous facilite les choses.

     

              La voiture s’arrêta. Nous étions déjà devant chez moi.

              Il se pencha pour me donner un léger baiser et j’ouvris la portière.

    -          - Lize, me dit-il. Je te vois demain ?

    -          - Bien sûr, il faut bien que je retourne en cours.

    -          - Téléphone à Tess. Elle s'est inquiètée toute la journée. Et elle t’a envoyé une tonne de message. Je viendrai vous prendre ici même. Enfin si tu veux toujours me voir.

     

              Sa voix était tellement triste. Je lui déposais un baiser sur ses lèvres.

     

    -          - Bien sûr que je veux encore te voir. Je t’aime !

    -          - Je t’avais dit que la vérité pourrait t’éloigner de moi. Pour l’instant tu es encore en état de choc mais demain tu prendras conscience de ce que je suis et …

    -          - Et rien ! Je sais ce que tu es maintenant. Je ne vais pas te mentir ça me fait peur et j’ai encore beaucoup de questions à te poser mais mes sentiments sont réels et tu avais raison ils sont réels depuis un bon moment.

     

              Mes parents m’attendaient. Ça faisait une heure que j’aurais dû rentrer. Mon père était en colère, il avait vu la voiture devant la maison. Il croyait que j’étais partie faire je ne sais quoi avec ce garçon. Je réussis à leur expliquer que je m’étais fâchée avec JD et que j’étais tellement triste que je n’étais pas allée en cours, que je ne voulais pas rentrer tout de suite pour ne pas inquiéter ma mère. Que j’avais passé ma journée au cinéma histoire de réfléchir, que j’avais rencontré Maximilien sur le chemin du retour et qu’il avait insisté pour me raccompagner car il faisait déjà nuit. Je me sentais mal c’était la première fois que je mentais autant à mes parents. Ils m’avaient  pourtant dit que seule la confiance était payante. Et là en une journée j’ai tout détruit. Je savais qu’ils doutaient de mon histoire.

              Une fois seule, j’ai repensé à toute cette journée riche en émotion. J’ai décidé de ne plus parler de JD. J’ai conclu que je n’y étais pour rien. C’était lui qui avait un problème. J’espérais de tout mon cœur qu’il se ressaisisse, qu’il retrouve sa joie de vivre mais il m’a dit de me tenir loin de lui et bien c’est ce que je ferai. J’ai vidé toute la peine que j’avais en moi, elle s’en est allée et mon ami avec elle. Il faut que je parle à Tess de cette journée particulière. Je ne l’empêcherai pas de voir JD. Peut-être voudra-t-elle s’éloigner de moi elle aussi.

              Je ne l’obligerai pas à se mettre de mon côté. Je ne ferai pas la même erreur que JD. Je lui laisserai le libre arbitre. Et que dois-je penser de Maximilien ? Enfin de son histoire. Je suis sûre d’une chose, je suis littéralement amoureuse de lui. Mais est-ce que mon amour pour lui vaut le coup de perdre toutes les autres personnes que j’aime ?

              Je ne peux pas encore répondre à cette question. Tout ce que je sais c’est que je ne veux pas le perdre.

              Je voudrais tellement qu’il soit là ! Mais je sais que c’est impossible.

              La chaleur de ma couette me faisait du bien. J’allais mettre ma boîte à musique, il me fallait une bonne nuit de sommeil.

              Lorsque je l’ouvris j’ai regardé machinalement dans la trappe un petit papier s’y trouvait.

     

    Je suis toujours là avec toi, ma princesse.

     

              Je me suis endormie, en tenant encore dans ma main ce petit bout de lui, au son de ma musique.

     


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