• Chapitre 79

    La bataille

    Lorsque j’ai ouvert les yeux j’étais dans notre chambre et Max était à côté de moi. Plus loin se trouvait la grande prêtresse et la reine Célébrian.

    -          - Ma princesse, tu vas mieux ? Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?

    -          - Je ne sais pas, peut-être le stress, lui dis-je en regardant la grande prêtresse.

    Max s’est levé et s’est dirigé vers elle.

    -          - Pourquoi était-il urgent de lui apprendre à fermer son esprit ? Qu’est-ce que vous lui avez dit ?

    -          - Max ! Tu ne dois pas parler comme ça ! Si la prêtresse a jugé bon de faire ce qu’elle a fait c’est pour une bonne raison n’en doute pas.

    -          - Mais je m’inquiète pour Lize ! Elle s’est évanouie et je suis sûre que c’est parce qu’elle a eu un choc. Je ne sais pas lequel mais je l’ai senti.

    -          - Max, s’il te plait, je vais bien je t’assure. Ne gâche pas les derniers moments de calme que nous pouvons avoir. Je vous remercie de vous inquiéter pour moi mais est-ce que je pourrais maintenant être seule avec Max ?

    -          - Bien sûr, mon enfant, me dit la reine. Mais repose-toi. Max je compte sur toi, prends soin d’elle.

    Elle demanda à la grande prêtresse de la suivre et sont sorties de la chambre me laissant seule avec Maximilien. Je respirais calmement je savais que mes barrières ne s’étaient pas effondrées, il fallait que je réussisse à garder le secret. Max me regardait intensément, il essayait de rentrer dans mon esprit je le sentais.

    -          - Tu peux laisser tomber s’il te plait ? Je te demande juste d’avoir confiance en moi.

    -          - Je te sens tellement perturbée. Tu ne veux vraiment pas me dire ce qui se passe ?

    -          - Non ! Je te demande de faire ça pour moi, pour nous. Je peux juste te promettre que je te le dirais le moment venu.

    -          - Pourquoi pas maintenant ?

    -          - J’ai juré, tu comprends ?

    -          - Je comprends, me dit-il tristement.

    Je lui ai pris son visage dans mes mains et je l’ai embrassé doucement, tendrement mais intensément. Il m’a rendu mes baisers, nos sens étaient en ébullition pour ne pas changer mais nous avions besoin de les vivre à fond comme si c’était la dernière fois que nous pouvions nous serrer dans les bras, nous embrasser, nous caresser.

    Minuit approchait. Le jour du 21 juin n’était plus qu’à quelques minutes. Nous nous sommes tous rassemblés au salon. Le silence prenait encore plus d’ampleur vu les circonstances. Maminette est venue à ma rencontre, elle était pâle et n’osait pas me regarder dans les yeux. Je crois qu’elle ne voulait pas que l’on pleure mais si elle savait comme mes larmes m’empêchaient d’avaler correctement ma salive. J’avais une boule et j’étais nerveuse. Je regardais tour à tour les personnes dans la pièce. Je me suis rendue compte que j’aurais bien aimé faire un peu plus connaissance avec  la fée  Artanis et le vampire Luka. J’aurais aimé savoir si les contes où les histoires avaient du vrai. Mais ce n’était plus le moment. J’ai regardé Aldaron, la reine, Gus, Christopher, Edwald et Soren. Je ne voulais pas penser que je ne les reverrais plus, je ne voulais pas faire mes adieux. Heureusement pour moi personne ne le fit, comme pour garder l’espoir de se revoir ici même dans quelques heures, dans quelques jours. Les premiers à partir ont été Artanis et Luka, ils allaient rejoindre leurs espèces respectives. Gus ensuite est parti rejoindre sa meute. Christopher et Maminette se sont approchés m’ont juste pris dans leur bras et se sont éloignés à leur tour.

    Aldaron est parti avec Edwald pour retrouver les gardes royaux. La reine, la grande prêtresse et Soren nous attendaient. Max m’a pris par la main, m’a regardé et m’a caressé la joue. Ses doigts m’électrisaient, je ressentais la ligne qu’il avait tracé sur mon visage.  Nous sommes sortis de la maison toujours la main dans la main. La reine nous a souri, Soren est venu m’embrasser sur le front. Aucun mot ne sortait. Nous nous sommes dirigés vers une clairière que nous trouverions après avoir traversé les bois.

    Le ciel s’était assombri nous savions que ça ne présageait rien de bon. Il nous fallait être prudent, l’attaque pouvait commencer à tout moment. Toujours ce silence pesant. Max me caressait le dos de la main de son pouce. J’essayais de caler ma respiration sur la sienne. Il arrivait à se maîtriser, il me fallait être forte, je ne voulais pas qu’il s’inquiète pour moi plus qu’il ne le ferait. Je voulais lui prouver que je prendrais ma destinée à pleine main avec le courage d’une princesse d’un peuple que je ne connaissais pas encore.

    Il faisait froid malgré le fait que nous étions maintenant en été. Et oui ! L’été, le soleil, la chaleur, les vacances. La nuit s’éternisait. Je n’osais pas m’endormir dans les bras de Max. Un moment d’inatention et nous serions perdus, je serais perdue !  Tout le monde gardait le silence. Je pensais à mes parents, à Tess. A cet instant que faisaient-ils ? Ils dormaient, ils étaient éveillés et se tracassaient pour nous. Je pensais plutôt à la deuxième solution. Que faisait Maminette ? Je savais qu’elle n’avait pas voulu partir qu’elle voulait aider les êtres surnaturels pour lesquels elle avait vécu toute sa vie et aussi pour être à mes côtés. Cette nuit elle était la gardienne Margareth et pas seulement ma grand-mère.

    Delduwath se faisait attendre mais c’était à prévoir. Il mettait nos nerfs à rude épreuve et comptait sur notre fatigue j’en étais persuadée maintenant.

    L’aube pointait le bout de son nez. Les nuages noirs se concentraient au-dessus de nous. Ils approchaient. Max était de plus en plus nerveux. Il respirait plus rapidement, moi aussi. Calme-toi Lize, vide ton esprit respire calmement. Il faut être forte pour lui.

    Nous avons vu des éclairs zébrés  le ciel, jusqu’à tomber sur le sol. J’ai sursauté, Max se tenait à genoux à mes pieds.

    -          - Max lève-toi ! Je t’en supplie, lève-toi mon amour.

    -          - Je…… je ne peux pas ! Il m’oblige à rester à terre.

    -          - Essaie de vider ton esprit. Lève-toi !

    Mais il ne le pouvait pas. J’entendais quelqu’un l’appeler. Je savais que c’était son père, il était entré dans sa tête. Il l’appelait pas la pensée.

    -          - Maximilien, prince des ténèbres, viens à moi !

    -          - Non ! Je ne veux pas venir vous rejoindre, criait Max.

    Les autres nous regardaient. Ils savaient qu’il se passait quelque chose mais nous n’étions que tous les deux à entendre cette voix.

    -          - Viens à moi et je ne ferais aucun mal à ceux que tu aimes.

    -          - Non ! Vous mentez, vous voulez le pouvoir, je le sais.

    -          - Nous dirigerons la terre ensemble, tu pourras garder ton jouet humain si tu le désires.

    Je voyais Max souffrir terriblement. Il se tenait la tête. Je savais que son père le torturait. Je ne savais pas de quelle manière puisque pour l’instant il nous était impossible de le voir concrètement.

    Tout passa très vite. Les ombres se sont approchées sortant de nulle part. Ils arrivaient par centaines. Je les ai vu se transformer en démon et se diriger dans les directions où se trouvaient tous nos alliés et nos amis. Je ne voulais pas sortir mon épée tout de suite. Je trouvais encore incroyable le fait que grâce à ce ceinturon il était impossible de la voir tant que nous ne l’avions pas en main. Il ne fallait pas qu’ils sachent ce que j’étais devenue du moins pas pour le moment. La reine avait raison, Delduwath ne savait toujours pas pour moi.

    J’entendais au loin déjà des bruits de bataille et des cris. Je me répétais que tout irait bien, que je resterais forte. Max s’est levé tout d’un coup comme un automate. Je lui répétais de se battre pour moi, de mettre des barrières pour que son père ne puisse plus entrer dans son esprit. Je voyais qu’il essayait mais ça lui était très dur, il souffrait et lorsqu’il posait son regard sur moi je voyais ses larmes au coin de ses superbes yeux bleus. Vide ton esprit, soit forte, bats-toi pour lui. Récupère celui que tu aimes, c’est ta destinée. Voilà ce que je me répétais minute après minute.

    Une forme approchait. Malgré un épais brouillard je commençais à distinguer une silhouette. Il nous est apparu enfin Delduwath. Il n’avait pas de trait particulier, il avait une tête bizarre comme si il n’avait aucun trait, ni aucun visage. C’était assez répugnant d’ailleurs. Il s’approchait de nous. Les démons qui l’accompagnaient se ruaient vers la reine, la prêtresse et Soren. J’ai vu apparaître Aldaron et Edwald. Tous se battaient avec précision. Edwald avait un arc et lançait des flèches de lumières. J’entendais le claquement des épées sur  les armes des démons. Delduwath s’approchait encore, je me suis mise devant Max comme pour le protéger. Son père s’est mis à rire.

    -          - Tu comptes faire quoi petite humaine insignifiante ?

    -          - Vous n’emmenerez pas celui que j’aime, je ne vous le permettrais pas !

    -          - Et que comptes-tu faire pour m’en empêcher ? Max est déjà à ma merci, il ne pourra pas te défendre.

    Je l’ai regardé dans les yeux et j’ai brandi l’épée d’Angurva. Delduwath eut un moment de recul en reconnaissant l’épée. Il savait maintenant que je n’étais pas une simple humaine.

    -          - Comment est-ce possible ? Angurva n’obéit qu’à la reine normalement.

    -          - Où à une future reine, lui répondis-je.

    -          - Tu m’as surpris mais tu n’as pas les pouvoirs de me détruire. Je n’ai pas peur de cette épée.

    Il fit signe à des démons qui s’approchèrent méchamment de moi. Je reculais tout en regardant Max. Son père l’avait soulevé de terre et le tenait à la gorge. Il lui parlait mais je n’entendais pas les mots qu’il prononçait. Je n’arrêtais pas de parler à Max par la pensée, je lui disais de tenir bon, que je l’aimais. Les démons se sont jetés sur moi, je les ai combattus. Je me sentais forte, je n’arrivais pas à le croire. Comment je réussissais à mener une bataille contre des démons ?

    Je n’arrivais pas à voir qui se trouvait à côté de moi. Je savais que l’on se battait mais je ne pouvais pas regarder, les démons avaient reçu l’ordre de me tuer et à chaque fois que j’arrivais à en tuer un, un autre se jettait sur moi. Le plus terrible pour moi c’était les cris. Les cris que j’entendais au loin et tout proche à la fois.

    Tout d’un coup quelque chose me poussait à regarder sur ma droite. Edwald s’écroulait sur le sol. J’ai crié, je savais qu’il avait péri. Mes larmes montaient mais le temps n’était pas à la tristesse, il fallait que je me batte.  La reine n’était plus que l’ombre d’elle-même mais elle tenait bon, Aldaron était à ses côtés. Je ne voyais plus Soren. Reste calme Lize !

    J’avais réussi à échapper aux démons, les autres s’occupaient de ceux qui nous entouraient et je me suis précipitée vers Maximilien. Son père l’avait lâché et donnait des ordres à des démons. Je me suis approchée.

    -          - Max ? Max mon amour, tu m’entends ? Reviens vers moi. Je suis là.

    Mais aucun son ne sortait de sa bouche. L’avais-je déjà perdu ? C’était impossible. Je suis celle qui dois le sauver et je ne savais pas comment. Il a levé la tête vers moi, son visage n’était que tristesse et dévastation. Mais le pire pour moi ça a été lorsqu’il a ouvert les yeux. Ses yeux bleus avaient disparus et à la place il n’y avait que du noir. Je l’avais perdu, c’était terminé. Il était devenu un monstre, un démon. Mais je continuais à lui parler, à lui dire que je l’aimais. Il fallait que je garde espoir je le sentais au plus profond de moi.

    Delduwath s’est retourné et m’a vu auprès de Max. Il s’est approché, je sentais que la fin de ma vie était proche. Je ne pourrais pas l’expliquer mais j’ai su qu’il était temps de dire la vérité à Maximilien.

    Je me suis approchée de son oreille et j’ai soufflé le secret que m’avait confié la grande prêtresse.

    J’ai reculé. Delduwath m’avait attrapé et m’avait envoyé plus loin. J’allais me relever quand j’ai vu derrière Delduwath Maximilien qui s’était remis debout, ses yeux avaient repris leur couleur bleu. L’espoir a grandi en moi, j’ai su que l’on avait une chance.

    Il m’a regardé les yeux remplis de larmes. Il a réussi à se positionner à côté de moi. Là j’ai compris ce que m’avait dit la première fois la grande prêtresse.

    -          - Max. Il ne faut pas que l’on utilise nos pouvoirs chacun de notre côté, il faut qu’on les utilise comme si nous n’étions qu’un. Que nos pouvoirs s’allient pour être plus puissant. Tu te rappelles comme lorsque l’on est venu te libérer.

    -          - J’ai compris, me dit-il en m’attrapant la main.

    Nous avons vidé notre esprit et avons dirigé notre lumière en un seul et unique endroit. Notre halo de lumière a éclairé la clairière. Les démons se sont retrouvés à terre. Nous avancions et nous nous sommes positionnés devant nos amis. Ils étaient protégés, nous le savions. Delduwath était en colère. Les éclairs sortaient de ses mains. Ils les dirigeaient vers nous.

    -          - C’est impossible. Comment pouvez-vous être aussi fort ?

    -          - Cher père vous avez oublié une chose, l’amour peut faire des miracles. Et vous, vous n’êtes que haine et destruction.

    -          - Tu as choisi ton camp alors tu devras mourir. Si je ne peux pas t’avoir à mes côtés personne d’autres ne le pourra.

    Ses attaques se concentraient sur nous. Nous les sentions réellement mais nous devions garder notre contact, ne pas nous lâcher.

    Je sentais les décharges m’atteindre. Je tenais bon. Maximilien me tenait toujours la main, nous avancions vers son père déterminé à le détruire. Il ne reculait pas il voulait lui aussi cet affrontement. Il souriait, il se sentait supérieur, il ne croyait pas que nous pouvions le tuer. Nous avancions encore et encore. Je pris mon épée, j’ai appelé à moi toutes les âmes des épées elfiques. Angurva s’est éclairée, elle était comme si nous venions de la retirer des braises. Max et moi nous nous sommes regardés, avons fait un signe de tête, nous nous étions compris. Toute notre énergie nous l’avons dirigé vers la pointe de l’épée et je me suis vue transpercer le corps de Delduwath. Il s’est effondré nous regardant surpris.

    -          Ce n’est pas terminé, je n’ai pas pu vous détruire mais je vous jure que quelqu’un d’autre prendra ma place. Vous êtes toujours en danger.  Vos enfants seront en danger. C’est une promesse, nous dit-il dans un dernier souffle avant de disparaître en fumée.

    Nous avions réussi. Delduwath était mort. Il nous avait dit que nous étions toujours en danger. Pour l’instant ce n’était plus un problème nous aurions le temps d’en reparler.

    Max et moi nous nous sommes encore concentrés pour que notre halo de lumière fasse disparaître les derniers démons qui s’étaient retransformés en ombres lorsque leur maitre est mort.

    Le silence était revenu. Les nuages noirs avaient disparus et la lumière du jour nous permis de voir les horreurs autour de nous. Malheureusement il y avait des corps qui jonchaient le sol. Je me suis rappelée d’Edwald que j’avais vu tomber. J’ai couru dans la direction où il se trouvait et je l’ai vu là sans vie. Je me suis agenouillée et j’ai pleuré. Max est venu me rejoindre, il m’a pris dans ses bras. Soren est apparu et a couru vers nous. Il a regardé le corps sans vie de son ami, s’est assis par terre et il a regardé autour de lui les yeux remplis de larmes. Soren était vivant. A cet instant j’ai pensé à Tess.

    J’ai entendu la reine derrière moi, elle criait le nom d’Aldaron. Je me suis retournée pour la voir assise sur le sol avec dans ses bras le corps de son frère. Max est allé la rejoindre, ils se sont enlacés dans la douleur.

    La grande prêtresse était là debout. Elle me regardait. Elle savait ce qui nous avait sauvé et m’a souri avant de repartir en direction de la maison en regardant le désastre qui nous entourait.

    Combien de personnes étaient mortes ? Je m’inquiétais, nous n’avions pas de nouvelles de nos autres amis et alliés.

    Et puis j’ai vu au loin une silhouette. Je la reconnaissais c’était Christopher. Mais je ne comprenais pas, il était seul. Il s’avançait vers nous. Ses traits étaient tirés après avoir passé une nuit difficile. Pourquoi Maminette ne l’accompagnait-elle pas ? Je me suis avancée dans sa direction comme s’il le fallait. Mon cœur battait fort. Lorsque je suis arrivée à deux ou trois mètres de lui il m’a enfin regardé, ses yeux étaient remplis de chagrin.  Aucune parole ne sortait de sa bouche. J’ai compris, à ce moment là j’ai senti que Maximilien était juste derrière moi et  j’ai senti ses bras se refermer sur moi  avant de retomber encore une fois dans l’inconscience.


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  • Chapitre 78

    Alliances.

    Mes parents et Tess sont partis. Ça me déchire le cœur. Est-ce que je vais les revoir ?

    Nos adieux n'ont été que pleurs et tristesse. J’ai eu l’impression qu’on m’arrachait un membre. Il a fallu beaucoup de patience à Max pour faire en sorte que je sois plus calme. Il a ressenti tout mon chagrin, il était désespéré. Il voyait une facette de l’humanité qu’il ne connaissait pas encore.

    Avant son départ j’avais réussi à avoir une conversation avec Tess, entre copine. Max et Soren nous ont laissé seules. Je crois qu’ils comprenaient que nous en avions besoin.

    -          - Tu vas me manquer, lui dis-je.

    -          - Tu vas me manquer aussi. Mais tu as intérêt à revenir, tu m’entends ? J’ai encore besoin de toi. Qui est-ce que je vais embêter sinon !

    -          - Je te promets de tout faire pour m’accrocher. Je voulais juste te demander une petite faveur.

    -          - Laquelle ?

    -          - Si jamais il m’arrivait quelque chose promets moi de venir voir mes parents de temps en temps. Ils auront besoin de toi. Ils auront besoin de se raccrocher à quelqu’un et surtout de pouvoir te voir grandir un peu comme si c’était moi. Tu leur diras que dans ma chambre, dans le coffre de ma grand-mère ils trouveront un carnet. Je veux qu’ils le lisent et ils trouveront une lettre que je leur ai écrit si je……….. 

    -          - Juste au cas où alors ?

    -          - Oui juste au cas où !

    -          - Je te le promets, me dit-elle dans un sanglot.

    -          - Pour Soren …

    -          - Ne dis rien. Je veux tous vous revoir lundi.

    Nous nous sommes enlacées et nous sommes restées comme ça un moment en sanglotant.

     

    Le repas était bien triste par rapport à celui d’hier soir. C’était le silence qui y règnait qui était le plus opressant. Aldaron nous a dit qu’il y aurait une réunion l’après-midi même qu’ils attendaient des visiteurs.

    J’ai demandé à Max si il savait qui était les visiteurs en questions mais il m’a dit que ce serait mieux que j’attende de voir. Ça m’intriguait et je réfléchissais à plusieurs solutions mais rien ne me venait, ce qui faisait sourire Max.

    Nous étions tous installés la reine Célébrian, Aldaron, Edwald, Soren, Max, moi, Maminette et Gus. Je trouvais bizarre que Christopher ne soit pas avec nous. Mais c’est lorsque je l’ai vu arrivé que j’ai compris pourquoi. Il était avec deux personnes, deux magnifiques personnes, d’une grande beauté, une femme brune et un homme brun.

    La reine s’est approchée et les a salué, Max s’est incliné également. Mais qui pouvaient-ils être ?

    Max savait que je me posais des questions et après avoir eu la permission de sa mère il me dit.

    -          - Ma princesse je te présente Artanis la représentante du peuple des fées et Luka le représentant des vampires.

    -          - Bonjour ! leur dis-je intimidée.

    -          - Bonjour jeune Lize. Comme tu peux le voir les fées comme les elfes , les vampires ou les loups humains existent. Mais ce n’est pas le moment de parler de ça.

    Et en se retournant vers la reine Célébrian elle rajouta.

    -          - Nous sommes venus pour vous aider. Nous savons qu’une alliance est primordiale pour que la prédiction ne s’effectue pas. Nous savons les conséquences que ça pourraient avoir si Delduwath contrôlait les deux mondes. Nous ne voulons pas devenir des esclaves à  sa merci.

    -          - Merci Artanis. Nous sommes très reconnaissants à ton peuple pour votre soutien.

    -          - Hum ! Hum ! fis l’homme en toussant dans son poing. Bien que ça n’est pas dans notre nature de vous faire confiance à vous les elfes ainsi que les fées et encore moins à de simples humains nous avons choisi de nous battre à vos côtés. Nous savons que pour le monde entier nous sommes plutôt le mal comme ceux pour lesquels vous vous battez mais nous savons qu’il demandera notre destruction. Et nous voulons plus que tout garder notre dignité et notre liberté.

    -          - Merci Luka. Je sais que c’est très compliqué pour vous. L’alliance que nous allons former ne durera que le temps de l’affrontement. Nous ne vous demanderons rien en échange et de votre part  il vous sera demander de ne pas nous rendre responsable si vous perdez des membres de votre clan.

    -          - C’est correct. Vous avez ma parole.

    -          - La priorité s’occuper des démons. Ils seront nombreux et ils auront ordre de séparer Max de Lize. Il faut absolument qu’ils restent ensemble. Ils se comprennent et se complètent.  A l’arrière vous trouverez Christopher qui a été notre porte-parole en tant que gardien. Il sera accompagné d’une ancienne gardienne que certains d’entre vous connaissent aussi depuis longtemps la gardienne Margareth.

    -          - Vous aurez chacun un secteur, leur dit Aldaron.  Nous, nous serons au centre avec Max et Lize.

    -          - La reine se bat également, nous demanda Luka, surpris.

    -          - Oui. Je serais auprès de mon fils jusqu’au bout.

    -          - Je vois ! Vous m’étonnerez toujours votre altesse. Juste une dernière question pourquoi  vous laissez cette humaine venir avec vous ? Elle est fragile, elle ne tiendra pas cinq minutes.

    -          - Ayez confiance ! Christopher vous a parlé de la prédiction et ce que j’ai fait pour qu’il puisse y avoir une chance pour tout arrêter. Lize est là parce que c’est sa destinée. Il y a une chose que vous ne savez pas encore c’est qu’elle a un lien très fort avec Max, son époux. Je peux seulement vous dire qu’elle n’est plus aussi fragile car elle est à moitié elfe.

    -          - Mais comment est-ce possible, demanda Artanis.

    -          - Nous ne le savons pas. C’est la première fois que ça arrive qu’une humaine et un être surnaturel tombent amoureux l’un de l’autre. Je n’ai pas de réponse, nous savons seulement qu’elle a évolué et qu’elle a les mêmes aptitudes que Maximilien.

    -          - Et nous devons nous attendre à ce que l’affrontement commence quand ? demanda subitement Gus que nous n’avions pas encore entendu jusque là.

    -          - Il peut arriver à tout moment dès l’instant où nous serons passés au 21 juin. Nous attendrons à différents endroits de la propriété. Nous pensons qu’il attaquera de nuit mais nous n’en sommes pas sûrs  à 100 %. Il veut peut-être nous le faire croire pour nous surprendre à l’aube lorsque nous serons fatigués, nous expliqua Aldaron. Je crois que nous allons en rester là. Gus, Luka et Artanis venez dans mon bureau je vais vous montrer où vous devez vous positionner.

    La reine se retira dans sa chambre. Soren et Edwald devaient donner quelques ordres aux gardes royaux. Maminette et Christopher devait préparer de quoi soigner les éventuels blessés. Max et moi sommes restés là seuls. Je venais d’assister à une réunion très bizarre. Tous ces êtres existaient et ils étaient tous prêts à se battre à nos côtés.

    Nous nous dirigions vers notre chambre quand tout d’un coup la grande prêtresse est apparue devant nous. Elle aussi avait le don de s’éclipser ! J’ai du reprendre mon souffle tellement j’avais eu peur.

    -          - Je dois m’entretenir seule à seule avec ton épouse, jeune Maximilien, immédiatement.

    -          - Qui y-a-t-il ? demanda Max inquiet.

    -          - Rien d’important. Mais je dois lui parler. Et tu sais très bien que j’en ai le droit. Va dans ta chambre elle t’y rejoindra plus tard. Jeune demoiselle suis-moi.

    Je regardais Max. Il me fit un signe de tête et me dit par la pensée qu’il fallait que je la suive, que je ne risquais rien.

    La chambre de la prêtresse était très lumineuse. Il y avait beaucoup de bougies et beaucoup de parfums différents se croisaient dans la pièce. S’en était enivrant. Je me demandais ce qu’elle me voulait. Je ne voulais plus me séparer de Max et voilà qu’elle m’avait arraché  à lui sans aucune explication.

    -          - Assieds-toi. Je vais t’apprendre à fermer ton esprit.

    -          - Fermer mon esprit ?

    -          - Oui comme l’a fait Maximilien pour te cacher le bal. Mettre des barrières pour garder un petit coin secret dans ta tête.

    -          - Un peu comme un journal intime.

    -          - Je ne sais pas ce que c’est j’en suis désolée. Il est important que tu mettes ces barrières en place avant cette nuit. J’ai un secret à te dire et tu ne dois le révéler qu’à un moment précis. Seulement toi et Max vous communiquez par la pensée et il ne doit rien savoir pour l’instant.

    -          - Mais pourquoi maintenant ?

    -          - Parce que je viens d’avoir une révélation. Bien sûr j’aurais préféré l’avoir plutôt et avoir plus de temps pour t’apprendre mais c’est comme ça c’est la fatalité.

    -          - Qu’est-ce que je dois savoir ?

    -          - Ne sois pas aussi impatiente, je t’apprends avant à mettre tes barrières.

    Je ne pensais pas réussir mais au bout d’une heure j’y étais, je savais que j’avais réussi. C’était un exercice très épuisant. Je me posais beaucoup de questions. Max cherchait à comprendre aussi car évidemment il avait compris ce que voulais faire la prêtresse.

    Lorsqu’elle m’a senti prête, elle se pencha vers mon oreille et me souffla quelques mots. Mais ce fut comme si je recevais un énorme choc et j’ai basculé vers l’inconscience.


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  • Chapitre 77

    Remise des diplômes.

    Cette nuit là je me suis réveillée en sursaut. Je pleurais toutes les larmes de mon corps. Maximilien m’a pris dans ses bras et me disait par la pensée des choses réconfortantes. Je savais qu’il avait rêvé la même chose que moi. Je le sentais bouleverser.

    Demain c’est la remise des diplômes. Qu’est-ce que ça voulait dire maintenant ? Aurais-je un avenir ? J’avais vu notre destruction, notre mort. J’avais vu ce que devenais notre monde et c’était terrible, tout n’était que violence et ravages. Les gens souffraient, mourraient de faim, servaient d’esclaves aux forces du mal.

    -          - Ce que tu as vu ma princesse n’est pas forcément l’avenir. C’est à nous de nous battre pour que justement ça n’arrive pas. Il  faut croire en nous Lize. Trop de gens comptent sur nous pour que nous baissions les bras. Nous leur devons bien ça.

    -          - Je le sais. Mais c’était tellement réel et si terrible. J’ai peur de ne pas être assez forte.

    -          - J’ai confiance en toi. Personne ne doit nous séparer. Et puis c’est normal que tu ais peur, moi aussi j’ai peur. Je ne veux pas être un démon. N’oublies pas ce que t’a dit la prêtresse puise ta force dans ta peur. N’oublies pas que mon père ne sait rien de tes aptitudes. Tu es prête je le sais et je le sens. Tu as fait un travail remarquable, tu arrives à faire pratiquement tout ce que je sais faire.

    -          - Je ne veux pas te perdre.

    -          - Tu ne me perdras pas, nous allons tout faire pour ça. Aller rendors-toi, nous devons être au lycée pour 10 heures.

    Il me caressa longuement les cheveux en me fredonnant ma mélodie jusqu’à ce que je m’endorme enfin.

    Me réveiller par ses baisers était un délice. Je m’arrangeais toujours pour ne pas ouvrir les yeux tout de suite histoire de prolonger ses douces attentions. Mais il le savait, à cause de notre lien, je ne pouvais rien lui cacher. Il lisait dans ma tête comme dans un livre ouvert. Par contre il arrivait à mettre quelques barrières dans son esprit pour me cacher certaines choses comme pour les préparatifs du bal de fin d’année. En général, il préférait que je sache tout ce qui se passait, tout ce qu’il ressentait.

    Nous étions tous prêt à partir. Il était convenu que Max, moi, Edwald et Soren allions de notre côté. Mes  parents, Maminette, la reine Célébrian et Aldaron nous rejoindraient au lycée. Ils prendraient tous place dans la salle.

    Pourquoi devons-nous mettre cet uniforme ? Heureusement ils étaient bleus, je ne préfère même pas imaginer les couleurs de certains lycées.

    Pour moi c’était une formalité je savais que j’avais réussi mes examens. J’avais hâte que tout ça soit derrière moi. Je ne me suis jamais sentie à ma place ici. J’avais déjà commencé une nouvelle vie en allant vivre avec Max. Ma vie s’est éclairée un jour d’été dans un camp de vacances. Nous avons rejoint Tess en coulisse, elle était venue avec son père, sa belle mère et ses deux petites sœurs.

    Enfin prêts nous nous sommes avancés afin de nous installer dans les premiers rangs. Tous ces discours étaient ennuyeux le temps ne passait pas aussi rapidement que je le désirais. Ça y est nous y étions, on nous appelait à tour de rôle pour monter sur l’estrade pour recevoir notre diplôme. Les familles de chacun se levaient au fur et à mesure afin d’applaudir leurs enfants. Lorsqu’est venu mon tour, j’ai regardé vers mes parents, on voyait de la fierté dans leurs yeux. Debout à côté d’eux Maminette, Célébrian, Aldaron, Christopher et Gus. Je n’y croyais pas de les voir ici. Ils ont recommencé au passage de Max, d’Edwald, de Tess et de Soren qui avait en plus son tout petit fan club, les petites sœurs de Tess.

    En allant rejoindre ma famille la main dans celle de Max, je me suis retrouvée nez à nez avec JD.

    Nous nous sommes regardés. Max m’a demandé si je voulais rester seule avec lui, je lui ai dit non.

    -          - Bonne chance Lize, me dit-il enfin.

    -          - Merci. Bonne chance à toi aussi. Tu as choisi ton université ?

    -          - Oui . Ma mère a trouvé un nouveau boulot. Nous déménageons pour la Géorgie, j’ai trouvé une université là-bas. Et toi ?

    -          - Moi j’ai choisi l’université qu’il y a à quelques kilomètres d’ici. J’y serais avec Max.

    -          - Très bien. Alors…….. adieu Lize.

    -          - Adieu JD.

    Et j’ai tiré Max afin de m’éloigner le plus vite possible pour aller rejoindre nos amis et notre famille.

    Lorsque nous sommes arrivés à la maison nous avons été surpris de voir qu’une grande table avait été préparée, la salle était magnifiquement décorée.

    La grande prêtresse nous a félicité bien que pour elle tout ça ne voulait pas dire grand-chose.

    J’ai eu la surprise de voir que la famille de Tess avait été invitée. J’ai eu un peu peur qu’ils n’en apprennent plus qu’il ne faudrait mais Max me certifia que des consignes avaient été données.

    Cette fois-ci ils ne manquaient personne toutes celles qui étaient importantes pour nous étaient présentes. Nous passions une excellente soirée. Je regardais tous ces visages heureux, ça me réchauffait le cœur. Je préférais oublier que demain il me faudra dire adieu à mes parents et à ma meilleure amie. Demain ils partaient dans une cachette sûre. Il avait été décidé que seul Aldaron saurait où ils allaient. Pour les parents de Tess elle devait rester avec nous pour le weekend.

    Max m’a pris la main, il savait que mes pensées dérivaient. Sa chaleur et son sourire m’ont aidé à reprendre mes esprits et de profiter de la soirée.


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  • Chapitre 76

    Soren

    Je sortais dans le jardin, je voulais profiter de la chaleur. Max dormait encore et je ne voulais pas le réveiller, je lui devais bien ça j’avais passé une si belle nuit.

    Au loin j’ai aperçu une silhouette, je ne savais pas si je devais m’approcher. Et pourtant c’est ce que j’étais en train de faire. C’était Soren qui était assis contre un arbre les yeux fermés.

    Je toussais légèrement pour lui faire remarquer ma présence.

    Il a ouvert les yeux et m'a souri.

    -          - Si tu veux je peux repartir ?

    -          - Non. Ce n’est rien. Alors déjà réveillée ? Où est ton prince charmant ?

    -          - Il dort et ta princesse indienne ?

    -          - Elle dort aussi.

    Ce qui nous a fait rire.

    Je me suis installée en face de lui.

    -          - Est-ce que l’on peut se parler comme le font des amis ? lui demandais-je.

    -          - Mais je te considère comme mon amie. Qu’est-ce que tu veux savoir ? Si Max a déjà eu des conquêtes avant toi ?

    -          - Non. Je sais que je suis la seule et unique fille dans son cœur, lui répondis-je avec mon plus beau sourire.

    -          - Des questions sur ton apprentissage ?

    -          - Non. Arrête ! Je sais que tu ne vas pas bien. Je le vois au regard que tu as tous les jours. Max et moi nous nous en sommes rendus compte. Est-ce que ça a un rapport avec Tess ? Tu sais c’est ma meilleure amie. Et puis j’ai vu que tu rendais visite à la grande prêtresse très souvent. Vous comptez beaucoup pour moi et je m’inquiète.

    -          - Ah ! Si tu l’as vu alors Tess doit l’avoir remarqué aussi.

    -          - Non ! Je ne crois pas. Mais je sais qu’elle a très peur de te perdre et elle le cache par son côté je blague et  je m’amuse.

    -          - J’ai très bien compris. Je commence à savoir comment elle fonctionne. Mais moi aussi j’ai peur de la perdre. J’essaie de m’occuper d’elle intensément mais je sais aussi que cela aura de lourdes conséquences si je ne revenais pas. Plus nous passons du temps ensemble et plus nous nous attachons.

    -          - Elle sait qu’il y a des risques, tout comme je sais que pour Max et moi les chances sont minimes pour que nous survivions au 21. Mais ça en vaut la peine. Et je sais aussi qu’il n’y aura jamais personne après lui, je suis prête à donner ma vie pour le sauver.

    -          - Ça t’es facile maintenant que tu sais que tu as certains pouvoirs mais Tess est une simple humaine fragile.

    -          - Tu sais très bien que j’étais prête à me sacrifier pour Max bien avant ça, lorsqu’Evguénia l’avait enfermé dans ce cachot.

    -          - Excuse-moi. Je n’ai pas le droit de te parler ainsi, tu es quelqu’un d’important et je devrais rester à ma place.

    -          - Arrête ! Pour moi tu es mon ami et tu es avec Tess. Le reste je m’en fous. Je te parle avec mon cœur Soren, alors dis-moi ce qui te tracasse.

    -          - Tout me tracasse. La peur de ne pas être encore en vie dans une semaine, la peur de perdre Tess, la peur de perdre Max aussi. Et puis si on s’en sort peur d’être obligé de repartir dans notre monde.

    -          - Il y a quelque chose que je ne m’explique pas. Dans votre monde les elfes aiment différemment, et là je trouve que tes émotions sont à peu près les mêmes que Max.

    -          - C’est un peu pour ça que je suis allé voir la prêtresse, disons une des raisons. Elle m’a expliqué que j’ai appris avec Max. Nous étions inséparables et la plupart du temps toutes les histoires que racontaient la reine je les écoutais avec beaucoup d’attention. Et puis Max nous a considéré tout de suite comme ses amis, enfin votre idée de l’amitié. Puisqu’il était élevé comme un humain forcément ça avait des conséquences sur son entourage.

    -          - Et qu’elle est l’autre raison pour laquelle tu as été voir la prêtresse ?

    -          - Si je m’en sors je lui ai demandé une faveur, de vieillir.

    -          - Quoi ?

    -          - Je sais que Tess ne sera jamais une immortelle, alors je veux vieillir au même rythme qu’elle. Si ma demande est acceptée je pourrais rester dans ce monde à la condition de rester discret.

    -          - Mais… tu auras ta réponse quand ?

    -          - Après l’anniversaire de Max. Mais s’il te plait ne dis rien à Tess.

    -          - Je te le promets.

    Il se leva et s’éloigna vers la maison. J’étais tellement triste pour lui. Je ne comprenais pas ses choix, du moins pas complètement. Je comprenais qu’il était prêt à ne plus être immortel par amour pour une humaine. Toute notre histoire a entrainé des conséquences autour de nous et une nouvelle ère dans l’autre monde.

    -          - Bonjour ma princesse.

    -          - Bonjour beau prince. Bien dormi ?

    -          - A merveille sauf que j’ai tout de suite senti ton absence. Et j’ai vu que tu te dirigeais vers Soren alors je vous ai laissé discuter. Drôle d’histoire hein ?

    -          - Tu as écouté ?

    -          - Non tes pensées étaient assez explicites.

    -          - Un elfe peut demander à vieillir ?

    -          - Oui. Mais jusqu’à présent ça n’était jamais arrivé.

    -          - Tu aurais pu le faire pour moi ?

    -          - Je l’avais déjà prévu, j’en avais parlé à ma mère. Dès que j’ai su pour nous, dès que je t’ai vu, cette idée m’ait paru comme une évidence. Je ne voulais plus jamais te quitter et puis tu as eu ces pensées. Ces rêves qui te perturbaient tu te voyais à 60 ans alors que moi je n’en avais l’apparence de 20 ans. Mais tu étais déjà à demi-humaine et à demi-elfe et j’espérais que l’on t’accorderait l’immortalité. Vivre à tes côtés pendant 70 ou 80 ans n’était pas grand-chose face à l’éternité mais j’étais prêt à faire le sacrifice. Alors je comprends Soren et j’espère qu’on lui accordera sa requête.

    Il m’a tendu la main, je l’ai prise pour m’aider à me lever. Il me tira à lui pour me prendre dans ses bras. J’ai levé la tête afin d’accrocher son regard avant de nous embrasser tendrement.

    Nous sommes rentrés afin de nous préparer il se faisait tard et nous serions en retard pour le repas.

    -          - J’oubliais ma princesse, tu es la seule et unique dans mon cœur, me dit-il de sa voix enjoleuse et ses yeux de braise.

    -          - A part ça tu n’as pas écouté la conversation.

    Il m’a souris, je ne pouvais pas lui en vouloir, nous nous comprenions tellement.


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  • Chapitre 75

    Très belle soirée.

    Nous sommes arrivés à la fin de la semaine. Plus que 6 jours avant la remise des diplômes et plus que 8 jours avant le 21 juin.

    Je ne voyais pas mes journées passées. Le lycée et les cours, les entrainements et mes nuits avec Maximilien. Depuis que j’avais emménagé avec eux je ne m’éclipsais plus. Je restais tranquille dans ses bras nuit après nuit.

    J’arrivais maintenant à maitriser mon halo de lumière et j’arrivais à faire ami ami avec le vent. A chaque fois que Maximilien faisait un exercice j’arrivais à le reproduire, pas encore à la perfection mais d’après les autres je me débrouillais plutôt bien.

    Cette semaine nous avons lu Max et moi le livre de Tess. Je me dis que j’ai bien fait de le lire maintenant plutôt qu’avant, lorsque je ne croyais pas au surnaturel. L’histoire de ce vampire et de cette simple humaine m’a touché, elle ressemblait un peu à mon histoire. Max a ris en le lisant. Les vampires ne sont pas très crédibles pour lui, beaucoup trop gentils par rapport à la réalité, mais il a eu l’air d’apprécier l’histoire. Il m’a dit qu’il comprenait mieux maintenant l’engouement des jeunes filles humaines pour les deux personnages mâles du livre et de la réaction de Tess envers Edwald. Ce qui nous a fait beaucoup rire en y repensant.

    Tess passait tous ses moments libres avec nous et surtout avec Soren. Ils sont souvent ensemble et je n’arrive toujours pas à parler à Soren. Quelque chose le tracasse, je le sens, il a eu plusieurs entretien avec la prêtresse. Tess va passer le weekend avec nous. Il faut que l’on passe du temps toutes les deux, j’ai des choses à lui dire. Et puis il va falloir qu’elle se mette à l’abri avec mes parents pendant la bataille, nous ne lui avons pas donné le choix. Ce qui m’inquiète c’est que Maminette ne veut pas les suivre, elle veut être à l’arrière avec Christopher. Elle est plus têtue qu’une mule.

    Je rentrais comme à chaque fin d’entrainement dans notre chambre afin de prendre une douche avant le repas. Repas qui ressemblait plus à un banquet vu le nombre de personne assis maintenant autour de la table.

    J’allais me diriger vers la salle de bain lorsque j’ai vu sur le lit la plus belle robe que je n’avais jamais vu. Elle était magnifique, des petites chaussures à lanières l’accompagnaient.

    J’étais stupéfaite. Max est sorti de nulle part et à soulever mes cheveux pour m’embrasser dans le cou. Il savait que je ne pouvais pas résister à ses baisers.

    -          - Max, qu’est-ce que….

    -          - Tu as oublié ma princesse ce soir c’est le bal de fin d’année et nous y allons.

    -          - Quoi ? Non ! Ce n’est pas possible, je déteste ce genre de fêtes.

    -          - Et moi je veux savoir ce que c’est. Fais-le pour moi. Je désire passer cette soirée avec toi et avec nos amis. C’est peut-être la dernière fois que l’on s’amusera avant mon anniversaire. Fais un effort, s’il te plait.

    Pendant toute son explication il avait pris sa voix enjoleuse et je n’ai pas eu la force de lui refuser.

    -          - Edwald, Soren et Tess viennent aussi ?

    -          - Evidemment. Il ne peut en être autrement. J’ai eu du mal à faire taire Tess. Il m’a fallu l’aide de Soren pour qu’elle puisse garder le secret.

    -          - Je sais elle est incorrigible.

    Nous nous sommes préparés. Mon dieu, Max était tellement beau dans son costume et tout à fait assorti à ma tenue. J’ai mis un peu de temps à me coiffer mais je crois que ça en valait la peine. Du moins je l’ai vu dans le regard brillant de Maximilien. Nous nous sommes dirigés vers le salon, tout le monde nous attendait. Ce qui voulait dire que tout le monde était au courant sauf moi ! Mon père n’arrêtait pas de prendre des photos. Tess était fabuleuse et elle aussi était tout à fait assortie à la tenue de Soren.

    La reine Célébrian s’est approchée de moi et m’a mis autour du cou un magnifique collier, je n’osais pas lui demander si c’était de véritables diamants.

    -          - Vous êtes magnifiques mes enfants. Lize tu feras une très belle altesse royale.

    Elle se retourna ensuite vers Tess et lui offrit une chaine avec un brillant en pendentif. Elle la remercia chaleureusement et elle était très émue du geste de la reine.

    Ma mère avait les larmes aux yeux.

    Je commençais à être nerveuse autant d’attention alors que nous allions seulement à un bal de fin d’année me gênait.

    L’ambiance, les décors, la musique, tout était magnifique. Je n’aurais jamais cru que cela me plairait autant. A notre arrivée tout le monde nous a regardé, ce qui nous a valu beaucoup de chuchotements et beaucoup de waouh. Heureusement avec toutes les lumières d’ambiance personne n’avait remarqué combien je rougissais.

    -          - Tu es magnifique. Tu ne peux pas imaginer à quel point je t’aime. Merci de m’avoir permis d’assister à cette soirée. Et puis je voulais aussi te dire que j’adore lorsque tu rougis. Même dans le noir je suis capable de le savoir ma tendre princesse.

    Tess s’amusait comme une folle, on aurait dit qu’elle se prenait pour la reine de la soirée. Soren la faisait danser musique après musique. Edwald réussissait à trouver des cavalières enfin je pense que les filles se bousculaient pour pouvoir danser avec lui. Moi je n’avais d’yeux que pour mon prince charmant car là je me prenais un peu pour Cendrillon. Max me demandait par la pensée qui était cette Cendrillon. Je lui ai expliqué que c’était un conte pour enfant. Ça lui disait quelque chose, sa mère lui avait tellement raconté d’histoires lorsqu’il était petit, qu’il ne se souvenait plus de toutes.

    Retrouver le calme de la voiture était apaisant. Tess s’était endormie dans les bras de Soren. Edwald conduisait. Max me caressait les cheveux, j’étais fatiguée mais je savourais chaque minute de cette soirée. Max me porta jusqu’à notre chambre, me déposa sur notre lit. Ses yeux étaient tellement brillants, tellement intenses. Je savais où se dirigeaient ses pensées. Il enleva les barrettes que j’avais dans les cheveux afin de les relâcher doucement  sur mon dos. Il me couvrit de baisers tendres et délicats. Mes sens étaient en alerte. Je frissonnais et des milliers de fourmillements s’étaient dirigés vers le bas de mon ventre. Nous nous sommes endormis à l’aube après avoir passé le reste de la nuit à nous aimer intensément.


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