• Chapitre 29

     

    Plaisir et émotion

    *****

     

              Nous nous sommes retrouvés sur le parking à 15 heures. Il ne nous restait plus qu’à trouver un endroit où aller pour discuter tranquillement. Il était hors de question d’aller à la Cafet car JD s’y trouverait.

              D’ailleurs il faudra que l’on y retourne avec Tess expliquer la situation à Christopher.

              Aller chez moi était impossible. Soren nous proposa d’aller chez eux, l’oncle de Maximilien s’était absenté pour la journée.

              Tess hésitait je sentais qu’elle avait peur de se retrouver dans une maison inconnue avec des personnes qu’elle ne connaissait que très peu. Mais de pouvoir se retrouver avec Edwald a fait pencher la balance.

              Hier, je n’avais pas pu faire attention à la maison, elle était magnifique, d’un style assez moderne. C’était d’ailleurs assez surprenant lorsque l’on savait qui ils étaient. Au printemps elle devait être splendide entourée de toutes ces fleurs.

               A l’intérieur cela ressemblait un peu à la chambre de Maximilien. Il y avait cependant plus de meubles et de style différent.

               Nous nous sommes installés au salon, Maximilien m’attira à lui pour que l’on s’assoit côte à côte. Bizarrement les autres prirent place sur d’autres canapés ou fauteuils, aucun d’eux  n’est venu avec nous. Tess préféra s’assoir sur le tapis non loin de moi.

               Le silence était pesant, nous ne savions pas par où commencer. Je me suis enfin décidée en demandant à Maximilien si je pouvais tout raconter à Tess. Il me fit un signe d’approbation en me souriant. Tess ne disait pas un mot ce qui était très surprenant quand on la connait.

              Il lui fallait digérer toutes ces informations.

     

    -          - Vous rigolez là ? Vous vous moquez de moi ? Des elfes ?

    -          - Tess, lui dis-je. Tu es celle qui devrait le plus y croire ça fait plusieurs années que tu me bassines avec tes créatures surnaturelles et là tu as l’air sceptique !

    -          - Des elfes ? J’avais pensé à tout sauf à des elfes. Enfin vous êtes tous des elfes ou bien il n’y a que Maximilien ?

    -          - Tous, s’empressa de lui répondre Soren. Nous sommes là pour protéger Max. Dans notre peuple il y a une hiérarchie comme dans tous les royaumes. Mais comment vous expliquez plus simplement ! Hummm…. Max est en haut de l’échelle c’est le fils de notre reine. Il sera à la tête de notre peuple lorsque sa mère le sentira assez mûr et capable de prendre sa place. Nous, nous sommes comme des chevaliers.

    -          - Des chevaliers comme pour le roi Arthur ? dit Tess.

    -          - Un peu, lui dit Maximilien en riant. Mais ils ne sont pas des serviteurs, ils sont libres de faire ce qu’ils veulent. Ils n’ont pas de compte à me rendre. Ils sont mes amis. Ils doivent seulement respecter leur rang par rapport au mien. Je n’aime pas le principe mais par notre éducation nous sommes obligés de nous y plier.

     

    Je compris que c’était pour cela que nous n'étions que tous les deux sur le canapé. Je leur demandais de nous dire ce que nous devions savoir sur eux. Edwald nous expliqua qu’ils sont très proches de la nature. Qu’ils ont la vue et l’ouïe super développées. Qu’ils ne craignent pas les maladies et qu’ils avaient quelques pouvoirs magiques. Après un moment d’hésitation, il rajouta que lorsqu’ils arrivaient à l’âge adulte ils ne vieillissaient plus qu’ils étaient immortels.

     

    -          - Oh la vache ! Immortels ! C’est le pied !

    -          - Tess, je t’en prie, calme toi.

     

              Ils nous expliquèrent qu’ils pouvaient cependant mourir d’une très grave blessure. La discussion s’est prolongée encore un peu, ils nous ont raconté comment était leur monde, ce qu’ils y faisaient.

     

    -          - Est-ce que l’on peut parler des ombres maintenant ? demandais-je.

     

              Tous repris leur sérieux. Maximilien me prit dans ses bras.

     

    -          - Qu’est-ce que tu veux savoir ma princesse ?

    -          - Tout.

     

              Il soupira. Je savais qu’il hésitait à parler de certaines choses. Il nous expliqua que ce sont en fait des elfes de la nuit, un peuple méchant et sanguinaire. Et qu’à force de monstruosité ils se transforment en démon. A la tête de ces elfes démons se trouve son père Delduwath. On lui a prédit que s’il avait un jour un fils avec une femme de la plus haute lignée de sa société, ce fils se lierait à ses côtés le jour de ses 18 ans, il deviendrait le plus puissant démon qu’il eut existé. Qu’il pourrait même prendre la place du dieu des enfers et de faire le mal sur toute la terre. Très ambitieux il se mit en quête de ce pouvoir. Il chercha la femme la plus exceptionnelle qui pourrait engendrer un fils. C’est pourquoi une nuit il se transforma en un être d’une immense beauté et qu’il séduisit la mère de Maximilien.

              Lorsqu’il est né, son peuple remarqua qu’il n’était pas tout à fait comme les autres nouveaux nés. Il avait une marque sur la poitrine , la marque du peuple de la nuit. Sa mère a compris ce qui lui était arrivée et appris la prémonition qui pesait sur son enfant. Avec l’aide de son peuple et afin de sauver le futur roi ils cherchèrent un moyen de la détourner. Il fallait qu’il tombe éperdument amoureux  d’une humaine qui le sauverait.

              Un silence se fit ressentir sur notre groupe. Je sentais qu’Evguénia me fixait avec autant de haine que JD il y a quelques jours.

     

    -          - Tess, ça te dérange si j’emmène Lize quelques instants ? Je voudrais que l’on parle tous les deux. Je te laisse en  bonne compagnie je te l’assure !

    -          - On va te faire visiter la maison et le jardin, lui dit Soren.

    -          - D’accord.

     

              Je sentais qu’elle n’était pas si ravie que ça de rester seule avec eux maintenant qu’elle savait la vérité. Mais elle me laissa partir avec Maximilien qui m’entraina dans sa chambre.

     

    -          - Qu’est-ce que tu veux me dire ?

    -          - Tout d’abord il y a une chose que je veux faire depuis un moment.

     

              Il m’enlaça, me caressa les cheveux. Il les dégagea pour descendre sa bouche dans mon cou afin d’y déposer de légers baisers. Je frissonnais comme à chaque fois. Puis ses lèvres cherchèrent les miennes qui ne demandaient que cela. Je mis mes doigts dans ses cheveux, ils étaient d’une telle douceur. Il me transporta sur le lit. Ses caresses étaient enivrantes. Sa main allait et venait délicatement le long de ma colonne vertébrale. Mes mains se faufilèrent sous son tee-shirt. Oh mon dieu ! Sa peau était douce et chaude. Mes caresses lui donnèrent également des frissons je le sentais sous mes doigts. Devant ma témérité nouvelle il laissa sa main se diriger sous mon pull. Je vibrais de désir devant tant de nouveautés. Plus il approchait de ma poitrine plus j’avais le souffle court et le cœur qui s’accélérait. Enfin il explora mes seins, les caressant avec délicatesse. Je ne pus m’empêcher de gémir doucement. Les fourmillements dans le bas de mon ventre étaient  plus nombreux et plus intenses. Il s’écarta le souffle court et me chuchota :

     

    -          - Je crois qu’il vaudrait mieux que l’on s’arrête là ma princesse.

     

              Je n’en avais pas envie. J’avais enfin goûté à ses caresses et à ses baisers, je ne voulais pas que ça s’arrête. Je continuais mes baisers mais je savais qu’il avait raison.

              Nous sommes restés blottis l’un contre l’autre le temps de retrouver notre calme. Il me caressait les cheveux ce qui m’apaisait.

     

    -          - Tu ne peux pas t’imaginer tout le bonheur que ça me donne d’être avec toi ma princesse.

    -          - Je n’aurai jamais pensé être amoureuse. Tu sais c’est tout nouveau pour moi. Je n’ai jamais été avec un garçon. Je n’ai jamais….

    -          - Chut ! Je le sais …


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