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    Chapitre 33

    Une journée intéressante.

     

     

    Ce soir Maximilien vient à la maison. Ma mère était déjà partie faire les courses alors que mon père s’occupait déjà de son jardin.

    Je devais voir Maximilien cet après-midi. Tess partait en weekend en famille. Je mis du temps à me préparer. Je ne savais pas ce que nous allions faire, avait-il prévu quelque chose ? Je décidais de ne pas attacher mes cheveux, je savais qu’il aimait les caresser, les sentir.

    Il passa me prendre assez tôt. Il était seul, ses amis ne l’accompagnaient pas, à moins que l’on aille les retrouver quelque part.

    Je lui avais expliqué  notre entrevue à  la Cafet par l’intermédiaire de ma boîte. D’ailleurs je voulais bien savoir comment ça fonctionnait. Il faudrait que je lui pose un jour la question.

    -          - Qu’est-ce que tu as prévu ? lui demandais-je.

    -          - Rien du tout. Je voudrais passer une journée normale comme tous les autres couples. Je me laisse guider aujourd’hui. Montre-moi ce que tu aimes faire.

    -          - D’accord. Alors pour commencer direction la fête foraine qui vient de s’installer dans la ville à côté. Puis centre commercial et pour finir cinéma. Mes parents nous attendent pour 19 heures.

    L’après-midi fut un rêve. Nous avons beaucoup ri. Je l’ai emmené dans mes manèges préférés. Nous avons mangé de la barbapapa. Nous avons chahuté, nous nous sommes souvent embrassés. C’était bon de le voir comme ça. Il n’était plus sur ses gardes, il ne tenait plus son rang de prince. Il était un adolescent de 17 ans tout simplement et j’adorais ça !

    Pour le centre commercial je préfère y aller avec Tess. Je crois que ça reste un truc de filles.

    Le cinéma ? Regarder un film blottis dans les bras de celui que l’on aime est très agréable. Nous ne sommes pas arrivés à nous concentrer sur le film mais nos étreintes étaient beaucoup plus intéressantes.

    Nous avions encore un peu de temps avant de rentrer pour souper. Nous sommes allés prendre un café.

    -          - Tu as passé un bon après-midi ? lui demandais-je.

    -          - Oui, c’était très instructif !

    -          - J’ai aimé te voir comme ça !

    -          - Moi aussi. Tu sais quelquefois c’est dur de se plier à certaines règles. J’ai des obligations envers les autres. Et grâce à toi aujourd’hui j’ai pu être moi-même.

    -          - Qu’en pensent les autres de notre relation ?

    -          - Edwald et Soren t’aiment beaucoup. Je devrais d’ailleurs les surveiller d’un peu plus près ces deux-là, me dit-il avec espièglerie.

    -          - Et Evguénia ?

    -          - Evguénia restera Evguénia. Je sais qu’elle te provoque de ses regards et que ça te terrifie. N’oublies pas que je peux ressentir tes humeurs. Elle sait également qu’elle et moi c’est impossible. Je crois que quelquefois elle préfèrerait que je meures pour que je ne puisse plus t’appartenir.

    -          - Ne me dis pas des choses comme ça. Je ne veux pas que tu meures, je ne veux pas que tu rejoignes ton père..

    -          - Chut ! Ne gâchons pas cette journée.

    -          - Tu as raison, désolée.  En parlant d’Edwald je connais quelqu’un qui s’intéresse à lui.

    -          - Tess ! me dit-il en souriant. Mais elle ne regarde pas autour d’elle. Il y a quelqu’un qui la dévore des yeux et qui ne demande qu’à se rapprocher d’elle.

    -          - Soren ! Maintenant que tu me le dis je comprends mieux certains de ses comportements .

    -          - Edwald s’intéresse à quelqu’un d’autre et ça le fait beaucoup souffrir.

    -          - Evguénia ?

    -          - Oui évidemment. L’amour est très compliqué. Ce n’est pas facile de trouver la bonne personne. Regarde autour de nous tous les problèmes que ça occasionne déjà.

    -          - Tu regrettes de m’avoir trouvé, lui demandais-je tristement.

    -          - Non ma princesse. Tu es la meilleure chose qui pouvait m’arriver. Tu me donnes la force d’avancer, de lutter contre la volonté de mon père. Si c’est toi qui m’est apparue c’est que tu étais la seule qui m’était destinée. Malheureusement dans le monde il y a des gens qui sont destinés l’un à l’autre et qui ne se rencontreront jamais.

    Mes parents ont reçu chaleureusement Maximilien. Au fur et à mesure de la soirée j’arrivais à me détendre un peu. Il était d’excellente compagnie. Mon père lui posait beaucoup de questions depuis qu’il savait que dans la famille de Maximilien ils avaient un don pour le jardinage. Ils lui posèrent des questions sur son oncle, sa mère,…

    C’était vraiment très bizarre de me voir là avec mes parents et mon petit ami.  Je le regardais souvent. Lorsqu’il prit chaleureusement congés , remerciant mes parents pour leur hospitalité, il s’adressa à mon père.

    -          - Monsieur, mon oncle m’a demandé d’inviter Lize samedi prochain. Et je voulais votre permission.

    -          - C’est d’accord mais elle ne devra pas rentrer tard. Je te fais confiance pour prendre soin de ma fille, rajouta-t-il un peu plus durement.

    Une fois seule avec mes parents j’aidais ma mère en cuisine. Mon père me regardait. Je restais silencieuse.

    -          - Tu vois je ne me suis pas comporté comme un monstre, me dit-il en souriant.

    -          - Merci, lui dis-je en lui faisant un énorme bisou sur la joue.


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