• Chapitre 62

    Les vacances sont terminées

     

    Les vacances se terminaient. Nous avons aidé Maminette à tout remettre en ordre dans la maison. La pauvre ça faisait pratiquement quinze jours que sa maison ne désemplissait pas.

    Depuis le jour où nous avions été libérer  Max, nous n’avions plus revu les ombres. Aucun nuage noir à l’horizon. Ce qui nous a permis de retrouver l’insouciance de nos 17 ans.

    Maminette avait téléphoné à mes parents. Ils ont été très étonnés de voir qu’elle voulait s’installer chez eux jusqu’aux grandes vacances. Ça ne lui ressemblait pas. En général, elle ne quittait sa maison que deux ou trois jours pour Noël. Maintenant que je savais qui elle était je me demandais si elle ne rendait pas visite à quelques vieux amis et qu’elle n’était pas si casanière qu’elle voulait nous le faire croire. Pour se justifier elle leur a dit qu’elle voulait être présente pour les examens et la remise de diplômes de son unique petite fille. Mon père a demandé l’heure de notre arrivée pour venir nous chercher à l’aéroport mais Maminette lui a dit que comme cette fois-ci elle restait pour plusieurs semaines, elle louerait une voiture.

    J’appréhendais mon retour. Je ne savais pas jusqu’à quel point Maminette dirait la vérité. Une chose était convenue c’est de ne rien dire sur le jour maudit du 21 juin.

    Les journées sont passées rapidement. Nous nous amusions énormément. Jamais je n’oublierai ces vacances. C’était la première fois que je me retrouvais avec un groupe d’amis. Auparavant les vacances étaient pour moi le signe de la solitude. Là nous étions cinq jeunes gens espiègles et bourrés d’énergie qui ne demandait qu’à rire et s’amuser.

    Tess et Soren étaient plus amoureux que jamais et faisaient quelques petites escapades avec la voiture de ma grand-mère.

    Edwald lui aussi s’amusait. J’aurai bien voulu le remercier de m’avoir sauvé la vie mais nous avions besoin d’oublier un moment cette histoire, la réalité nous rattrapera bien assez vite.

    Max et moi avions beaucoup de mal à nous séparer même pour quelques heures. Tous les jours nous nous sommes levés tôt pour partir tous les deux  à l’endroit où était planté le vieux chêne. C’était un endroit magnifique. Le soleil qui traversait les branches rendait le lieu magique. Personne ne s’aventurait par ici, l’endroit était toujours désert.

    La première fois que j’ai emmené Maximilien c’était parce qu’il me l’avait demandé. Il voulait remercier le vieil arbre pour ce qu’il m’avait donné.

    Nous nous sommes approchés tous les deux et posés nos mains sur son tronc. A cet instant nous avons été entourés d’une lumière puissante mais pas aussi destructrice qu’au manoir. Celle-ci était plutôt bienfaitrice. Un léger vent tournait autour de nous. Nous nous sommes regardés à cet instant nous avons su que la nature bénissait notre union. Assis au pied du vieux chêne, je me suis blottie dans les bras de Max, ma tête non loin de son cœur.

    -          - Je suis tellement heureux d’avoir retrouvé ma liberté.

    -          - Je te comprends. Je me demande encore comment tu as pu résister à toutes ces souffrances. Je pouvais les ressentir c’était atroce.

    -          - Je sais ma princesse. Mais tu vois nous sommes différents de vous. Nous supportons la douleur beaucoup plus que les simples humains. En tant normal si nous souffrons, si on nous torture ou si on nous attaque nous perdons beaucoup d’énergie mais la nature nous ressource et notre faiblesse n’est que de courte durée. Dans mon cas je n’avais aucun moyen de me ressourcer étant donné que j’étais enfermé sous terre et donc je m’affaiblissais de plus en plus et les souffrances étaient de plus en plus puissantes. Ce n’est pas un moyen de nous tuer tu le sais déjà mais c’est le moyen de nous faire plier psychologiquement afin d’accepter de nous soumettre à un maître. Et c’est cela que l’on m’aurait fait subir jusqu’à l’arrivée de mon père. Mais tu m’as permis de tenir, d’espérer, et tu es venue me chercher au péril de vos vies.

    -          - Ma vie n’est rien sans toi, il fallait que je te retrouve. Et puis j’ai été très entourée ça m’a énormément aidé. Max, est-ce qu’elle est vraiment morte Evguénia ?

    -          - Oui. Elle a été transpercée par une épée elfique, elle ne pouvait pas s’en sortir. De toute façon elle ne pouvait plus faire marche arrière, elle était du côté du mal.

    -          - Edwald doit beaucoup souffrir ?

    -          - Il a fait son choix. Il a prêté serment pour nous protéger. Et il t’a sauvé. Je ne le remercierai jamais comme il le mérite, il restera mon ami et non mon garde personnel.

    -          - Ta mère ne t’a rien dit de grave avant de partir ?

    -          - Ah ! Je savais que cette question te trottait dans la tête. Non ma princesse rien de grave. Juste des petits conseils pour être prudents jusqu’à son retour. Et puis elle veut que je te montre comment te défendre et que je t’apprenne tout ce qui concerne mes pouvoirs puisque tu as bénéficié des mêmes que moi. Elle veut  que les chances soient de notre côté face à mon père et surtout le surprendre par notre lien.

    -          - Est-ce que tes pouvoirs peuvent détruire ?

    -          - Certains oui c’est pour ça que tu dois apprendre à les maîtriser. Nous commencerons à notre retour à Bothell lorsque nous aurons un peu plus d’intimité.

    -          - Oui j’ai hâte.

    -          - Tu as hâte d’apprendre à te défendre ?

    -          - Non j’ai hâte de retrouver notre intimité, lui dis-je l’embrassant.

    -          - Oh ! Cette intimité là ! Moi aussi j’ai hâte ma princesse.

     


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