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    Chapitre 44

    Maminette.

     

    Pendant le trajet j’ai pensé à ma conversation avec Maximilien. Il ne voulait pas que je vienne. Il disait que Soren et Christopher auraient suffit pour le localiser. Il ne croyait plus à sa libération.

    Je sentais sa tristesse augmenter chaque jour. Je ne pouvais plus le supporter. Je lui demandais de tenir bon, de nous laisser une chance de nous revoir.

    Il souffrait de m’avoir mis dans cette situation.

     

    Maminette nous attendait au bus que nous avions pris à l’aéroport. Elle était toujours la même. Je ne l’avais pas revu depuis Noël et je me suis dit qu’elle m’avait énormément manqué.

     

    Elle nous serra dans ses bras. J’ai eu du mal à retenir quelques larmes.

    Un chocolat et des cookies nous attendaient sur la table de la cuisine. Elle savait comment me réconforter.

     

    -          - Passons aux choses sérieuses mon trésor. Ton maximilien a été enlevé par qui ? Et ne me mens pas s’il te plait. Tu peux sans doute bluffer tes parents mais pas moi ma petite fille.

    -          - Maminette ! Qu’est-ce qui te prend ?

    -          - Tu as mon journal intime ? Je suppose que tu n’as jamais voulu le lire ?

    -          - Je n’ai même pas ouvert la première page. C’était trop personnel  Maminette. Tiens, il était dans mon sac justement.

    -          - C’est dommage. Pour une fois j’aurais aimé que tu sois un peu plus curieuse. Vois-tu mon trésor ceci n’est pas un journal intime c’est plutôt un journal de bord.

    -          - Un journal de bord comme pour les aventuriers ou les marins ? demanda Tess.

    -          - Exactement. Une autre question. Vous n’êtes pas venues seules ?

    -          - Mais… comment le sais-tu ?

    -          - Et bien il y a deux nouveaux en ville et je sais qui ils sont. Le plus jeune est un elfe et l’autre est un gardien.

    -          - Maminette, vous lisez dans les boules de cristal ?

    -          - Non Tess. Il y a quelques années j’étais une gardienne. Je n’ai pas besoin de vous apprendre ce qu’est une gardienne, n’est-ce pas ?

    -          - Toi ? Une gardienne. Tu ne m’en as jamais parlé. Papa et maman le savent ?

    -          - Non . Nous ne devons rien dire de notre identité, même à notre famille. Quelque chose m’a poussé  à t’offrir mon carnet. Je n’ai compris pourquoi que lorsque j’ai vu ta boîte à musique. Elle appartient à la famille royale et plus particulièrement à la reine Célébrian.  Mais nous avons beaucoup de choses à nous dire, il vaudrait mieux que vous demandiez à vos amis de se joindre à nous.

    J’étais stupéfaite de cette nouvelle. Ma grand-mère une gardienne. Elle savait qui était Maximilien et elle avait voulu me mettre sur la voie lorsqu’elle m’avait dit qu’il avait un nom de prince.

    Une fois tous réunis Maminette exigea qu’on lui raconte toute l’histoire. Vraiment toute l’histoire. Elle a levé les yeux au ciel lorsqu’elle a su que moi et Maximilien nous avions…. Enfin vous comprenez. Elle a tenu à voir mon tatouage. Et je lui ai dit que j’arrivais à communiquer par la pensée avec Maximilien.

    Elle a été très impressionnée car c’est une première dans le monde du surnaturel. Je me demandais si à chaque fois que je rencontrerai quelqu’un j’aurai le droit à la même rengaine.

    Christopher était très fier de rencontrer la grande gardienne Margareth Howell. Elle était très connue dans  ce monde surtout pour avoir été très proche de la reine Célébrian.

    -          - Tu connais la mère de Maximilien ? lui demandais-je surprise.

    -          - Oui. Mais c’est une autre histoire. Je vous en parlerais plus tard. Pour l’instant je vais téléphoner à l’hôtel pour qu’ils préparent votre note, messieurs. Il serait plus judicieux que vous vous installiez ici. Lize et Tess partageront une chambre et vous les garçons vous prendrez celle qui se trouve au bout de ce couloir.


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    Chapitre 43

    Un début de piste.

     

    Cette fois-ci nous étions chez les garçons. L’oncle de Max n’était toujours pas réapparu. Soren et Edwald, qui n’avait rien trouvé du côté des voitures de locations, nous ont appris que la reine essayait également de parler à son fils mais elle s’opposait à des murs. Evguénia savait que Maximilien pouvait parler à sa mère par télépathie et ils avaient dû mettre des barrières magiques entre eux. Avec l’aide de Aldaron, la reine essayait de les contourner.

    Vu la situation Christopher avait décidé avec Soren et Edwald de ne rien lui révéler pour l’instant sur le lien entre moi et Maximilien, ainsi que sur mon tatouage.

    Nous dépliâmes une grande carte du pays. Un grand rond avait été dessiné pour limiter les recherches.

    Nous avons cherché ce qu’avait voulu dire Maximilien la nuit dernière. Et puis j’ai eu une idée mais ça ne devait pas être ça.

    -          - Le père de Maximilien veut le pouvoir suprême du mal ?

    -          - Oui, où veux-tu en venir, me demanda Christopher.

    -          - Et bien je ne suis pas sûre mais il veut remplacer Satan et on l’appelle aussi le diable. Et dans le Dakota du Nord il y a un endroit avec un lac qui s’appelle Devils Lake.

    -          - Mais oui Lize tu as raison. Comment t’es venue cette idée ?

    -          - Et bien ma grand-mère habite également dans le Dakota du Nord à Mohall et le Dakota du Nord est dans le périmètre que vous avez tracé.

    -          - Il faut absolument que l’on aille sur place. Edwald il est temps pour toi de retourner auprès de la reine. Tu lui raconte notre découverte. Pour Lize pas un mot pour l’instant, tu lui diras au moment où nous aurons besoin d’elle à nos côtés. Soren es-tu prêt à me suivre ?

    -          - Oui. J’ai juré de protéger notre prince et c’est mon devoir de le libérer. Mais il faut que Lize vienne avec nous, c’est notre seul lien avec Max.

    -          - Mais ce n’est pas possible. Mes parents ne me laisseront jamais partir comme ça à l’aventure.

    -          - Lize, me dit Tess. Les coïncidences font bien les choses, ils ont emmené Max dans l’état où habite ta grand-mère. Nous sommes en vacances dans quelques jours. Pourquoi ne demandes-tu pas à tes parents d’aller les passer chez Maminette avec moi bien sûr car il est hors de question que je reste seule ici. Tu leur dis que tu as besoin de t’éloigner d’ici quelques temps. Et puis nous lui raconterons tout je suis sûre qu’elle comprendra.

    -          - Bien sûr, je vais lui dire que je pars à l’aventure pour libérer mon mari qui est un elfe, que je risque de me faire tuer et en plus qu’elle peut être en danger. Qu’elle doit me servir d’alibi. Et elle va me croire !

    -          - Dis comme ça ce n’est peut-être pas une bonne idée.

    -          - D’un autre point de vue je dois me rapprocher de Maximilien donc ton idée est brillante, Tess. Nous aviserons sur place. Qu’est-ce que vous en pensez  les garçons ?

     

    Ils acquiessèrent d’une seule voix. Il  fallait nous préparer. Edwald devait partir le soir même. Christopher devait trouver une solution pour la Cafet. Il  fallait qu’il la confie à JD pour le moment, il sait très bien ce qu’il doit faire, il s’en sortira. Soren devait s’occuper de leur voyage et de leur séjour à Mohell. Et moi il fallait que je parle à mes parents.

    Après le souper, je leur demandais si nous pouvions discuter au salon.  Je leur dis que j’avais besoin de calme et de repos avant les examens, que j’avais besoin de partir d’ici car nous n’avions toujours pas de nouvelles de Maximilien.

    Je voulais passer toutes mes vacances avec Tess chez Maminette. Bien sûr si elle voulait nous recevoir.

    Mes parents ont pensé que c’était une bonne initiative, ils savaient les relations que j’avais avec ma grand-mère et qu’elle saurait me réconforter.

    Maminette était ravie. Elle nous attendait dans 4 jours. Elle a juste émis un souhait que je lui rapporte son journal intime.

    Le père de Tess accepta qu’elle m’accompagne et remercia chaleureusement mes parents pour cette proposition.


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    Chapitre 42

    Fatigue.

     

    Ça fait presqu’une semaine que Maximilien a été enlevé. Nous sommes au même point.

    Edwald n’est toujours pas rentré. Je suis sûr qu’il n’a pas été rejoindre Evguénia comme Tess le croit. Maximilien me l’aurait dit si elle avait appris qu’elle ne pourrait plus l’épouser.

    Toutes les nuits je parle avec Max. Comment on dit ? Par télépathie. Ça nous permet de tenir. Grâce à Christopher j’arrive à gérer les souffrances que font subir les ombres à Maximilien. Mais je suis de plus en plus fatiguée. Mes parents essaient de me secouer mais ils savent que je m’inquiète pour mon petit ami. Ils veulent avoir des nouvelles, je ne peux pas tout leur dire, je leur mens déjà suffisamment. Je sais que je ne dors pas beaucoup mais j’ai besoin d’entendre Max. Je sais qu’il a besoin de me parler, qu’il a besoin que je le rassure même si il dit que c’est lui qui me rassure. Il ne voit la lumière du jour que par une toute petite grille en hauteur, ça m’a tout l’air d’être une cave.

     

    Ma princesse tu m’entends ?

     

    Oui, je suis là !

     

    J’ai peut-être quelque chose pour vous.

     

    Je t’écoute.

     

    J’ai réussi à faire parler Evguénia mais elle est très méfiante.

    Je lui ai parlé du lac, je sens son odeur.

    Elle m’a dit que c’était drôle le nom qu’il portait vu que mon père allait le devenir.

     

    Ce n’est pas très clair mais j’en parlerai aux autres.

    Nous te retrouverons, je te le promets.

     

    Je sens ta fatigue ma princesse.

    Il faut que tu dormes.

    Ne t’inquiètes pas autant, je tiens le coup.

    Les ombres ne font que jouer avec moi. Ils ne doivent pas me tuer.

     

    Maximilien ?

     

    Oui.

     

    Evguénia veut se lier à toi ?

     

    Oui mais elle ignore encore qu’elle ne le pourra jamais.

    Tant qu’elle ne sait pas la vérité tu ne risques rien.

     

    Il se mit à fredonner ma chanson ce qui m’a permis de m’endormir très rapidement. Je rêvais de nos étreintes, de le sauver, de faire payer à Evguénia tout le mal qu’elle lui fait.

    Le matin j’étais toujours aussi fatiguée. Je savais que Maximilien voyait mes rêves mais il ne m’en parlait jamais. Ce qui est sûr c’est que nous souffrons énormément d’être loin l’un de l’autre.


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    Chapitre 41

    Le lien.

     

    Les cours étaient terminés et Tess nous rejoignit à la Cafet. Christopher n’avait pas ouvert aujourd’hui et il avait demandé à JD de ne pas venir en lui disant qu’il était malade.

    Lorsque Tess arriva dans la pièce au lieu de se précipiter vers moi c’est vers Soren qu’elle a couru. Elle s’était inquiétée toute la journée de ne pas le voir au lycée. Elle avait essayé de téléphoner toute la journée à la Cafet mais était toujours tombée sur le répondeur.

    Vu nos têtes, elle se doutait qu’il se passait quelque chose de grave. A tour de rôle, nous lui avons tout raconté. Même pour mon tatouage.

    -          - Oh la vache Lize ! Dis donc tu aurais pu me le dire que tu avais… enfin que tu l’avais fait avec Max.

    -          - Tess, je t’en prie ce n’est pas le moment, lui dis-je gênée.

    Cela a fait rire les garçons et me mit encore plus mal à l’aise.

    Il était l’heure de rentrer, j’avais une sale tête. Nous avions décidé de dire une partie de la vérité à mes parents mais une petite partie.

    Nous devions nous retrouver le lendemain après les cours afin de voir si nous avions de nouveaux renseignements.

    Tess me raccompagna chez moi.  Mes parents étaient à la cuisine. Lorsqu’ils m’ont vu ils se sont précipités, je me suis mise à pleurer dans les bras de ma mère. J’ai réussi à leur expliquer que Maximilien avait été kidnappé pour faire pression sur sa mère qui était quelqu’un d’important dans leur pays. Que j’étais allée chez eux pour les soutenir mais surtout pour essayer d’avoir des nouvelles. Mais parents ne savaient pas comment me réconforter. Tess leur demanda la permission de pouvoir rester avec moi cette nuit et appela son père.

    Pendant que je prenais ma douche, ma mère nous prépara un plateau repas. Elle savait que je n’aurai pas faim mais elle comptait sur Tess pour que je grignote un peu.

    Elle m’attendait dans ma chambre. Le silence était pesant. Nous ne savions pas quoi dire. Enfin je crois que Tess mourrait d’envie de parler mais elle savait que j’avais mal, que je souffrais de l’absence de Maximilien.

    Maximilien ! La boîte ! Mais oui le voilà le moyen de lui parler.

    Tess ne comprenait pas pourquoi je sautais par-dessus mon lit avant de voir que j’agrippais ma boîte à musique.

     

     

    Je t’en supplie dis-moi où tu es.

    Lize.

     

    Mais au moment de fermer la boîte toute ma tristesse était revenue. Nous ne pouvions communiquer que si il était chez lui. Il devait avoir la même boîte que moi. Pourquoi je ne lui ai pas demandé comment ça fonctionnait pendant qu’il en était encore temps.

    Nous avons mis des matelas sur le sol de ma chambre. Tess me parla des cours pour me changer les idées. Je réussis enfin à m’endormir en écoutant ma musique et en tenant la main de ma meilleure amie.

    Dans la nuit je me suis réveillée, je pleurais. Tess était assise et me regardait.

    Dans ma tête des images, des mots.

     

    Lize, ma princesse.

    Est-ce que tu peux entendre ma voix ?

     

    -          - Tess, j’entends Maximilien dans ma tête. Il me parle par la pensée.

    -          - Concentre-toi et essaie de faire comme lui. Ça va peut-être marcher.

     

    Maximilien.

    Où es-tu ?

     

    Oh ma princesse !

    Je n’étais pas sûr que nos liens soient assez fort et surtout que cette capacité t’avait été transmise.

     

     

    Mon amour , dis-moi où tu es ?

     

    Je ne sais pas.

    On m’a bandé les yeux mais je sais que l’on a roulé pendant des heures.

     

    Tu n’as aucun indice pour que l’on vienne te chercher ?

     

    Ma princesse, ne te mets pas en danger.

    Si Evguénia sait pour nous elle te tuera.

     

    Elle t’a fait souffrir ce matin ?

     

    Oui et tu as souffert avec moi.

    C’est pour ça que je t’ai envoyé vers Christopher.

    Je savais qu’il prendrait soin de toi.

     

    Il nous faut des indices pour te sauver.

    Dis-moi quelque chose qui pourrait aider Soren et Edwald à te retrouver.

     

    Je t’ai dit que l’on avait roulé des heures.

    Je ne sais pas si nous avons pris un avion avant.

    J’ai été inconscient un moment.

    Ils m’ont énormément affaibli samedi soir.

     

    Donne moi tes impressions.

     

    J’ai l’impression que nous avons traversé une grande région plate.

    Je sens qu’il y a un lac pas très loin.

    C’est tout ce que je peux te dire pour l’instant ma princesse.

     

    C’est un premier point.

    Tu me manques.

     

    Tu me manques aussi.

    Je dois me reposer pour reprendre des forces.

     

    Je te promets de te retrouver.

    Je suis heureuse d’avoir ce lien avec toi.

    Je t’aime.

     

    Je t’aime ma princesse.

     

    Lorsque j’ai ouvert les yeux, Tess était au-dessus de ma tête. Elle bouillonnait d’impatience. Elle savait que j’avais réussi.

    Je lui ai parlé de plusieurs heures de trajet, une région assez plate avec un lac. Nous aurions aimé faire des premières recherches sur internet mais cela aurait alerté mes parents.

    Nous attendions devant le lycée. Nous espérions que Soren et Edwald viendraient. Mais personne. La matinée fut longue et il nous restait 2 heures de cours cet après-midi avant d’aller rejoindre Christopher.

    A la sortie Soren nous attendait. Tess avait retrouvé le sourire. Je crois que ces deux-là commencent à s’apprécier. Il avait quelques nouvelles mais il voulait attendre d’être à la Cafet pour en parler.

    A notre arrivée Christopher nous fit monter dans l’appartement au-dessus du bar. Il attendait JD avant de pouvoir monter. Il nous a appris qu’il avait contacté plusieurs personnes et qu’il attendait d’un jour à l’autre des nouvelles. Soren nous parla de la fouille de la maison, ils n’avaient rien trouver de spécial. Dans l’ordinateur ils ont trouvé une adresse pour des locations de véhicules, Edwald était parti se renseigner.

    Tess leur dit que j’avais parlé à Maximilien cette nuit. J’aurais aimé le dire moi-même. Ils se sont retournés vers moi. Je leur ai dit les quelques indices qu’il m’avait donné. Malheureusement rien de bien précis pour nous donner un lieu. Des lacs il y en a à peu près dans tous les états mais ils étaient convaincus que Maximilien me donnerait d’autres renseignements.

     


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    Chapitre 40

    Explications.

     

    On frappait à la porte de service de chez Christopher. C’était Soren et Edwald. J’avais pleuré énormément. Mais bizarrement plus je pleurais, plus j’entendais ma musique. Et j’ai compris. Maximilien la fredonnait, soit pour me calmer, soit pour se donner du courage en pensant à moi.

    Soren et Edwald n’osaient pas me regarder. Ils avaient les traits tirés. Christopher leur demanda ce qui s’était passé. De tout leur expliquer. C’est Soren qui prit la parole. Il nous dit qu’ils n’avaient jamais envisagé que ce soit Max qui serait enlevé. Ils pensaient tous que c’était moi qui risquait le plus de se faire tuer ou kidnapper pour faire pression sur Max. Ils l’avaient vu rentrer dans l’après-midi, il venait de chez moi. Ils avaient tous perdu beaucoup d’énergie lors de l’affrontement avec les ombres, qu’il a fallu expliquer à Christopher. Il a eu les mêmes conclusions que Max à savoir qu’ils nous avaient piégé et que c’était pour évaluer à quel point nous tenions l’un à l’autre. Soren continua en nous disant que Max est rentré épuisé, inquiet mais cependant étrangement heureux. Ce qui me fit rougir. Il était hors de question que je leur dise ce que nous avions fait. Christopher me regarda et grimaça légèrement puis demanda à Soren de continuer.

    C’est plus tard dans la soirée qu’il a été piégé.

    -          - Piégé par qui ? m’écriais-je en me levant.

    Cette fois-ci c’est Edwald qui a répondu à ma question, il avait les larmes aux yeux.

    -          - Evguénia.

    Je n’en croyais pas mes oreilles. C’était impossible. Elle le connaissait depuis longtemps. Ils étaient tous des amis d’enfance. Ils faisaient partis du même peuple.

    Christopher me prit dans ses bras et m’aida à m’assoir.

    Elle les avait trahi en s’alliant avec le père de Maximilien. Elle était devenue quelqu’un d’autre. Edwald s’en voulait de ne pas avoir vu ses changements, ni ses disparitions afin de monter ce stratagème. Elle a réussi  à attirer Max à l’extérieur pour lui parler soi-disant de son retour chez eux en Islande. Personne ne s’en est aperçu avant ce matin, sauf Edwald. Il n’avait aucune raison de s’inquiéter, ils n’avaient pas senti d’étrangers autour de chez eux.

    Edwald a surpris Evguénia dans la chambre de Max et lui a dit qu’elle avait aidé son père à le kidnapper, qu’ils ne les verront plus jamais. Qu’elle avait passé un pacte avec Delduwath . Elle lui amène Maximilien sur un plateau à condition qu’il la laisse épouser son fils. Edwald a essayé de la retenir mais en rejoignant le côté du mal elle est devenue plus forte et il n’était pas tout à fait remis de l’attaque des ombres.

    Christopher ajouta qu’elle devrait attendre jusqu’au 21 juin avant qu’elle ne puisse épouser Max. Et encore si son père ne la tue pas avant. Soren était sûr que Maximilien était encore sur le territoire américain, que Delduwath avait demandé à Evguénia de l’emprisonner quelque part  jusqu’à cette date. Ils espéraient qu’elle ne ferait pas en sorte d’épouser Max avant son anniversaire. Elle était tellement jalouse de Lize qu’elle voudrait le plus vite possible enlever le lien qui les unit. Christopher me regardait, il essayait de juger mes réactions. Je savais qu’Evguénia ne pouvait plus épouser Maximilien et je me suis sentie encore une fois rougir.

    -          - Lize est-ce qu’il y a quelque chose que l’on doit savoir ?

    Tout doucement je me suis levée et j’ai soulevé mon pull pour leur montrer le bas de mon dos. Je baissais les yeux, je ne pouvais pas les regarder me juger.

    -          - Lize est-ce que tu sais ce que ça veut dire ? me demanda Christopher.

    -          - Oui, Maximilien me l’a expliqué lorsqu’il a vu que j’avais ce tatouage.

    Apparemment il y avait des choses qu’ils ne comprenaient pas.  Notre histoire était unique, un elfe avec une humaine. Ils étaient sûrs qu’il ne fallait en aucun cas qu’Evguénia le sache, cela me mettrait en danger.

    Leur priorité localiser Maximilien. Mais comment ?

    Tout d’abord Christopher étudierait la prédiction qui pèse sur Max et demanderait de l’aide à certaines créatures. Pendant ce temps Soren et Edwald fouilleront leur maison à la recherche d’indices. Eplucheraient l’ordinateur afin de voir si Evguénia n’aurait pas fait des recherches sur des destinations possibles.

    Edwald devait s’éloigner pour mettre ses idées au clair et Christopher lui demanda de retourner en Islande afin d’expliquer à la reine la nouvelle situation concernant Lize. Ils avaient besoin qu’il soit là-bas pour pouvoir répondre très rapidement  à des problèmes que l’on pourrait rencontrer.

    Tout d’un coup Soren se retourna vers moi.

    -          - Tu étais très très mal ce matin ? Et le lien qui t’unis à Max est devenu plus fort depuis que vous avez…. Enfin que tu as eu ce tatouage ?

    -          - Oui. Je n’arrivais plus à respirer. Je me suis réveillée en pleurant cette nuit, je savais qu’il lui était arriver quelque chose.

    Soren nous expliqua que les liens étaient très fort au sein de la famille royale et qu’ils avaient la capacité de se parler par la pensée ou de voir où ils se trouvaient. En général les elfes mariés sentaient seulement les humeurs de leur partenaire. Il savait que Max ressentait déjà depuis longtemps les humeurs de Lize et qu’il voyait ses rêves mais il fut surpris de voir que le lien avait été transmis à une humaine.

    J’ai vu de l’espoir dans le regard de Christopher.

    -          - Dis-nous ce que tu ressens. Parle de la musique.

    -          - Quelle musique ? demanda Edwald.

    -          - Maximilien m’a rencontré cet été au camp de vacances et le jour de mon anniversaire il m’a joué une musique en me disant qu’elle était pour moi. Et ce matin je l’ai entendu la fredonner dans ma tête. Plusieurs sentiments se bousculaient, je me demandais si il voulait me rassurer ou bien si c’était pour ne pas m’oublier. Il m’a poussé à aller chez Christopher.

    -          - Est-ce que tu as vu où il était ? C’est important Lize, réfléchi.

    -          - Je sais qu’ils lui ont bandé les yeux et que maintenant il est dans une pièce obscure et froide, il y est enfermé.

    -          - C’est tout ? demanda Edwald.

    -          - Oui.


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