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    Chagrin

    *****

     

     

              Je ne pouvais pas reprendre les cours. Je ne me sentais pas bien. Il fallait que je sorte de cet endroit. Je ne voulais pas que l’on me voit comme cela.

              Je voulais rentrer chez moi. Mais qu’est-ce que je dirais à ma mère ? Aller chez Christopher ? Inenvisageable pour le moment.

              Je n’avais aucun endroit où me réfugier. Je ne voulais pas me cacher juste trouver un endroit où je pourrais réfléchir. Le seul endroit où je me sentais bien en ce moment c’était sous le kiosque dans le parc. Là où je rencontrais Maximilien. Mais il faisait trop froid pour y rester toute la journée. Tant pis j’irai là-bas le temps de me remettre, le temps de sécher mes larmes puis je rentrerai prétextant un mal de tête.

               Assise sur le banc je regardais le parc avec ses arbres sans feuilles et ses quelques passants. Je sentais que mes larmes ne voulaient toujours s’arrêter de couler. J’avais perdu mon meilleur ami. Il m’avait dit d’horribles choses. Je l’avais blessé sans m’en apercevoir. J’aimais quelqu’un d’autre que lui. Je n’ai jamais été physiquement attiré par JD et jamais je ne l’aurai été.

               Ça devait faire très longtemps que j’étais assise là car je finis par grelotter. Mes larmes avaient cessé. Je pris un mouchoir et allais à un robinet qui se trouvait non loin de là. Je me suis passée de l’eau fraîche sur le visage afin que ma mère ne s’aperçoive pas que j’avais pleuré.

    Je rassemblai mes affaires. Marcher me réchaufferait.


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    Est-ce la fin d’une amitié ?

    *****

     

     

    Cher Journal,

    Hier, j’ai eu mon premier baiser. Qu’est-ce que je pouvais rêver de mieux ?

    Il m’a choisi moi. Je n’ai plus envie de jouer les petites filles. J’ai envie d’être une femme. Maximilien m’a donné envie de le devenir.

    J’ai envie de ses baisers, j’ai envie de me blottir dans ses bras et je rêve de ses caresses.

    Toutes ses sensations nouvelles me font chavirer et j’en redemande.

    Des questions, toujours des questions au sujet de Maximilien. Pourquoi m’a-t-il choisi ?

    Nos discussions me reviennent en tête. Pourquoi il a dit « je saurai la vérité, il n’en sera pas autrement » ? Qu’a-t-il voulu dire ? Qu’il serait obligé de me dire la vérité. Ah oui ! Il m’a dit aussi qu’il avait rêvé de moi c’est pour ça qu’il était au camp. J’ai besoin de comprendre. Je sais je lui ai pourtant dit le contraire hier. Je voulais que l’on profite du temps présent mais plus j’y pense et plus je veux savoir.

    Cela entrainera-t-il la fin de notre nouvelle relation ?

     

    -         - Lize. Tess est là et elle m’a l’air très impatiente.

    -          - J’arrive.

     

              Tess ! Elle n’a pas perdu de temps. Je m’en doutais de toute façon mais là une demi-heure d’avance elle a fait fort.

     

    -          - Salut ! Tu es en avance.

    -          - Je sais mais j’avais un peu de temps et j’ai pensé que l’on pourrait papoter avant le lycée si tu vois ce que je veux dire…

    -          - Oh ! Je vous laisse les filles ! Discutions sur les garçons à l’horizon !

    -          - Mais….

    -          - Laisse tomber Tess, j’ai parlé de Maximilien à mes parents. Aller viens on va finir par être en retard.

     

               Je ne voulais pas qu’elle en dise plus que ce que mes parents savaient.

     

    -          - Tu as vraiment parlé à tes parents ?

    -          - Oui, je leur ai seulement dit que je voyais un garçon et que c’était lui qui m’avait offert la boite à musique. C’est dingue ma mère s’en doutait.

    -          - Ce n’était pas très compliqué, tous les soirs tu t’endors au son de ta musique, tu es toujours songeuse. Tous les ingrédients d’une fille amoureuse.

    -          - Ça va, c’est bon !

    -          - Alors du nouveau dans ta relation avec Maximilien ?

     

              Je lui racontais mon rendez-vous.

     

    -          - C’est vrai il t’a embrassé ? Tu as aimé ? Aller raconte les détails !

    -          - S’il te plait Tess tu me mets mal à l’aise.

    -          - Ma vieille c’est cuit tu es amoureuse. Par contre c’est assez flippant pour les ombres. Tu es sûre qu’il n’y a que toi qui es en danger.

    -          - Merci c’est sympa ! Rassure-toi tu ne risques rien.

     

              Nous arrivions au lycée. Je jetais un regard un peu partout à la recherche de Maximilien. Il était là non loin du parking. Nos regards se sont croisés et je me suis dirigée vers lui. Il m’embrassa légèrement. Tess se mit à glousser, j’ai l’impression d’être son sujet d’expérience. Main dans la main nous avancions vers les salles de cours. JD nous attendait à l’endroit habituel. Lorsqu’il me vit avec Maximilien il fit demi-tour et disparut parmi les autres élèves.

              Ma bonne humeur s’était envolée. J’ai regardé Tess. Elle aussi ne comprenait pas. Maximilien me regardait, lui aussi avait l’air triste.

     

    -          - Va, cours, rejoins-le. Il faut que tu lui parles.

    -          - Merci, lui dis-je en l’embrassant. Tess tu peux me couvrir si je ne suis pas en cours ?

    -          - Oui mais….

    -          - Non il faut que je rencontre  JD seule.

     

               Je retrouvais enfin JD assis dans les gradins du gymnase. Il avait la tête entre ses mains. J’hésitais à approcher.

     

    -          - JD il faut que l’on parle.

    -          - Et si moi je ne voulais pas que l’on parle.

    -          - Il faut qu’on s’explique, je ne comprends pas ton comportement.

    -          - Tu ne comprends pas ! Je ne veux pas que tu sortes avec ce garçon arrogant et prétentieux.

    -          - Mais tu ne le connais pas. Pourquoi le juges-tu si rapidement. Tu es mon meilleur ami et tu ne veux pas que je sois heureuse ?

    -          - Si Lize. Je veux ton bonheur mais pas avec lui.

    -          - Dis-moi pourquoi. Je t’en prie.

    -          - Tu n’as pas encore compris que j’étais amoureux de toi ?

     

              J’étouffais un cri. Je n’en croyais pas mes oreilles. Ça ne pouvait pas être possible. J’avais loupé quelque chose. Je n’étais pas amoureuse de lui et je ne le pourrais jamais. Je le considérais comme mon frère, ça ne changerait pas j’en étais certaine.

              J’essayais de lui expliquer. Mais plus je lui parlais et plus il me regardait avec beaucoup de haine.

     

    -          - Je ne pourrais pas me contenter de ça Lize. J’en veux plus. Et si tu ne peux pas me donner ce que je désire alors je ne veux plus avoir affaires avec toi ! C’est à prendre ou à laisser !

    -          - Ce n’est pas juste JD. Tu me fais beaucoup de mal. Tu n’as pas le droit de me faire ce chantage.

     

              Je sentais mes larmes couler le long de mes joues. J’avais perdu mon meilleur ami et ça faisait mal, très mal.

     

    -          - Juste une dernière chose. Tiens-toi loin de moi !

     

               Et il partit en me laissant, pleurant à chaudes larmes. Pourquoi ? Pourquoi réagissait-il comme ça ? J’avais mal. Nous étions proches depuis si longtemps. Jamais je n’aurai pensé qu’il était amoureux de moi. C’était impensable. Voilà ce qu’il avait depuis que je parlais de Maximilien. Il était jaloux, moi qui avais pris ça pour de la super protection fraternelle.

               Maximilien l’avait remarqué, je ne voulais pas y croire.

     


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    Pas toujours facile.

    *****

     

              Légèrement essoufflés nous nous sommes regardés intensément. Il était déjà tard, la nuit venait de tomber.

              Il me fallait rentrer mais je n’avais plus envie de le quitter. Je serais restée  là des heures à le regarder. Je me suis levée péniblement, lui aussi.

     

    -          - Est-ce que je peux te raccompagner ? me demanda-t-il de sa voix enjôleuse.

    -          - Oui si tu veux. De toute façon mes parents ne sont pas là.

    -          - Tu ne veux pas qu’ils me voient ?

     

              Je sentis de la tristesse dans sa voix.

     

    -          - Ce n’est pas ça. C’est que tu es le premier garçon qui me raccompagne chez moi. Je ne sais comment ils vont le prendre.

    -          - Et tu vas leur dire que j’existe ? Parce que je compte bien venir te chercher tous les matins.

    -          - Non ! C’est impossible ! Pas maintenant. Laisse-moi un peu de temps. Et puis il y a Tess.

    -          - Mais Tess n’est pas un problème, elle continuera à faire la route avec toi. Mais c’est d’accord je te laisse un peu de temps.

     

              Nous sommes sortis du parc main dans la main. Les quelques rares passants ne faisaient pas attention à nous trop occupés par leurs pensées.

              Je voyais déjà la silhouette de ma maison. J’étais déçue que le trajet soit si court.

     

    -          - Tu sais j’ai encore beaucoup de questions sans réponses.

    -          - Le contraire m’aurait étonné. Je pense qu’il va falloir que tu patientes encore un peu. Je ne veux pas que tu t’inquiètes, je veux seulement prendre le temps de t’expliquer les choses. Je te demande seulement d’avoir confiance en moi. Je peux te promettre qu’un jour tu sauras la vérité, il ne peut en être autrement de toute façon.

    -          - Est-ce que tu as peur que je sache la vérité, lui demandais-je.

    -          - Oui. Lize tu ne l’as peut-être pas encore remarqué mais je me suis très attaché à toi. Et la vérité peu t’éloigner de moi.

    -          - Je….. Je ne sais pas ce que je dois te dire. Pour l’instant je ne sais pas toute la  vérité. Bien sûr je me pose des questions et j’ai peur de ce qui peut se passer surtout depuis que tu m’as dit que j’étais en danger. Ne peut-on pas tout simplement profiter de chaque instant pour le moment ? Parce que ….

    -          - Parce que….. ? me demanda-t-il doucement.

    -          - Parce que moi aussi je suis très attachée à toi.

     

              Il me sourit et me prit mon visage entre ses mains pour m’embrasser tendrement.

     

    -          - A demain ma princesse.

     

              Je le regardais s’éloigner. Mon cœur battait la chamade. Fébrilement je regagnais ma maison. Je me dirigeais comme un automate à la cuisine, ma mère m’avait préparé des spaghettis je n’avais plus qu’à les réchauffer. Je touchais du bout des doigts mes lèvres qu’il avait embrassées.

              Après une bonne douche j’avais repris un peu mes esprits. J’envoyais un message à Tess pour lui dire que tout s’était bien passé et que je lui raconterai demain. Je coupais mon téléphone car je savais qu’elle ne voudrait pas attendre.

              J’entendis mes parents rentrer, il était presque 22 heures. Je descends pour passer un moment avec eux.

     

    -          - Ça va ma douce ? me dit ma mère.

    -          - Oui et vous ? Le dîner ?

    -          - Rasoir, me dit mon père.

     

              Ma mère et moi avons rit, mon père n’aimait pas ce genre de soirée. C’est pour cela qu’il demandait à chaque fois à ma mère de l’accompagner.

              J’aimais leur complicité. Je me suis toujours demandé si un jour je connaitrais cela avec quelqu’un.

     

    -          - Et toi ma douce ta journée ?

    -          - Le lycée, la routine.

    -          - Et tes dossiers pour l’université ? me dit mon père.

    -          - Je n’ai pas encore fait mon choix mais je m’en occupe.

    -          - Bien.

     

              Il se dirigea vers le salon pour regarder la télé, ma mère le rejoignit. J’hésitais à y aller mais il fallait que je leur dise pour Maximilien. Je ne voulais pas commencer à leur mentir bien que j’éviterai de leur parler des ombres. Je tremblais un peu. Tout était nouveau pour moi. Quelle serait leur réaction?

     

    -          - Maman, papa, je peux vous parler ?

    -          - Bien sûr ma douce vient  t’assoir. Tu as un  soucis ?

     

    Mon père ne disait rien mais je sentais qu’il était inquiet.

     

    -          - Non pas de soucis. Je voulais juste vous parler de quelqu’un.

    -          - D’un garçon ? me demanda ma mère.

    -          - Oui. Lui répondis-je soulagée.

    -          - Ça fait un moment que j’attends que tu m’en parles. La boîte à musique à Noël c’était lui ?

    -          - Oui.

    -          - On le connait me demanda subitement mon père.

    -          - Non. Il est nouveau au lycée. Il vient d’Islande. Il s’appelle Maximilien. Je voulais vous en parler car je pense le voir souvent.

    -          - Mouais, dit mon père en prenant la télécommande histoire de voir ce qu’il y avait sur les chaines sportives.

    -          - Merci de nous en avoir parlé mais je crois que toi et moi nous aurons à discuter sérieusement.

     

               J’étais soulagée. Ça ne s’était pas trop mal passé. Mais qu’elle sera la réaction de mon père lorsqu’il verra Maximilien.

               Une fois couchée j’ai pris ma boîte à musique. Il fallait que je lui dise.

     

    J’ai parlé de toi à mes parents.

    Lize.

     

                J’avais le cœur qui battait lorsque j’ai vu le petit papier bleu.

     

    Merci.

    Bonne nuit ma princesse.


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    Envoutant !

    *****

     

     

               Sur le chemin du retour Tess et moi faisions un bilan de cette journée un peu particulière. Elle en voulait à JD de ne pas lui avoir laissé la place à côté d’Edwald. Elle attendait avec impatience son cours de poésie le lendemain. Elle essaierait de lui dire quelques mots. Je lui ai dit qu’il fallait que je rentre déposer mon sac car je devais revoir Maximilien au parc.

                Elle me fit promettre de l’appeler pour tout lui raconter.

                Je montais dans ma chambre directement. Je voulais changer de haut et me recoiffer. Sur mon bureau un mot de ma mère qui me disait qu’elle était partie rejoindre mon père pour un repas d’affaires et qu’il y avait de quoi manger dans le frigo.

                J’arrivais au parc, il était déjà sur le banc sous le kiosque. Il avait l’air songeur. Ce qui m’inquiète. Etait-il venu pour me dire qu’il partait ? A cette idée j’en ai eu presque les larmes aux yeux. Ça ne pouvait pas se terminer ainsi.

                 Dès qu’il m’aperçut il se leva. Il s’approcha de moi, me pris la main et se pencha pour déposer un baiser sur ma joue. J’avais l’impression de m’embraser, mon cœur battait très fort. J’ai soutenu son regard, j’aurais tellement voulu qu’il aille plus loin, qu’il me fasse un vrai baiser. Il m’a sourit avait-il deviné à quoi je pensais ? Il m’emmena s’assoir sur le banc.

     

    -          - Dure journée ? me demanda-t-il.

    -          - Pas dure mais particulière.

    -          - Je t’avais promis que tout se passerait bien.

    -          - Oui sauf que ton amie Evguénia n’a pas l’air de nous apprécier.

    -          - Ne t’occupes pas de ce qu’elle pense, elle est comme ça avec tout le monde. Mais ton ami JD n’avait pas l’air de nous apprécier, enfin de m’apprécier.

    -          - Je suis désolée, je ne comprends pas ce qu’il lui arrive. Il est plus sociable d’habitude.

    -          - Je crois qu’il est jaloux. Il n’apprécie pas que tu vois un autre garçon.

    -          - Mais ce n’est que mon meilleur ami. Je le considère comme tel et ça ne changera pas.

    -          - Mais lui il veut peut-être que la situation change ?

    -          - Tu sais je peux te dire la même chose sur Evguénia. Elle me jette des regards qui me glace le sang et elle te regarde très souvent.

    -          - Sauf que moi je le sais. Evguénia est amoureuse de moi depuis longtemps maintenant mais ce n’est pas elle qui m’intéresse.

    -          - Elle est pourtant très belle.

    -          - Sans doute mais pas autant que toi.

     

              Je ne pouvais pas le croire. Il était en train de me dire qu’il me trouvait plus belle qu’Evguénia. Etait-il sincère ? Il me cachait tellement de choses.

              Je voulu changer de sujet mais j’étais troublée. Troublée par ce garçon qui me faisait ressentir des sensations qui étaient nouvelles pour moi. Je regardais ses lèvres, elles devaient être si douces, si chaudes. Il me sourit et me dit :

     

    -          - Tu n’as pas de questions à me poser cette fois-ci ?

     

              Encore une fois la couleur de mes joues ont dû lui faire remarquer mon embarras. Les traitresses !

     

    -         - Ah oui ! Mais tu les évites le plus souvent. Est-ce que tu peux me parler des ombres ? Est-ce qu’elles sont dangereuses ?

    -          - Je vais essayer mais il y a encore des choses que je ne peux pas te dire. Donc je vais commencer par te dire que oui les ombres sont dangereuses mais elles ne peuvent pas rentrer dans ta maison ou autre habitation. Tant que tu es à l’intérieur elles ne peuvent rien faire. Les ombres représentent le mal. Elles te veulent du mal et j’en suis désolé.

    -          - Mais pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Elles me veulent quoi ? Ma famille est-elle en danger ? lui demandais-je un peu paniquée.

    -          - Chut ! Calme-toi ? Ta famille ne risque rien, seulement toi. Pourquoi ? J’ai peur de ta réaction si je te le dis.

    -          - Je préfère savoir.

     

               Il hésita, me regarda dans les yeux mais cette fois-ci j’y voyais une telle tristesse que j’avais envie de le serrer dans mes bras.

     

    -          - C’est à cause de moi.

    -          - Quoi ? m’écriai-je. Quel rapport ?

    -          - Elles savent que je t’ai choisi et elles veulent te détruire.

     

               Sa voix tremblait. Il était tellement touchant que j’en oubliais presque ma peur.

     

    -          - Tu m’as choisi ?

    -          - Oui.

     

               Je posais délicatement ma main sur sa joue afin de lui caresser le visage. Je me suis approchée en le regardant dans les yeux et j’ai déposé un baiser sur ses lèvres. Je fus surprise d’avoir eu autant de témérité.

                Il m’enlaça avec un bras et avec l’autre qu’il avait placé sur ma nuque il me tira vers lui et m’embrassa. Au départ délicatement. Je pense qu’il voulait voir ma réaction. Mais je ne voulais pas qu’il s’arrête je mis alors mes doigts dans ses cheveux.

                Là nous nous sommes embrassés avec fougue. Mon premier vrai baiser. J’avais des fourmillements dans le bas du ventre. Mes sens étaient en train d’exploser, lorsque j’ouvris ma bouche et que nos langues s’effleurèrent.

               Je voulais que ce moment ne s’arrête jamais.

     


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    Le Lycée.

    *****

     

     

              Pendant que nous marchions vers le lycée je racontais à Tess ma conversation avec Maximilien. Elle était déçue que je n’en sache pas plus sur ce qu’il était. Nous avions décidé de ne pas parler à JD de nos théories mais il fallait qu’il sache que j’avais eu un rendez-vous avec Maximilien.

              JD nous attendait il avait son prochain weekend de libre et voulait que l’on s’organise une soirée entre amis samedi soir. Il était déjà passé au ciné pour prendre une brochure.

     

    -          - Bonjour Lize.

     

              Je me retournais brusquement. Maximilien était là avec ses amis. JD me regardait ahuri, nous n’avions pas eu le temps de le mettre au courant.

     

    -          - Bonjour.

     

               Je sentais encore que mes joues avaient dû virer au rouge. Il va falloir que je me maîtrise.

     

    -           - Je tenais à te présenter mes amis. Voici Edwald, Soren et Evguénia.

     

              Les deux garçons nous firent un sourire et un geste de la main. Evguénia se contenta d’un bref signe de tête.

     

    -          - Bonjour. Et voici mes amis Tess et JD.

     

               Je sentais que Tess était ravie de cette rencontre, elle ne lâchait pas Edwald des yeux. JD lui ne me quittait pas des yeux. Je crois qu’il va lui falloir quelques explications.

     

    -          - Je voulais aussi vous demander si vous accepteriez que l’on se joigne à vous au réfectoire ?

    -          - Pas de problèmes, répondit Tess qui regardait toujours en direction d’Edwald.

    -          - Max, dépêche-toi, coupa Evguénia. Tu sais bien que je déteste arriver en retard.

    -          - A tout à l’heure, rajouta Maximilien en me lançant un dernier regard avant de rejoindre ses amis.

    -          - Vous m’expliquez ? nous demanda JD très contrarié.

    -          - Justement je voulais te dire que j’ai vu Maximilien hier au parc ?

    -          - Ah ! Et alors ?

    -          - Alors rien, nous avons fait connaissance.

    -          - Et il te plait ce mec ?

    -          - Oui il me plait et tu le sais très bien. Tu es mon meilleur ami alors essaie de comprendre.

    -          - Je n’ai pas confiance, tu ne te souviens plus des ombres ? Et si c’était eux ?

    -          - Je ne le crois pas.

    -          - JD ! Arrête ! Tu deviens pénible là.

    -          - Evidemment. Je m’en doutais que tu serais d’accord avec Lize. Tu as vu comment tu regardais cet Edwald ? Je croyais que tu allais lui sauter dessus.

    -          - Stop ! fis-je bouleversée. JD merci de t’inquiéter pour nous. Et tu as raison il y a certains points qui sont encore flous.

    -          - Justement ça va nous permettre d’en apprendre plus à leur sujet, dit Tess songeuse.

    -          - Tess, je t’en prie c’est déjà assez compliqué avec JD.

     

               Et en me retournant vers lui.

     

    -          - S’il te plait fais un effort.

    -          - On verra !

     

               La sonnerie interrompit notre conversation. Il nous fallait courir pour rejoindre notre premier cours. Je n’arrivais pas à me concentrer. J’appréhendais le moment du repas. Je souriais cependant en remarquant que Tess aussi n’arrivait pas à suivre les cours. Je m’inquiétais de la réaction de JD mais je pense qu’il va opter pour la solution de ne rien dire et bouder dans son coin. Ce qui me faisait peur c’est d’être près d’Evguénia. Elle me fusille toujours du regard et ça me glace littéralement.

               Au réfectoire, Maximilien et ses amis avaient déjà pris place à une grande table. Il y avait trois chaises de libre. Deux étaient entre Edwald et Soren et une autre en face de Maximilien. JD se mit à côté d’Edwald ce qui lui valu un regard noir de la part de Tess. Il aurait bien voulu se mettre en face de Maximilien mais il m’avait déjà fait signe pour je prenne cette place.

                Tous les visages du réfectoire se tournaient vers nous et nous entendions des chuchotements lors de notre passage. C’était la première fois qu’ils voyaient ses quatre élèves là se mélanger vraiment avec quelqu’un. Ils étaient polis et discutaient un peu avec les autres élèves mais ça s’arrêtait là. Beaucoup de garçons s’intéressaient à Evguénia  mais vu son regard personne n’a osé l’approcher. Les filles tournaient autour des garçons c’était indéniable. Ils s’en amusaient en leur disant à chacune un mot gentil qui les faisait rougir de plaisir. Je remarquai qu’elles s’intéressaient aussi à Maximilien mais qu’avec lui elles n’osaient pas lui parler, elles se contentaient de le regarder.

                Soren engagea la conversation il demanda à JD si c’était lui qu’il voyait de temps en temps à la piscine avec un petit garçon. Qu’il trouvait qu’il nageait super bien et s’était étonné de ne pas le voir dans l’équipe de natation du lycée. JD se dérida un peu en lui disant qu’il aurait aimé mais vu qu’il avait un boulot qui lui prenait la plupart de son temps libre il avait dû refuser la proposition du coatch. Je remerciais intérieurement ce garçon pour avoir su briser la glace. Le repas se passa agréablement nous parlions surtout du lycée, des cours. Je sentais le regard de Maximilien sur moi, je n’osais pas le regarder trop longtemps, j’avais trop peur de ne plus pouvoir lâcher son regard.

                Au moment de partir Maximilien qui se trouvait derrière moi me chuchota à l’oreille.

     

    -          - Je t’attends tout à l’heure au même endroit à 16 heures.

     

                Je fis oui de la tête et rejoignais Tess et JD pour les cours de l’après-midi.

     


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