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    Chapitre 34

    Printemps.

     

    Le temps passe. Ça fait plusieurs semaines que je sors avec Maximilien.

    Le printemps est déjà là. Les jours se sont rallongés, la température s’est réchauffée.

    Les jours se déroulent le plus normalement possible. J’ai subi plusieurs attaques des ombres mais à chaque fois Maximilien réussit à arriver à temps pour les chasser. J’essaie d’être plus forte à chaque fois mais je me demande tout le temps si nous arriverons à tenir jusqu’au 21 juin date de l’anniversaire de Maximilien. Je sens qu’il s’en inquiète également.

    Les semaines se ressemblent, le lycée, Tess, Maximilien, mes parents….

    Un samedi par mois Maximilien vient manger chez nous. C’est très agréable bien que mon père accapare mon petit ami pour lui parler de telle ou telle plante. Il n’a toujours pas le droit de venir chez moi lorsque mes parents s’absentent. Cependant je sais qu’il est tout près dehors à monter la garde au cas où Tess et moi serions encore une fois attaquées.

    Nous avons un peu plus d’intimité lorsque nous sommes chez lui. Moi aussi je vais manger avec eux un samedi par mois. J’ai eu du mal à m’habituer à son oncle, il est toujours tellement droit. Il est chaleureux mais garde tout de même ses distances. Soren est toujours ravi de me voir. Edwald était très chaleureux au début mais chaque jour il devient de plus en plus malheureux. Maximilien lui a dit qu’il pouvait rentrer si il avait le mal du pays mais il a refusé. Evguénia n’a assisté qu’au premier repas depuis elle ne se montre pas tant que je suis dans leur maison.

    Edwald me rend triste, quelque part je me demande si ce n’est pas de ma faute.

    Bien vite Maximilien m’entraine dans sa chambre. Nos moments d’intimité sont tellement intenses. J’ai envie de passer à l’étape supérieure mais il nous arrête toujours à temps. Je sens qu’il le veut lui aussi mais il veut me protéger. Il ne veut pas que je souffre encore plus si jamais il n’était plus lui-même dans quelques mois. Et puis je sens qu’il me cache quelque chose. Il n’est quand même pas vieux jeu à ce point ! Le mariage avant de pouvoir me prendre ma virginité ? Pouah ! J’espère que non, nous n’avons que 17 ans.

    Mais est-ce qu’il voudrait se marier avec moi ? Après tout je ne suis qu’une humaine et lui le prince des elfes.

    Que va-t-il nous arriver si j’arrive à l’arracher au pouvoir de son père ?

    Je ne veux pas y penser. Je suis heureuse  à cet instant. A chaque fois que je suis dans ses bras, à chaque fois qu’il me couvre de ses baisers, de ses caresses , je me sens belle, je me sens aimer comme jamais personne ne pourrait être aimée aussi intensément.

    J’ai réussi à expliquer à Tess qu’Edwald était amoureux d’Evguénia. Au début elle ne voulait pas y croire. Elle disait qu’elle réussirait à lui faire oublier cette jolie rousse machiavélique.  Mais en étant plus attentive elle s’est rendue compte qu’il ne serait jamais amoureux d’elle. Soren souffrait de cette situation. Il aimait Tess.

    Aujourd’hui nous sommes toutes les deux seules pour le weekend. Et je compte bien lui ouvrir les yeux. Soren est tellement adorable, il ne mérite pas de souffrir lui aussi.

    Allongées sur notre matelas improvisé je me suis décidée à diriger la conversation sur les garçons.

    -          - Tess, tu vas bien ?

    -          - Oui, pourquoi me demandes-tu ça ?

    -          - Et bien à cause d’Edwald. Tu dois être déçue ?

    -          - Plus maintenant. J’ai compris qu’il était fou amoureux d’Evguénia. Pendant des semaines je l’ai observé et ça ne fait plus aucun doute. Mais il est si malheureux.

    -          - Je sais. Alors sur qui tu vas jeter ton dévolu ? Greg ?

    -          - Non surtout pas ! Il est nul ! Seulement beau, rien d’autres.

    -          - Peut-être que tu ne fais pas suffisamment attention autour de toi. Il y a peut-être des garçons qui sont amoureux de toi ?

    -          - Ça m’étonnerait ! Je les aurais remarqué aux premiers coups d’œil. Tu me connais toujours à l’affût d’un beau garçon.

    -          - Disons que ces dernières semaines tu étais un peu préoccupée par Edwald.

    -          - Tu as remarqué quelque chose ?

    -          - Peut-être mais je n’en suis pas sûre alors je préfèrerais que tu regardes un peu autour de toi et on en reparles plus tard.

    -          - Aller dis-moi !

    -          - Tu es incorrigible !

    -          - Aller, s’il te plait ! Si tu ne me dis rien je vais t’empêcher de dormir pendant toute la nuit.

    -          - Ce n’est pas juste Tess, tu n’as pas le droit de marcher au chantage avec moi, je suis ta meilleure amie.

    -          - Et comme ma meilleure amie m’adore, elle va me donner le nom de ce garçon mystérieux.

    -          - Si je te le dis tu ne vas pas rire ? Tu ne vas pas le faire souffrir plus qu’il ne souffre ?

    -          - Il souffre ? dis Tess d’une voix hésitante.

    -          - Oui beaucoup. Promets-moi de ne pas lui faire de mal.

    -          - Ok ! Promis !

    -          - Bon voilà ! C’est Soren.

    -          - Soren ? Tu te moques de moi là ?

    -          - Non je ne me moque pas. Et tu m’as promis de bien te comporter. Je te demande seulement de faire plus attention à lui. Observe-le avant de juger. C’est un garçon très bien, charmant, drôle et très beau.

    -          - Mouais ! On verra !

     

    Je me suis demandée à ce moment si j’avais eu raison de parler de Soren à Tess.


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    Chapitre 33

    Une journée intéressante.

     

     

    Ce soir Maximilien vient à la maison. Ma mère était déjà partie faire les courses alors que mon père s’occupait déjà de son jardin.

    Je devais voir Maximilien cet après-midi. Tess partait en weekend en famille. Je mis du temps à me préparer. Je ne savais pas ce que nous allions faire, avait-il prévu quelque chose ? Je décidais de ne pas attacher mes cheveux, je savais qu’il aimait les caresser, les sentir.

    Il passa me prendre assez tôt. Il était seul, ses amis ne l’accompagnaient pas, à moins que l’on aille les retrouver quelque part.

    Je lui avais expliqué  notre entrevue à  la Cafet par l’intermédiaire de ma boîte. D’ailleurs je voulais bien savoir comment ça fonctionnait. Il faudrait que je lui pose un jour la question.

    -          - Qu’est-ce que tu as prévu ? lui demandais-je.

    -          - Rien du tout. Je voudrais passer une journée normale comme tous les autres couples. Je me laisse guider aujourd’hui. Montre-moi ce que tu aimes faire.

    -          - D’accord. Alors pour commencer direction la fête foraine qui vient de s’installer dans la ville à côté. Puis centre commercial et pour finir cinéma. Mes parents nous attendent pour 19 heures.

    L’après-midi fut un rêve. Nous avons beaucoup ri. Je l’ai emmené dans mes manèges préférés. Nous avons mangé de la barbapapa. Nous avons chahuté, nous nous sommes souvent embrassés. C’était bon de le voir comme ça. Il n’était plus sur ses gardes, il ne tenait plus son rang de prince. Il était un adolescent de 17 ans tout simplement et j’adorais ça !

    Pour le centre commercial je préfère y aller avec Tess. Je crois que ça reste un truc de filles.

    Le cinéma ? Regarder un film blottis dans les bras de celui que l’on aime est très agréable. Nous ne sommes pas arrivés à nous concentrer sur le film mais nos étreintes étaient beaucoup plus intéressantes.

    Nous avions encore un peu de temps avant de rentrer pour souper. Nous sommes allés prendre un café.

    -          - Tu as passé un bon après-midi ? lui demandais-je.

    -          - Oui, c’était très instructif !

    -          - J’ai aimé te voir comme ça !

    -          - Moi aussi. Tu sais quelquefois c’est dur de se plier à certaines règles. J’ai des obligations envers les autres. Et grâce à toi aujourd’hui j’ai pu être moi-même.

    -          - Qu’en pensent les autres de notre relation ?

    -          - Edwald et Soren t’aiment beaucoup. Je devrais d’ailleurs les surveiller d’un peu plus près ces deux-là, me dit-il avec espièglerie.

    -          - Et Evguénia ?

    -          - Evguénia restera Evguénia. Je sais qu’elle te provoque de ses regards et que ça te terrifie. N’oublies pas que je peux ressentir tes humeurs. Elle sait également qu’elle et moi c’est impossible. Je crois que quelquefois elle préfèrerait que je meures pour que je ne puisse plus t’appartenir.

    -          - Ne me dis pas des choses comme ça. Je ne veux pas que tu meures, je ne veux pas que tu rejoignes ton père..

    -          - Chut ! Ne gâchons pas cette journée.

    -          - Tu as raison, désolée.  En parlant d’Edwald je connais quelqu’un qui s’intéresse à lui.

    -          - Tess ! me dit-il en souriant. Mais elle ne regarde pas autour d’elle. Il y a quelqu’un qui la dévore des yeux et qui ne demande qu’à se rapprocher d’elle.

    -          - Soren ! Maintenant que tu me le dis je comprends mieux certains de ses comportements .

    -          - Edwald s’intéresse à quelqu’un d’autre et ça le fait beaucoup souffrir.

    -          - Evguénia ?

    -          - Oui évidemment. L’amour est très compliqué. Ce n’est pas facile de trouver la bonne personne. Regarde autour de nous tous les problèmes que ça occasionne déjà.

    -          - Tu regrettes de m’avoir trouvé, lui demandais-je tristement.

    -          - Non ma princesse. Tu es la meilleure chose qui pouvait m’arriver. Tu me donnes la force d’avancer, de lutter contre la volonté de mon père. Si c’est toi qui m’est apparue c’est que tu étais la seule qui m’était destinée. Malheureusement dans le monde il y a des gens qui sont destinés l’un à l’autre et qui ne se rencontreront jamais.

    Mes parents ont reçu chaleureusement Maximilien. Au fur et à mesure de la soirée j’arrivais à me détendre un peu. Il était d’excellente compagnie. Mon père lui posait beaucoup de questions depuis qu’il savait que dans la famille de Maximilien ils avaient un don pour le jardinage. Ils lui posèrent des questions sur son oncle, sa mère,…

    C’était vraiment très bizarre de me voir là avec mes parents et mon petit ami.  Je le regardais souvent. Lorsqu’il prit chaleureusement congés , remerciant mes parents pour leur hospitalité, il s’adressa à mon père.

    -          - Monsieur, mon oncle m’a demandé d’inviter Lize samedi prochain. Et je voulais votre permission.

    -          - C’est d’accord mais elle ne devra pas rentrer tard. Je te fais confiance pour prendre soin de ma fille, rajouta-t-il un peu plus durement.

    Une fois seule avec mes parents j’aidais ma mère en cuisine. Mon père me regardait. Je restais silencieuse.

    -          - Tu vois je ne me suis pas comporté comme un monstre, me dit-il en souriant.

    -          - Merci, lui dis-je en lui faisant un énorme bisou sur la joue.


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    Chapitre 32

    Une visite s’impose.

     

     

    Avec Tess nous attendions l’arrivée de Maximilien. Elle paraissait fatiguée.

    -          - Tu vas bien ?

    -          - Oui. Mais j’ai mal dormi, il fallait que je repense à tout ce que j’ai appris hier. Et puis je ne sais plus quoi faire avec Edwald, il me répond très gentiment c’est vrai mais ça s’arrête là. Je le drague un max je t’assure mais rien n’y fait.

    -          - Il lui faut peut-être du temps ?

    -          - S’il te plait tu ne peux pas demander à Maximilien si il a remarqué quelque chose ?

    -          - Et ben voyons. Nous y voilà ! Je savais bien que tu me mèlerais à tes amours un jour ou l’autre. Hummm…. Je ne te promets rien mais je vais essayer.

    -          - Merci Lize, tu es super !

    C’est bizarre la rapidité avec laquelle elle retrouve sa bonne humeur.

    Dans la voiture je profitais de l’occasion pour faire part à Tess et à Maximilien que j’avais l’intention d’aller à la Cafet après les cours. Je voulais que Christopher sache que ce n’était pas de sa faute si nous ne venions plus aussi souvent.

    Maximilien comprenait que c’était important pour moi mais il demanda à Tess si elle y allait aussi. Elle était ravie de rendre visite à Christopher.

    Le lycée était devenu beaucoup plus agréable. Mon cœur battait fort  à chaque fois que je croisais Maximilien. En cours d’histoire je sentais tout le temps son regard sur moi. Son désir de me prendre dans ses bras. Il n’y a qu’au réfectoire que je sentais comme un malaise. Maintenant les murmures avaient cessé sur notre passage.  Nous parlions de tout et de rien, nous étions comme tous les autres groupes de cette pièce. Cependant il y avait deux regards que je n’arrivais pas à oublier. Le regard d’Evguénia était terrible et cela accentuait de jour en jour. Je ne voulais pas rendre les choses plus difficiles en ne disant pas à Maximilien qu’elle me terrifiait.

    Le deuxième regard était celui de JD évidemment. Ils nous regardaient avec tellement de haine. Tess lui disait bonjour mais il ne lui répondait à peine. Toujours à nous fixer, à nous épier. J’étais malheureuse de le voir ainsi mais il a fait ses propres choix.

    Maximilien nous attendait sur le parking, adossé à sa voiture. Les autres étaient déjà partis. En le voyant là si beau je me demandais si je devais aller à la Cafet. Mais je me suis ressaisie ça faisait déjà un moment que l’on aurait dû le faire. Lui dire au-revoir était un suplice, nos baisers ne cessèrent que parce que Tess s’est mise à tousser pour que l’on se rappelle sa présence.

    Au moment de partir Maximilien me regarda avec une moue espiègle au bout de ses lèvres. Oh ! Je ne connaissais pas cette expression sur son visage. Ça le rendait craquant.

    Il s’approcha  et me chuchota :

    -          - J’oubliais, je rêve toujours de tes rêves, ma princesse. Ils me plaisent, ils deviennent de plus en plus intéressant.

    -          - Maximilien ! lui soufflais-je gênée alors qu’il s’engouffrait déjà dans sa voiture.

    Devant la porte de la Cafet, Tess et moi nous nous sommes regardées pour nous donner du courage. Christopher nous fit un signe de la main accompagné d’un énorme sourire.

    Nous nous sommes installées à notre table habituelle. JD travaillait mais il n’avait pas l’air ravi que l’on vienne ici. Christopher le remarqua et lui demanda d’aller en réserve pour passer les commandes. Par habitude nous savions qu’il en aurait pour un moment.

    Christopher nous apporta nos cafés et s’installa avec nous l’air grave.

    -          - Je croyais qu’il vous était arrivé quelque chose, vous ne veniez plus ici et JD est de très mauvaises humeurs depuis quelques jours. Je l’ai questionné mais rien à faire.

    -          - Nous sommes fâchées avec JD, lui dis-je.

    -          - Non Lize, c’est lui qui est fâché avec nous.

    -          - Que dois-je comprendre ?

    -          - Christopher nous sommes venues aujourd’hui pour te dire que nous étions désolées de ne plus venir aussi souvent. JD m’a dit des choses horribles. Il m’a avoué qu’il était amoureux de moi et n’a pas supporté que de mon côté je ne le considère seulement comme un frère. Je sors depuis quelques temps avec quelqu’un et il ne l’accepte pas. Il ne veut même plus parler à Tess parce qu’elle s’est mise de mon côté.

    -          - Je me doutais que c’était une histoire de cœur. Je voyais bien comment il te regardait mais également comment toi aussi tu le regardais et je savais que ça arriverait un jour malheureusement. Et ce garçon qui est-ce ?

    -          - Il est nouveau depuis cette année, il s’appelle Maximilien.

    -          - Et il a un super copain Edwald, ils viennent d’Islande, lui dit Tess rêveuse.

    -          - D’Islande ?

    J’avais eu le temps de voir la tête qu’avait fait Christopher un court instant, comme si il savait quelque chose. J’ai eu la même impression lorsqu’on lui avait parlé des ombres.

    Nous sommes rentrés sans encombres. Je savais que ce serait de courtes durées, que les ombres reviendraient m’attaquer.

    Je dois être forte, leur montrer que je n’ai pas peur et qu’ils le veulent ou non je resterais avec Maximilien jusqu’au bout.


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    Chapitre 31

    Présentation

     

     

    Maximilien nous raccompagna Tess et moi. Oh non ! Mes parents sont dehors. Tess descendit de la voiture et se dirigea vers eux pour leur dire bonjour. Je me demandais ce que l’on devait faire. J’allais descendre à mon tour lorsque Maximilien me pris la main. Il m’a sourit, est descendu, moi aussi. Nous nous sommes avancés vers mes parents.

    -          - Papa, maman, je vous présente Maximilien.

    -          - Bonjour monsieur, dit-il en tendant une main vers mon père qui la serra à son tour.

    -          - Bonjour !

    Waouh ! C’était chaud ! J’avais chaud malgré la froideur de ce mois de janvier. Il fit de même avec ma mère.

    Tess prit congé de nous, elle serait en retard pour le souper.

    -          - Alors Maximilien, tu es au même lycée que Lize ? dit ma mère pour engager la conversation.

    -          - Oui madame, mais seulement depuis septembre, je viens d’emménager.

    -          - Ah oui Lize m’a dit, tu viens d’Islande. Pas trop le mal du pays ?

    -          - Si un peu. Ma mère me manque beaucoup elle n’a pas pu venir avec nous à cause de son travail.

    Les banalités terminées, Maximilien prit congé de mes parents. Il avait réussi à dérider un peu mon père en lui parlant de son jardin. J’étais fière de lui, il avait franchi la première étape. Il me donna un baiser sur la joue et me dis à demain.

    Ma mère lui demanda s’il voulait venir manger avec nous le samedi suivant. C'est-à-dire après-demain. Il accepta en la remerciant et il entra dans sa voiture pour disparaître quelques instants plus tard à l’angle de la rue.

    J’appréhendais cette soirée. Mais je sais que Maximilien passera cette deuxième étape avec brio. Il est tellement charmant et bien élevé que je ne vois pas ce qui pourrait clocher.

    Avant de monter, je tenais à remercier mes parents pour leurs efforts auprès de Maximilien. Mon père poussa un grognement il s’était  plongé dans la lecture du livre que je lui avais offert. Ma mère me fit un clin d’œil, me souris et me dit à l’oreille qu’il était très beau ce Maximilien.

    Après ma douche, je me suis décidée à raconter cette journée à mon Cher Journal. Mais je ne voulais pas que l’on sache qui était Maximilien. J’avais peur qu’il ne soit encore plus en danger si les êtres humains savaient ce qu’il était. J’ai raconté certaines choses qui concernaient plus des sensations nouvelles qu’une adolescente ressentait pour un garçon.

    Mon regard s’est posé sur ma boîte. Je l’ouvris. La trappe était vide. Je pris un papier..

     

    Je crois que ça s’est bien passé

    Avec mes parents.

     

    Le déposa dans sa trappe, referma la boîte. Attendis cinq minutes et la rouvrit

    Il y avait une réponse.

     

    Je le crois aussi.

    Tout va bien se passer.

    Ne t’inquiètes pas pour samedi.

    Je viens vous chercher demain matin.

    Je t’aime.

    Maximilien.

     

    Je t’aime aussi.

    Lize.

     

    Cette nuit-là je rêvais de Maximilien. Je rêvais de nos caresses, de nos baisers. Continuait-il à rêver ce que je rêvais ? Il y avait quelque chose de gênant mais en même temps de terriblement excitant.

    J’avais aimé cette journée. Je voulais retrouver ces sensations, à tel point que je me demandais quand serait la prochaine fois que l’on se retrouverait seul .

    Je me suis dit qu’il serait temps pour moi de faire les boutiques afin de trouver des choses plus féminines pour mes futurs rendez-vous en tête à tête avec Maximilien.

    Si on m’avait dit il y a six mois que j’irai faire les magasins de sous-vêtements pour plaire à un garçon, je leur aurai ri au nez. Qui aurait cru que je serais éperdument amoureuse du prince des elfes !

    Le prince des elfes ! Oh mon dieu ! Maminette avait raison, Maximilien est un prénom de prince. Si elle était là jusqu’à quel point aurait-elle deviné qui était Maximilien ?


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    Depuis le début !

    *****

     

              Maximilien reprit la conversation sur les ombres. Il voulait m’expliquer certaines choses.

              Lorsqu’il a rêvé de moi la nuit de ses 17 ans, il fut troublé. Il ne connaissait pas ce visage, cette fille ne faisait pas partie de son peuple. Jusqu’à présent il avait vécu une enfance et une adolescence pleins d’amour, de joie et d’amusement. Déjà lui et ses trois amis étaient inséparables. Tout le monde disait qu’un jour il se marierait avec Evguénia, mais à ses yeux c’était impossible, elle était comme une sœur.

              Sa mère lui avait dit qu’un jour il trouverait celle qui lui serait destinée, qu’il le saurait au premier regard. Alors quand nuit après nuit il a vu cette belle jeune fille il a fini par en parler à sa mère. C’est là qu’elle lui parla pour la première fois de son père et de la prémonition. Cette vérité lui faisait peur. Il ne voulait pas faire le mal, il ne voulait pas suivre ce démon qu’il ne connaissait pas sous prétexte que c’était son père. Sa mère lui avoua donc ce qu’elle avait fait grâce à la magie pour lui donner une chance que la prémonition ne se fasse pas mais elle comportait quelques risques. Le premier que la jeune fille ne tombe pas amoureuse de lui, le deuxième c’est qu’elle serait en grand danger et donc qu’elle pourrait mourir. Le troisième était lier à la précédente car il y a encore une chose qui peut faire mourir un elfe c’est un très grand chagrin d’amour.

              Il me regarda histoire de juger mes réactions. Je n’arrivais pas à dire quoi que ce soit. Bien sûr j’avais encore quelques questions mais surtout je me demandais si je rêvais. Il était si triste à cet instant.

     

    -          - Comment m’as-tu trouvé ?

    -          - Par la magie.  J’ai prononcé une formule pour me montrer où tu étais. Et je t’ai vu dans ce camp d’été. Tout était très clair, le pays, la ville,… Mon oncle a tenu à m’accompagner car je ne pouvais pas débarquer comme ça dans votre monde, surtout à 17 ans. Je ne savais toujours pas comment tu t’appelais. Lorsque je suis descendu de la voiture, j’ai ressenti quelque chose. J’ai su que c’était toi qui me regardait.

    -          - Pourquoi n’as-tu pas essayé de faire connaissance avec moi ?

    -          - Mais je l’ai fait en te faisant venir à moi grâce à cette mélodie. Si tu étais bien celle qui m’était destinée tu devais entendre cette musique car elle te représente. Je ne voulais pas te brusquer, comme je te l’ai déjà dit c’est toi qui devait vouloir me parler, me rencontrer. Je ne devais pas forcer ta destinée.

    -          - Et ensuite ?

    -          - Ensuite mon oncle a fait des recherches pour savoir où tu habitais, il a acheté une maison. Je suis reparti chez moi. Ma mère ne voulait pas que je sois sans défense, elle voulait m’envoyer une partie de ses gardes. Mais je voulais me fondre dans votre monde alors j’ai proposé la présence d’Edwald, Soren et Evguénia.

    -          - J’ai rêvé de toi chaque nuit à mon retour du camp. Je ne comprenais pas.

    -          - Je sais. Je voyais tes rêves nuit après nuit.

    -          - Quoi ? Mais ….. dis-je rougissante.

    -          - D’ailleurs je te couvrais de baisers et ….

    -          - Stop ! S’il te plait !

     

              Il riait, ça faisait plaisir de le voir rire alors qu’il était si triste tout à l’heure.

     

    -          - Qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ?

    -          - Ne t’inquiètes pas ma princesse, je te protégerai.

    -          - Mais je ne peux pas vivre comme cela tout le temps. Regarder toujours derrière soi, paniquer au moindre bruit ou au moindre silence. Y’a-t-il une solution ?

    -          - Tenir bon jusqu’à mes 18 ans.

    -         -  Et c’est quand ?

    -          - Au mois de juin.

    -          - Six mois ? Tant que ça !

    -          - Je suis désolée ma princesse. Mais tu peux aussi me quitter, ne plus vouloir me voir.

    -          - Non ! Ne me dis pas ça. Je ne peux plus être sans toi. Je t’aime et tu n’y changeras rien. Nous allons trouver une solution tous ensemble. Je tiendrais bon je te le jure.

     


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