• Chapitre 16

     

    CHAPITRE  16

     

    J’ai raccompagné les filles jusque devant la maison de Lize. Tiens ses parents sont dehors, je me demande s’ils ne nous attendaient pas. Lize est nerveuse. Tess est descendue la première de la voiture et s’est dirigé vers eux pour leur dire bonjour. Lize hésitait à sortir de la voiture, je lui ai pris la main. Je lui ai souri avant de descendre du véhicule. Elle a fait de même et nous nous sommes dirigés vers ses parents.

    Ils m’avaient l’air charmant et semblaient être un couple très unis.

    -          - Papa, maman, je vous présente Maximilien.

    -          - Bonjour monsieur, dis-je en tendant une main vers son père qui la serra à son tour.

    -          - Bonjour !

    Ah ! Il me montrait sa méfiance envers moi. Par sa froideur il voulait me faire passer le message attention à ma fille je t’ai à l’œil.

    Je me suis tourné vers sa mère et j’ai recommencé mon geste afin de lui dire bonjour également.

    C’est à cet instant que Tess choisit de partir car elle était déjà en retard pour rentrer chez son père.

    -          - Alors Maximilien, tu es au même lycée que Lize ? me dit sa mère pour engager la conversation.

    -          - Oui madame, mais seulement depuis septembre, je viens d’emménager.

    -          - Ah oui Lize m’a dit, tu viens d’Islande. Pas trop le mal du pays ?

    -          - Si un peu. Ma mère me manque beaucoup, elle n’a pas pu venir avec nous à cause de son travail.

    Je savais que Lize avait parlé de nous, de moi, à sa mère, sans lui révéler notre secret évidemment. Elle comptait sur son soutien et elle avait raison elle semblait plus ouverte que son mari sur le fait qu’un garçon s’intéresse à leur fille. Après quelques banalités j’ai pris congés. J’étais content de moi j’avais réussi à amadouer un peu son père en lui disant qu’il avait un magnifique jardin. Je sentais que Lize était fière de moi, je m’étais apparemment bien conduit. Je n’ai pas osé lui donné un baiser sur ses lèvres alors je lui en ai déposé un sur la joue et lui dit à demain.

    J’allais m’éloigner lorsque sa mère me demanda si je voulais me joindre à eux samedi soir pour le souper. Je ne pouvais pas faire autrement que d’accepter et je l’ai remercié de sa gentillesse.

    Lorsque j’ai repris la route j’ai regardé dans le rétroviseur jusqu’à ce que je ne voies plus Lize fixant également la voiture.

    Il va falloir que je sois à la hauteur, mon avenir avec Lize en dépendait et je ne voulais pas me mettre à dos ses parents. Je savais déjà que Lize appréhendait cette soirée. Même si je ne lisais pas en elle je l’aurais su quand même.

    Je savais qu’elle remerciait ses parents pour les efforts qu’ils faisaient à mon égard.

    Je m’éloignais de plus en plus  de mes amis et je passais de plus en plus de temps seul dans ma chambre. Je jouais comme à mon habitude avec mon petit boitier. Lorsque j’ai su qu’à l’intérieur m’attendait un petit mot de Lize.

    Je crois que ça s’est bien passé avec mes parents.

    Heureusement pour moi je ne mettais jamais très loin mon bloc et mon crayon. Je lui ai répondu très vite.

    Je le crois aussi. Tout va bien se passer.

    Ne t’inquiète pas pour samedi.

    Je viens vous chercher demain matin.

    Je t’aime.

    Maximilien.

    Je t’aime aussi.

    Lize.

    Celui-ci je ne voulais pas le détruire. Je voulais pouvoir le lire et le relire. Mettre par écrit je t’aime est tout un symbole quelque chose qui reste même lorsque l’on s’absente. Bien sûr rien ne vaut que de l’entendre dire à son oreille car c’est une douce musique à notre cœur. J’ai mis ce morceau de papier particulier dans mon portefeuille, je savais qu’il serait toujours près de moi.

    Cette nuit là les rêves de Lize m’envoutaient. Elle rêvait de nos caresses, de nos baisers. Mes sens étaient en éveil ça donnait un côté très excitant. Il m’a fallu beaucoup de concentration pour m’empêcher de m’éclipser dans la chambre de Lize.

    Lorsqu’il a fallu me lever pour le lycée je n’en avais pas très envie. J’étais fatigué de la nuit que j’avais passé dans les rêves de Lize. Me reprendre et calmer mes pulsions ont été un exercice assez épuisant il faut absolument que je contrôle mes rêves où du moins les effets qu’ils avaient sur moi.

    Après une bonne douche, un bon petit déjeuner et un tête à tête avec les arbres de la propriété je me sentais nettement mieux. Soren m’attendait au pied de la voiture et s’impatientait un peu.

    -          - On va finir par être en retard et les filles seront déjà parties pour le lycée.

    -          - J’arrive j’avais besoin de reprendre des forces.

    -          - Mauvaise nuit ?

    -          - On ne peut pas dire qu’elle était mauvaise, lui dis-je d’un air espiègle.

    Soren souriait à son tour et s’est engouffré dans la voiture. Il n’a pas osé me questionner sur ce que j’avais voulu dire mais je le soupçonnais d’avoir trouvé la direction de mes sous-entendus.

    Nous avons trouvé Tess et Lize en grande conversation. Les filles ont toujours des choses à se dire et c’est plutôt très humain. Lize voulait me parler, elle voulait aller voir Christopher. Je ne pouvais pas lui en empêcher pour elle et Tess, Christopher était leur ami. Elles ne savaient pas ce qu’il était pour nous. Et puis je lui étais reconnaissant d’avoir veiller sur la maison de Lize lorsque ses parents s’absentaient. Cependant il y avait le problème de JD. J’avais un peu peur de ses réactions alors j’ai demandé si Tess y allait également. Je savais aussi que cette démarche était importante pour Lize, elle ne voulait pas disparaître comme ça du jour au lendemain sans donner d’explications.

    Entre les cours j’essayais d’apercevoir Lize et à chaque fois que nos regards se croisaient son cœur battait plus vite et plus fort. Grâce à mes capacités je pouvais l’entendre comme si elle était tout contre moi. Nous ne voulions pas nous faire remarquer alors en cours d’histoire nous sommes restés à nos places initiales. Je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder, de remarquer le moindre geste ou la moindre mèche qui retombait sur son visage et qu’elle replaçait délicatement derrière l’oreille. Edwald me rappelait souvent à l’ordre en donnant des coups de coude et en levant les yeux au plafond, en soupirant.

    Au réfectoire je pouvais enfin la retrouver. Les murmures avaient cessé mais Lize ne se sentait toujours pas très à l’aise. C’était agréable de faire parti d’un groupe et de parler de choses et d’autres. Evguénia regardait Lize avec tellement de haine que j’avais de plus en plus de mal à le supporter mais que pouvais-je faire, la renvoyer chez nous ? Elle ne dépassait jamais les limites et gardait ses distances.

    La journée de cours prenait fin et j’attendais sur le parking, adossé à ma voiture. J’étais seul, mes amis étaient déjà partis. Elle arrivait avec Tess en me regardant les yeux brillants. Je ne voulais pas qu’elle me laisse mais il fallait qu’elle aille à la Cafet. Nos baisers s’éternisaient et Tess s’est sentie obligée de tousser pour nous rappeler sa présence.

    J’ai voulu jouer avec ses sentiments en lui faisant une mine à la fois boudeuse et espiègle. Bien sûr elle n’y croyait pas mais j’ai senti qu’elle avait un réel plaisir de me voir ainsi.

    Je me suis approché, j’avais l’esprit ailleurs et je voulais le lui dire.

    -          - J’oubliais, je rêve toujours de tes rêves, ma princesse. Ils me plaisent, ils deviennent de plus en plus intéressant, lui chuchotais-je.

    -          - Maximilien ! me souffla-t-elle gênée alors que je m’engouffrais dans la voiture.

    Je les ai regardé entrer dans la Cafet je savais que le seul danger était un simple humain. Pour les autres dangers Christopher les protégerait. Je rentrais rassurer malgré le fait de laisser Lize. Mais il fallait que je lui fasse confiance et que je lui laisse un peu de liberté. Je me savais un peu trop possessif à son égard et je sentais que c’était mal. De toute façon je le savais toujours lorsqu’elle était en danger et lire dans ses pensées me permettait de garder un œil sur elle.

    Il fallait aussi que je passe un peu plus de temps avec mes amis, ils s’étaient jusqu’à présent montrer patients avec moi et sans se poser de questions.

    Lize avait raison il fallait que l’on vive normalement sans craindre ce qui pouvait se trouver derrière nous.

     

     


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