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    Envoutant !

    *****

     

     

               Sur le chemin du retour Tess et moi faisions un bilan de cette journée un peu particulière. Elle en voulait à JD de ne pas lui avoir laissé la place à côté d’Edwald. Elle attendait avec impatience son cours de poésie le lendemain. Elle essaierait de lui dire quelques mots. Je lui ai dit qu’il fallait que je rentre déposer mon sac car je devais revoir Maximilien au parc.

                Elle me fit promettre de l’appeler pour tout lui raconter.

                Je montais dans ma chambre directement. Je voulais changer de haut et me recoiffer. Sur mon bureau un mot de ma mère qui me disait qu’elle était partie rejoindre mon père pour un repas d’affaires et qu’il y avait de quoi manger dans le frigo.

                J’arrivais au parc, il était déjà sur le banc sous le kiosque. Il avait l’air songeur. Ce qui m’inquiète. Etait-il venu pour me dire qu’il partait ? A cette idée j’en ai eu presque les larmes aux yeux. Ça ne pouvait pas se terminer ainsi.

                 Dès qu’il m’aperçut il se leva. Il s’approcha de moi, me pris la main et se pencha pour déposer un baiser sur ma joue. J’avais l’impression de m’embraser, mon cœur battait très fort. J’ai soutenu son regard, j’aurais tellement voulu qu’il aille plus loin, qu’il me fasse un vrai baiser. Il m’a sourit avait-il deviné à quoi je pensais ? Il m’emmena s’assoir sur le banc.

     

    -          - Dure journée ? me demanda-t-il.

    -          - Pas dure mais particulière.

    -          - Je t’avais promis que tout se passerait bien.

    -          - Oui sauf que ton amie Evguénia n’a pas l’air de nous apprécier.

    -          - Ne t’occupes pas de ce qu’elle pense, elle est comme ça avec tout le monde. Mais ton ami JD n’avait pas l’air de nous apprécier, enfin de m’apprécier.

    -          - Je suis désolée, je ne comprends pas ce qu’il lui arrive. Il est plus sociable d’habitude.

    -          - Je crois qu’il est jaloux. Il n’apprécie pas que tu vois un autre garçon.

    -          - Mais ce n’est que mon meilleur ami. Je le considère comme tel et ça ne changera pas.

    -          - Mais lui il veut peut-être que la situation change ?

    -          - Tu sais je peux te dire la même chose sur Evguénia. Elle me jette des regards qui me glace le sang et elle te regarde très souvent.

    -          - Sauf que moi je le sais. Evguénia est amoureuse de moi depuis longtemps maintenant mais ce n’est pas elle qui m’intéresse.

    -          - Elle est pourtant très belle.

    -          - Sans doute mais pas autant que toi.

     

              Je ne pouvais pas le croire. Il était en train de me dire qu’il me trouvait plus belle qu’Evguénia. Etait-il sincère ? Il me cachait tellement de choses.

              Je voulu changer de sujet mais j’étais troublée. Troublée par ce garçon qui me faisait ressentir des sensations qui étaient nouvelles pour moi. Je regardais ses lèvres, elles devaient être si douces, si chaudes. Il me sourit et me dit :

     

    -          - Tu n’as pas de questions à me poser cette fois-ci ?

     

              Encore une fois la couleur de mes joues ont dû lui faire remarquer mon embarras. Les traitresses !

     

    -         - Ah oui ! Mais tu les évites le plus souvent. Est-ce que tu peux me parler des ombres ? Est-ce qu’elles sont dangereuses ?

    -          - Je vais essayer mais il y a encore des choses que je ne peux pas te dire. Donc je vais commencer par te dire que oui les ombres sont dangereuses mais elles ne peuvent pas rentrer dans ta maison ou autre habitation. Tant que tu es à l’intérieur elles ne peuvent rien faire. Les ombres représentent le mal. Elles te veulent du mal et j’en suis désolé.

    -          - Mais pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Elles me veulent quoi ? Ma famille est-elle en danger ? lui demandais-je un peu paniquée.

    -          - Chut ! Calme-toi ? Ta famille ne risque rien, seulement toi. Pourquoi ? J’ai peur de ta réaction si je te le dis.

    -          - Je préfère savoir.

     

               Il hésita, me regarda dans les yeux mais cette fois-ci j’y voyais une telle tristesse que j’avais envie de le serrer dans mes bras.

     

    -          - C’est à cause de moi.

    -          - Quoi ? m’écriai-je. Quel rapport ?

    -          - Elles savent que je t’ai choisi et elles veulent te détruire.

     

               Sa voix tremblait. Il était tellement touchant que j’en oubliais presque ma peur.

     

    -          - Tu m’as choisi ?

    -          - Oui.

     

               Je posais délicatement ma main sur sa joue afin de lui caresser le visage. Je me suis approchée en le regardant dans les yeux et j’ai déposé un baiser sur ses lèvres. Je fus surprise d’avoir eu autant de témérité.

                Il m’enlaça avec un bras et avec l’autre qu’il avait placé sur ma nuque il me tira vers lui et m’embrassa. Au départ délicatement. Je pense qu’il voulait voir ma réaction. Mais je ne voulais pas qu’il s’arrête je mis alors mes doigts dans ses cheveux.

                Là nous nous sommes embrassés avec fougue. Mon premier vrai baiser. J’avais des fourmillements dans le bas du ventre. Mes sens étaient en train d’exploser, lorsque j’ouvris ma bouche et que nos langues s’effleurèrent.

               Je voulais que ce moment ne s’arrête jamais.

     


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