• Chapitre 49

    Escapade amoureuse.

     

    Soren et Tess étaient en route pour Devils Lake avec la voiture de ma grand-mère, une vieille gimbarde bleue. Heureusement elle ne faisait pas trop de bruit ce qui leur permettait de ne pas trop se faire remarquer.

    Ils arrivèrent aux alentours de 13 heures. Il faisait très beau, une superbe journée de printemps. Maminette leur avait préparé un pique-nique. Tess a noté tout ce qu’ils avaient remarqué sur la route. Le nombre de kilomètres et le temps qu’ils avaient mis, on ne sait jamais ça peut toujours servir. La station essence qui fait également garage à 20 km de Devils Lake.

    Une fois sur place ils se dirigèrent directement vers le lac. Ils prirent leurs serviettes et le panier de Maminette et allèrent s’installer plus loin sur le bord du rivage.

    Plusieurs personnes étaient déjà installés à plusieurs endroits, des familles, des couples, des jeunes gens de leurs âges venus passer une journée de détente et s’amuser.

    Soren prit un petit chemin pour trouver un coin plus tranquille et s’arrêta sur un charmant endroit à l’abri des regards.

    Après un succulent repas, ils s’allongèrent sur leur serviette. Tess avait les yeux fermés et appréciait la chaleur du soleil sur sa peau. Soren la regardait. Il voulait lui caresser la joue mais arrêta son geste malgré tout.

    -          - Soren. Qu’est-ce que tu penses de tout ça ? Nous sommes vraiment en danger, dis-moi ?

    -          - Oui. Nous sommes en danger. Mais pour l’instant ils n’ont pas les moyens de savoir que nous sommes là.

    -          - Pourquoi Maminette a dit que tu saurais te protéger ?

    -          - Grâce à la nature. N’oublies pas que je suis un être magique. Elle m’a aidé à mettre une protection tout autour de nous et que ce soit les ombres ou Evguénia ils ne peuvent pas nous détecter. Le seul moyen de nous faire prendre serait de tomber nez à nez avec Evguénia.

    -          - Alors restons ici un moment. Maminette nous a demandé de jouer les amoureux alors faisons en sorte de ne pas la decevoir.

    -          - Tess ?

    -          - Oui.

    -          - Pour moi ce n’est pas un jeu. Je peux te poser une question ?

    -          - Bien sûr.

    -          - Es-tu toujours attirée par Edwald ?

    -          - Non. Plus du tout. J’ai été attirée par une image pas par une personne. J’ai compris avant de tomber amoureuse.

    -          - Une image ?

    -          - Je te raconterais un jour je te le promets. Lize m’a dit un soir de regarder autour de moi, qu’il y avait quelqu’un qui souffrait de ne pas être proche de moi. Est-ce que c’est vrai ?

    -          - Oui. C’est la vérité. J’avais beau faire des efforts tu ne voyais rien enfin si tu ne voyais qu’Edwald. J’étais jaloux de ne pas être celui que tu regardais avec ces yeux là !

    -          - Je suis désolée. Mais, dit-elle d’une voix hésitante, c’est toi que je regarde maintenant et j’aime beaucoup ce que je vois. Tu es quelqu’un de gentil, attentionné, tu me fais rire, tu n’es pas du tout arrogant par rapport à Edwald. Et tu es très beau, ajouta-t-elle en baissant la tête légèrement.

    -          - Tess, toi aussi tu me fais rire. Tu as toujours le mot qu’il faut. Tu es pétillante, touchante et très belle. Je l’ai vu dès que mon regard s’est posé sur toi la première fois.

    Cette fois il osa lui caresser la joue et lui remis délicatement une mèche de cheveux derrière l’oreille. Tess lui a sourit, s’est approchée et lui a déposé un baiser sur ses lèvres. Soren l’a alors pris dans ses bras, lui a rendu son baiser mais cette fois plus intensément.

    -          - Est-ce que l’on peut dire que c’était notre premier rendez-vous ?

    -          - Oui Soren, on peut le dire.

    Il leur fallait faire le tour du lac et de la ville afin de récolter plus de renseignements.

    Déjà d’où ils se tenaient ils pouvaient remarquer deux ou trois maisons, une dizaine de chalets qu’ils avaient tout de suite éliminé car il ne pouvait pas y avoir de cave. Tout autour du lac de la forêt. Ce ne serait pas facile de remarquer quoi que ce soit.

    Ils décidèrent de retourner à la voiture pour explorer un peu les environs. Après plusieurs kilomètres ils remarquèrent une pancarte à moitié effacée par le temps qui indiquait le nom d’un manoir. Soren voulait y aller mais Tess l’a empêché en lui rappelant les paroles de ma grand-mère. Ils ont fait le tour des commerces et ils ont repris la route. Il commençait à se faire tard.

    -          - Soren. Est-ce que tu vas partir lorsque tout sera terminé ?

    -          - Je ne veux pas partir c’est assez excitant de vivre parmi vous. Mais il faudra que j’en parle à Max et à la reine. De toute façon je ne resterais que si tu ressens l’envie de me garder près de toi.

    -          - Je ne peux pas pour l’instant répondre à ta question. Nous sommes au début de notre relation. C’est vrai que je suis déjà très attachée à toi. Mais tout ça me fait peur et je n’arrive pas à voir le futur clairement. Je peux juste te dire que là, à cet instant, je ne veux pas que tu partes.

    -          - Merci de ta franchise. Je considère ta réponse comme un bon début. Je sais que tu as peur mais je te protègerais, je te le jure. Car si pour toi tes sentiments ne sont pas encore clairs, pour moi ils le sont déjà depuis un moment.

    Ils ont terminé le chemin du retour main dans la main.

     


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