• Chapitre 35

    Seule.

     

    La semaine prochaine je suis encore seule à la maison. Mon père doit aller à un congrès pour son boulot et ma mère l’accompagne. Je n’ai pas voulu leur dire que Tess ne serait pas là non plus. Je vais être seule.

    Au lycée, je sens Maximilien tendu. Je sais que c’est parce qu’il a peur pour moi. Il veut que j’aille chez eux  pour le weekend mais moi je ne le veux pas. Je lui ai déjà dit que je ne voulais pas une vie comme celle là, à regarder toujours derrière moi. Je suis plus forte maintenant, plus forte qu’au début de notre rencontre quand je ne savais pas, quand je ne comprenais pas.

    Mes parents sont partis tôt ce matin. Je me suis levée pour leur dire au-revoir. Plus que deux semaines et enfin les vacances. Je suis crevée ! Les profs nous bombardent d’examen et de devoirs. Je vais déjà passer mon samedi matin à faire des maths et de l’anglais. Je dois passer l’après-midi avec Maximilien. Nous allons au cinéma avec Soren, Edwald et Tess. Tess doit partir tôt donc nous irons à la première séance. Ça ne va pas arranger les choses qu’elle soit entre Soren et Edwald ! Je la vois observer Soren et elle commence à engager  un peu la conversation.

    Edwald est rentré il est toujours aussi triste. Maximilien est très inquiet pour lui. Soren est parti aussi, je me demande s’il n’a pas rattrapé Tess pour pouvoir la raccompagner.

    Je me retrouve enfin seul avec Maximilien. Nous allons faire un tour dans le parc, il aime tellement se retrouver parmi toutes ces odeurs printanières.

    -          - Ton monde te manque ? lui demandais-je.

    -          - Un peu c’est vrai. Mais je ne peux plus y aller. Je souffrirais encore plus de te laisser ici sans moi.

    -          - Mais tu y retourneras ?

    -          - Oui bien sûr en visite seulement.

    -          - Mais je croyais que tu devais succéder à ta mère.

    -          - Oui dans de très très longues années.

    -          - Quand je serais très vieille et toi toujours beau et jeune.

    -          - Arrête s’il te plait. Je ne veux pas que l’on parle de ça pour l’instant. Tu sais que je n’ai peut-être plus autant de temps que ça pour être avec toi. Laisse-moi en profiter je te le demande.

    -          - Tu ne partiras pas avec ton père. Je me battrais pour ça n’arrive jamais. Je ne perdrais jamais espoir.

    -          - Tu pourrais mourir tu en es consciente ?

    -          - Oui si c’est le sacrifice pour te sauver je le ferais.

    -          - Et j’en mourrais.

    -          - Quoi ?

    -          - Je te l’ai déjà dit ma princesse. Nous pouvons mourir d’une très grave blessure mais également d’un très grand chagrin d’amour. Donc si tu meures je mourrais avec toi.

    -          - Mais….

    -          - Je sais ma princesse, me dit-il d’une immense tristesse. Puis avec un léger sourire afin de me redonner de l’espoir. Il ne nous reste plus qu’à survivre au 21 juin.

    J’essayais de changer de conversation ce qui n’était pas facile pour moi non plus. Le mois de juin arrivait et je ne voulais pas le perdre. Pour moi aussi c’était devenu une évidence, Maximilien était celui pour lequel j’étais faite. J’étais liée à lui pour la vie malgré l’avenir incertain qui nous attendait.

     


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