• Chapitre 36

     

    Chapitre 36

    Un piège ?

     

    Lorsque Maximilien m’a raccompagné il faisait déjà nuit. Je me suis blottie contre lui, j’avais du mal à le quitter. Il me certifia qu’il ne serait pas loin, qu’il veillerait sur moi.

    Je suis rentrée dans cette maison vide. J’aurai tellement voulu qu’il puisse me suivre à l’intérieur. J’aurai 18 ans dans quelques mois, je serais prête à rentrer à l’université. J’en ai choisi une à quelques kilomètres d’ici. Je ne pourrais pas être loin de lui maintenant. Il m’a pourtant dit qu’il me suivrait mais je ne peux pas m’y résoudre. Mes parents m’ont obligé à en choisir plusieurs juste au cas où comme ils disent.

    Ma mère sent que Maximilien et moi sommes très attachés l’un à l’autre. Elle m’en a parlé l’autre jour. Elle m’a dit que ça se voyait dans nos regards. Qu’elle n’avait jamais vu deux personnes s’aimer à ce point à nos âges. C’était comme si nous étions des âmes sœurs. Ensuite elle m’a fait comprendre qu’il serait sage pour nous d’attendre encore un peu pour le passage à l’acte. Enfin bref, j’ai eu un cours accélérer d’éducation sexuelle. Si elle savait que si il n’y avait que moi ça ferait un petit moment que j’aurais perdu ma virginité.

    Mais je crois qu’elle le devine et c’est pourquoi  elle ne veut pas encore que Maximilien rentre chez nous en leur absence.

    Je mangeais ma pizza devant la télé. Je me demandais où était Maximilien. Je savais qu’il n’était pas loin car je me sentais étrangement apaisée. Il ressent mes humeurs et je sais qu’il a quelques pouvoirs dont celui de me rendre plus calme. Tant que je serais dans cet état de béatitude je savais que nous allions bien lui et moi.

    J’ai dû m’assoupir car je me suis réveillée en sursaut. J’étais frigorifiée et j’avais peur.

    Les ombres. Les ombres tournaient autour de ma maison. Elles griffaient les carreaux. Je les voyais, je les sentais. Maximilien. Je ne sentais plus sa présence bienfaitrice autour de moi. Ma peur devenait intense. Elles essayaient d’entrer. Pourtant ça leur était impossible. Etaient-elles devenues plus fortes ?

    A cet instant j’ai vu cette lumière magnifique. J’ai su qu’il était là à me protéger. Mais cette fois-ci j’avais un étrange pressentiment il souffrait. Je courrais à toutes les fenêtres pour voir où il se trouvait. J’ai vu plusieurs personnes, je suis sûre qu’il y avait l’oncle de Maximilien et Soren. Enfin je le vis mais il était agenouillé par terre. Il était entouré de sa lumière blanche et avait une main tendue vers la maison, je voyais ses lèvres bougées. Il devait parler dans sa langue comme il l’avait fait une fois dans le parc.

    Les ombres tenaient bons, elles étaient plus fortes de jour en jour.

    Je poussais un cri, elles se sont retournées sur lui et le bouscule violemment. Non ! Je ne peux pas c’est moi qui doit le sauver.

    Je suis sortie de la maison en courant afin de me précipiter auprès de Maximilien.

    -          - Non ! cria-t-il. Rentre tout de suite. C’est ce qu’ils veulent. C’est un piège pour te faire sortir.

    Mais je n’ai pas eu le temps de faire demi-tour déjà les ombres étaient postées devant ma porte. Maximilien, son oncle, Soren et Edwald que je venais d’apercevoir se postaient autour de moi. J’étais comme dans une bulle de lumière. Une chaleur bienfaitrice m’entourait.

    Ils parlaient tous les quatre dans une langue qui m’était inconnu, sans doute de l’elfique. Les attaques sur nous se répétaient encore et encore.

    Puis se fut le silence. Les ombres avaient disparues. Je me suis sentie si épuisée que je me suis retrouvée à genoux sur le sol. Maximilien m’a pris dans ses bras.

    -          - Ramène-la chez elle et prend soin d’elle, lui dit son oncle. Nous veillerons.

    Il me déposa délicatement sur le canapé. Il me caressait doucement les cheveux afin de me rassurer. Mon cœur battait si fort, j’étais comme vidée de l’intérieur. J’ai senti les larmes couler sur mon visage. Il me regardait, il avait l’air si triste.

    -          - Pourquoi es-tu sortie ma princesse ?

    -          - Les ombres t’attaquaient je ne pouvais pas le supporter, il fallait que je te rejoigne.

    -          - C’était un piège. Il voulait savoir à quel point nous étions attachés l’un à l’autre. Ils ont un plan, je le sens. Cette fois-ci j’ai été obligé de te quitter quelques minutes pour demander du renfort.

    -          - C’est à ce moment là que je me suis réveillée. J’ai senti que tu n’étais plus là.

    -          - Oui je sais. D’ailleurs il faut que l’on parle de certaines choses. J’ai omis de te les dire pour ton bien mais maintenant je sens qu’il y a urgence. Je t’en parlerais demain lorsque tu seras reposée.

    -          - Oh mon dieu ! Que vont dire mes parents ? Les voisins….

    -          - Chut ! Calme-toi. Tes voisins n’ont rien vu, rien entendu. J’ai depuis longtemps fait le nécessaire pour que la magie protège cette maison donc tu n’as rien à craindre. Même si un voisin est sorti il n’a vu qu’une rue paisible sans personne à l’horizon.

    -          - Et tu peux faire d’autres tours que celui-ci ?

    -          - Oui, mais ça nous prend beaucoup d’énergie. On ne le fait que lorsque c’est nécessaire. Il n’y a que dans mon monde où je peux me servir de mes pouvoirs à longueur de temps car la nature nous ressource continuellement.

    -          - Tu sais que tu n’as pas le droit d’être ici.

    -          - Oui mais je t’ai dit aussi que je rentrerai si tu étais en danger.

    -          - Et je suis en danger ?

    -          - Oui, tous les jours. Mais ils ne reviendront pas cette nuit.

    -          - Tu es sûr ?

    -          - Oui. Il voulait se rendre compte de certaines choses. Comme je te l’ai dit ils nous ont tendu un piège. Repose-toi maintenant on parlera demain.

    -          - Tu reste avec moi ?

    -          - Oui  ma princesse. Je ne te quitte pas !

    Je m’endormis dans ses bras, il me caressait les cheveux et je sentais sa force bienfaitrice m’entourer.


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