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    Chapitre 41

    Le lien.

     

    Les cours étaient terminés et Tess nous rejoignit à la Cafet. Christopher n’avait pas ouvert aujourd’hui et il avait demandé à JD de ne pas venir en lui disant qu’il était malade.

    Lorsque Tess arriva dans la pièce au lieu de se précipiter vers moi c’est vers Soren qu’elle a couru. Elle s’était inquiétée toute la journée de ne pas le voir au lycée. Elle avait essayé de téléphoner toute la journée à la Cafet mais était toujours tombée sur le répondeur.

    Vu nos têtes, elle se doutait qu’il se passait quelque chose de grave. A tour de rôle, nous lui avons tout raconté. Même pour mon tatouage.

    -          - Oh la vache Lize ! Dis donc tu aurais pu me le dire que tu avais… enfin que tu l’avais fait avec Max.

    -          - Tess, je t’en prie ce n’est pas le moment, lui dis-je gênée.

    Cela a fait rire les garçons et me mit encore plus mal à l’aise.

    Il était l’heure de rentrer, j’avais une sale tête. Nous avions décidé de dire une partie de la vérité à mes parents mais une petite partie.

    Nous devions nous retrouver le lendemain après les cours afin de voir si nous avions de nouveaux renseignements.

    Tess me raccompagna chez moi.  Mes parents étaient à la cuisine. Lorsqu’ils m’ont vu ils se sont précipités, je me suis mise à pleurer dans les bras de ma mère. J’ai réussi à leur expliquer que Maximilien avait été kidnappé pour faire pression sur sa mère qui était quelqu’un d’important dans leur pays. Que j’étais allée chez eux pour les soutenir mais surtout pour essayer d’avoir des nouvelles. Mais parents ne savaient pas comment me réconforter. Tess leur demanda la permission de pouvoir rester avec moi cette nuit et appela son père.

    Pendant que je prenais ma douche, ma mère nous prépara un plateau repas. Elle savait que je n’aurai pas faim mais elle comptait sur Tess pour que je grignote un peu.

    Elle m’attendait dans ma chambre. Le silence était pesant. Nous ne savions pas quoi dire. Enfin je crois que Tess mourrait d’envie de parler mais elle savait que j’avais mal, que je souffrais de l’absence de Maximilien.

    Maximilien ! La boîte ! Mais oui le voilà le moyen de lui parler.

    Tess ne comprenait pas pourquoi je sautais par-dessus mon lit avant de voir que j’agrippais ma boîte à musique.

     

     

    Je t’en supplie dis-moi où tu es.

    Lize.

     

    Mais au moment de fermer la boîte toute ma tristesse était revenue. Nous ne pouvions communiquer que si il était chez lui. Il devait avoir la même boîte que moi. Pourquoi je ne lui ai pas demandé comment ça fonctionnait pendant qu’il en était encore temps.

    Nous avons mis des matelas sur le sol de ma chambre. Tess me parla des cours pour me changer les idées. Je réussis enfin à m’endormir en écoutant ma musique et en tenant la main de ma meilleure amie.

    Dans la nuit je me suis réveillée, je pleurais. Tess était assise et me regardait.

    Dans ma tête des images, des mots.

     

    Lize, ma princesse.

    Est-ce que tu peux entendre ma voix ?

     

    -          - Tess, j’entends Maximilien dans ma tête. Il me parle par la pensée.

    -          - Concentre-toi et essaie de faire comme lui. Ça va peut-être marcher.

     

    Maximilien.

    Où es-tu ?

     

    Oh ma princesse !

    Je n’étais pas sûr que nos liens soient assez fort et surtout que cette capacité t’avait été transmise.

     

     

    Mon amour , dis-moi où tu es ?

     

    Je ne sais pas.

    On m’a bandé les yeux mais je sais que l’on a roulé pendant des heures.

     

    Tu n’as aucun indice pour que l’on vienne te chercher ?

     

    Ma princesse, ne te mets pas en danger.

    Si Evguénia sait pour nous elle te tuera.

     

    Elle t’a fait souffrir ce matin ?

     

    Oui et tu as souffert avec moi.

    C’est pour ça que je t’ai envoyé vers Christopher.

    Je savais qu’il prendrait soin de toi.

     

    Il nous faut des indices pour te sauver.

    Dis-moi quelque chose qui pourrait aider Soren et Edwald à te retrouver.

     

    Je t’ai dit que l’on avait roulé des heures.

    Je ne sais pas si nous avons pris un avion avant.

    J’ai été inconscient un moment.

    Ils m’ont énormément affaibli samedi soir.

     

    Donne moi tes impressions.

     

    J’ai l’impression que nous avons traversé une grande région plate.

    Je sens qu’il y a un lac pas très loin.

    C’est tout ce que je peux te dire pour l’instant ma princesse.

     

    C’est un premier point.

    Tu me manques.

     

    Tu me manques aussi.

    Je dois me reposer pour reprendre des forces.

     

    Je te promets de te retrouver.

    Je suis heureuse d’avoir ce lien avec toi.

    Je t’aime.

     

    Je t’aime ma princesse.

     

    Lorsque j’ai ouvert les yeux, Tess était au-dessus de ma tête. Elle bouillonnait d’impatience. Elle savait que j’avais réussi.

    Je lui ai parlé de plusieurs heures de trajet, une région assez plate avec un lac. Nous aurions aimé faire des premières recherches sur internet mais cela aurait alerté mes parents.

    Nous attendions devant le lycée. Nous espérions que Soren et Edwald viendraient. Mais personne. La matinée fut longue et il nous restait 2 heures de cours cet après-midi avant d’aller rejoindre Christopher.

    A la sortie Soren nous attendait. Tess avait retrouvé le sourire. Je crois que ces deux-là commencent à s’apprécier. Il avait quelques nouvelles mais il voulait attendre d’être à la Cafet pour en parler.

    A notre arrivée Christopher nous fit monter dans l’appartement au-dessus du bar. Il attendait JD avant de pouvoir monter. Il nous a appris qu’il avait contacté plusieurs personnes et qu’il attendait d’un jour à l’autre des nouvelles. Soren nous parla de la fouille de la maison, ils n’avaient rien trouver de spécial. Dans l’ordinateur ils ont trouvé une adresse pour des locations de véhicules, Edwald était parti se renseigner.

    Tess leur dit que j’avais parlé à Maximilien cette nuit. J’aurais aimé le dire moi-même. Ils se sont retournés vers moi. Je leur ai dit les quelques indices qu’il m’avait donné. Malheureusement rien de bien précis pour nous donner un lieu. Des lacs il y en a à peu près dans tous les états mais ils étaient convaincus que Maximilien me donnerait d’autres renseignements.

     


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