• Chapitre 60

    Premier bilan.

     

    Ma grand-mère se tenait debout devant l’entrée de sa maison. A ses côtés , la reine Célébrian et Tess.

    Maminette était toute décoiffée et avait ses mains sur son cœur.

    Je suis descendue de la voiture en tenant la main de Maximilien, mais lorsque ma grand-mère m’a tendu les bras je n’ai pas pu m’empêcher de courir pour aller m’y réfugier.

    Tess ne savait pas si elle devait pleurer ou rire, je crois que finalement elle a fait les deux et a couru dans les bras de Soren. Maximilien me suivait de près et s’est incliné devant sa mère avant que celle-ci lui caresse le visage et l’embrasse tendrement.

    Nos mains ont retrouvés leur chemin pour se joindre et nous sommes entrés à l’intérieur. Dans le salon se trouvait déjà Aldaron et Edwald. Ils attendaient Gus avant de faire un résumé de la journée et un bilan de la situation. Maminette proposa que l’on aille se changer en attendant. Heureusement pour tout le monde ma grand-mère avait deux salles de bains. Une à l’étage et une autre qu’elle avait fait installer lorsqu’elle avait décidé de n’utiliser que le bas de sa maison.

    Nous nous sommes retrouvés au salon, Gus était là. Il était si triste. Quelque chose n’allait pas, il n’avait plus l’air aussi sûr de lui.

    Je me suis assise sur le canapé bien évidemment à côté de Maximilien, Tess de l’autre côté avec Soren. Christopher était debout un peu en retrait avec Aldaron, Maminette et Célébrian sur l’autre canapé. Gus s’était recroquevillé dans un fauteuil, il ne nous regardait pas.

    -          - Quelles sont les nouvelles Gus, demanda Célébrian.

    -          - Nous avons perdu deux membres de la meute et un autre est blessé. J’aimerai retourner là-bas très rapidement, c’est ma compagne qui est blessée et j’aimerais retourner à ses côtés. Je voudrais demander au gardien s’il voudrait m’accompagner pour la soigner.

    -          - Bien sûr, lui dit Christopher. C’est mon rôle et je resterais aussi longtemps qu’il le faudra. Etant donné que dans cette maison il y a un autre gardien je pars l’esprit tranquille, elle soignera la blessure légère du frère de la reine.

    -          - Merci.

    -          - Gus, je suis vraiment désolée pour vos amis, et j’espère que votre compagne s’en sortira. Est-ce que je peux savoir comment ils ont péris, lui demandais-je inquiète.

    -          - Les ombres se sont acharnées sur nous, pour eux nous étions les plus vulnérables. Elles les ont bousculés et poussés jusqu’à ce qu’ils fassent une chute mortelle. Si elles s’étaient transformées en démon nous aurions eu une chance d’en tuer quelques uns. Hélas, ils sont restés sous leur apparence de fantôme noir. Je voulais en profiter pour te remercier Aldaron pour t’être mis devant une ombre afin de me sauver. J’espère que ta blessure n’est pas trop grave.

    -          - Non, elle est superficielle. Mais tu n’as pas à me remercier. Vous êtes venus à notre aide pour sauver le prince et nous devions vous protéger. Nous aurions tellement voulu en faire plus mais nous n’étions pas assez nombreux pour vous mettre sous la protection de nos halos de lumière.

    J’étais malgré tout soulagée, j’avais tellement craint que ce soit Max et moi qui les avions tués par l’explosion de la maison. Grâce à leur lumière la reine et son frère avaient réussi à repousser un peu les ombres. Les gardes étaient positionnés en cercle pour que la ville de Devils Lake ne voit pas ce qui se tramait non loin de chez eux et avaient créé une espère de bulle magique.

    Edwald nous a expliqué qu’étant  en arrière il avait vu Evguénia se faufiler derrière moi afin de pouvoir créer la surprise. Il avait senti au plus profond de lui qu’elle était sur le point de me transpercer la gorge et a préféré agir avant qu’il ne soit trop tard.

    Maximilien lui a dit qu’il lui serait éternellement reconnaissant pour m’avoir sauvé. Il a profité d’avoir la parole pour nous raconter ce qu’il avait subi et il avait senti que nous étions là. Mais Evguénia avait entendu les loups et elle est sorti de la cellule. Il n’avait aucun moyen de savoir où elle était et avait fait le choix de ne pas communiquer avec moi. Il essayait de se concentrer sur ma présence jusqu’au moment où il m’a vu franchir la porte et une seconde plus tard j’avais un couteau pointé sur le cou.

    Ils ont demandé d’où venait la puissante lumière qui a tout détruit sur son passage. Nous leur avons dit que c’était lorsque nous nous étions enfin retrouvés dans les bras l’un de l’autre. Nous avons ressenti un tel bonheur que nos sentiments ont pris beaucoup d’ampleur.

    Tout le monde nous a regardé et il a été décidé qu’il faudrait en reparler très prochainement. Le seul point positif c’est que notre lumière restait blanche ce qui voulait dire que nous étions restés du côté du bien.

    Gus et Christopher prirent congés. Nous devions nous revoir très vite car si nous avions libéré Maximilien il n’était pas sauvé pour autant.

     

    Maminette n’avait pas pris la parole. Je crois que cette journée avait été très éprouvante pour elle. Malgré cela elle a passé la soirée à nous regarder Max et moi. Elle jugeait nos sentiments, sans doute pour savoir si elle avait fait le bon choix le jour où elle avait dit à Célébrian qu’elle allait être grand-mère. Elle m’a souri, j’avais son consentement. Elle nous souhaita une bonne nuit, la reine et Aldaron également. Edwald était parti depuis un moment. Tess, Soren, Max et moi nous sommes restés au salon. Nous ne pouvions pas parler, nous restions silencieux. Je pense que nous étions soulagés de retrouver celui ou celle que l’on aimait. Tess et Soren ont fini par quitter la pièce. Je ne voulais pas quitter Max et je sentais que lui non plus. Nous nous sommes allongés sur le canapé et nous nous sommes endormis l’un contre l’autre épuisés mais heureux.

     


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  • Chapitre 59

    Soulagement.

     

    Nous n’avions pas eu le choix que de reprendre rapidement le chemin du retour. Les pompiers arrivaient sur les lieux, ils ne devaient pas nous trouver sur place. Il avait été entendu que nous devions nous retrouver chez Maminette.

    Christopher est parti chercher la voiture et nous a pris un peu plus loin à l’abri des regards. Soren prit place à ses côtés alors que moi et Maximilien nous nous installions à l’arrière. Edwald était parti avec les autres.

    Max me regardait, moi aussi. Nous nous étions enfin retrouvés, je lui tenais la main et puis je me suis blottie dans ses bras. Etre bercée par les battements de son cœur j’en avais tellement rêvé. Il me caressait les cheveux. Nous avions réussi, j’avais réussi, plus rien ne nous séparera j’en fais le serment.

    Je sentais que Christopher et Soren s’efforçaient de garder le silence afin de nous laisser nous retrouver.

    Tout en étant dans les bras de Max je n’arrivais pas à oublier ce qui venait de se passer. Comment expliquer ce qui était arrivé. Et cette explosion ! Il y avait tellement de puissance dans cette lumière que ça faisait peur.

    Je pense que c’est à ce moment là que choisit Maximilien pour me parler par la pensée. Lui aussi voulait garder notre intimité retrouvée.

     

    Je suis tellement heureux de pouvoir te prendre dans mes bras

    Ma princesse.

     

    Oh Max !

    Je t’aime tellement.

     

    J’ai vraiment cru que je n’allais plus jamais te revoir.

     

    Même si j’ai eu peur  je ne t’aurais pas laissée tomber.

    Je serais venue te chercher.

     

    Tu n’aurais pas dû prendre autant de risque, ma princesse.

     

    Tu les aurais pris pour me sauver.

    Nous sommes liés mon amour.

    Notre destin est de ne jamais être séparé.

     

    Et pourtant il faudra reprendre notre vie,

    Toi chez tes parents, le lycée.

    Et attendre le 21 juin.

     

    Je sais.

    Mais s’il te plait n’y pensons pas pour l’instant.

    Je viens juste de te retrouver.

     

    C’est sur cette dernière pensée que nous avons terminé notre chemin. Nous entrions dans le petit village et j’ai pensé à ma grand-mère. Elle devait déjà être au courant que j’allais bien et que nous avions réussi notre mission.

     


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  • Chapitre 58

    Tout s’est passé si vite finalement.

     

    Nous avancions tout doucement en essayant de ne pas trop faire de bruit. Le vent dans les arbres nous donnait l’impression qu’eux aussi nous encourageaient. Plus j’avançais, plus ma tête me faisait mal. A la lisière de la forêt j’ai été pris de vertiges et Soren m’a soutenu pour que je ne tombe pas. A l’oreille il me demanda ce qui n’allait pas.

    -          - Maximilien, on le torture encore, chuchotais-je. Et plus j’avance et plus j’ai l’impression que c’est moi que l’on torture.

    -          - Respire calmement, fait appel à ce qui t’entoure et bois ça, me dit Edwald. C’est une potion que ta grand-mère a préparé. Elle s’est doutée de ce qui pourrait t’arriver.

    Comment en étais-je arrivée là ? Il y a quelques mois je ne pensais qu’à ma dernière année de lycée, mes journées avec Tess et JD, des différents choix d’université qui s’offraient à moi, la cafet…. Aujourd’hui je vais me battre pour libérer celui que j’aime et je ne suis plus humaine à cent pour cent.

    La potion commençait à faire effet et j’étais prête à continuer. Nous avancions à découvert maintenant et d’un instant à l’autre les ombres détecteront notre présence. J’ai toujours aussi peur mais je me sens tout de même plus forte.

    Un bruit nous fit nous retourner brusquement. Edwald et Soren se sont rapprochés de moi afin de me protéger. J’ai remarqué le reflet brillant  d’une lame à leur main. Une épée ? Mais comment avaient-ils fait pour transporter cette arme, je n’avais rien remarqué jusqu’à cet instant. Je ne m’étais  jamais posée la question du comment détruire les ombres. Pouvaient-elles mourir d’une blessure ? La seule chose que je savais c’est que la lumière des elfes les repoussait.

    Soren me demanda de rester calme, de ne pas utiliser mon énergie en faisant apparaître la lumière. Encore une fois il fallait que je vide mon esprit, ils ne devaient pas encore savoir ce que j’étais devenue. Il a remarqué que j’avais posé mon regard sur les épées et a pris le temps de me dire que les ombres si elles voulaient se battre, elles devaient se matérialiser en démons et que c’est seulement sous cette forme qu’ils sont plus vulnérables. Edwald tournait autour de moi, à l’affût. Les ombres ont surgi ils étaient quatre. Elles ont plongé sur nous, Soren et Edwald faisaient apparaître leur halo de lumière mais elles arrivaient cependant à nous projeter à terre à tour de rôle.

    J’ai vu que je n’étais plus qu’à deux mètres de l’entrée et j’ai couru pour franchir enfin la porte. Soren a réussi à me rejoindre. Nous ne pouvions pas  attendre plus longtemps Edwald, il nous fallait avancer.

    Nous n’avons rencontré personne au ré de chaussée. Il fallait chercher le passage pour descendre dans les caves.

    A l’extérieur, les choses bougeaient. Il y avait beaucoup de bruits. Nous entendions le hurlement des loups. Mais impossible pour nous de savoir exactement ce qui se passait.

    Edwald ne nous avait pas encore rejoins.

    Au bout d’un couloir nous avons trouvé une porte cachée derrière un rideau. Soren m’a demandé de me concentrer sur Maximilien, il faudrait le retrouver rapidement, notre lien nous guidera vers l’endroit où il était enfermé. Nous sommes descendus tout doucement afin de ne pas faire craquer les escaliers. J’ouvrais mon esprit et appelais Max. Il ne me répondait pas. Pourvu qu’il soit toujours en vie. Je ne savais pas pourquoi je me posais cette question car si il était mort je l’aurais ressenti  j’en suis persuadée. Pourquoi ne répondait-il pas ? Je n’entendais que mon cœur battre très fort dans ma poitrine. J’ai essayé de respirer plus calmement. Quelque chose m’attirait dans une direction bien précise et me suis arrêtée devant une porte en fer.  Il y avait la clef à l’extérieur et Soren a tenu à entrer en premier. Je le suivais de près, dans la pièce il y avait une légère clarté dû à une grille en haut du mur du fond. Quelqu’un était là, agenouillé au sol.

    -          - Maximilien, m’écriais-je en me précipitant vers lui.

    Mais je fus rattrapée par quelque chose ou quelqu’un qui m’agrippa violement d’une main et de l’autre m’appuyait un poignard sur le côté de ma gorge. Maximilien se redressa rapidement. Soren se positionna près de lui. J’entendis ce rire à mon oreille, et je reconnus Evguénia. Elle avait l’air beaucoup plus démoniaque que dans mes souvenirs.

    -          - Tiens, tiens, la jolie petite humaine a cru être plus forte que moi. Tu es bien courageuse ! Mais je suis désolée tu ne peux pas repartir avec Maximilien. Justement il voulait te dire que tout était fini entre vous, que tu n’avais été qu’un petit divertissement pour lui.

    J’étais terrifiée, je regardais Maximilien. Lui aussi était terrifié, je le sentais.

    Je savais que je pouvais mourir d’un instant à l’autre. J’espérais juste qu’Evguénia est un moment de lucidité et hésite rien qu’un instant pour que Maximilien et Soren puissent agir.

    -          - J’ai une nouvelle à t’apprendre petite humaine prétencieuse, Max et moi allons nous marier. Il va falloir que tu te fasses à l’idée que tu l’as perdu à jamais. Max mon amour, dis-lui qu’elle n’était rien pour toi.

    Mais j’ai tout à coup pris la décision de réagir. Je ne pouvais pas mourir sans lui dire la vérité, sans lui dire que c’était moi qui était sa femme.

    -          - Il ne te le dira jamais. Moi aussi j’ai une nouvelle à t’apprendre…

    -          - Non ! cria Maximilien en s’avançant rapidement vers moi afin de m’attraper la main que je lui tendais.

    Mais une fois nos doigts en contact une lumière éclatante nous a enveloppés  et Evguénia a compris. Elle a resserré son emprise et a appuyé plus profondément son poignard sur ma peau, lorsqu’ en poussant un cri elle s’est écroulée sur le sol me lâchant. Derrière elle, Edwald  venait de la transpercer de son épée.

    Maximilien me prit dans ses bras et me serra contre son cœur. Quelque chose s’est alors passée, un halo est parti de nos corps vers le ciel. Il était très puissant, les murs tremblaient. J’ai vu Soren et Edwald se précipiter vers l’extérieur. Nous ne pouvions plus nous séparer, la lumière représentait la lave d’un volcan en éruption. Il fallait qu’elle jaillisse. Tout tremblait autour de nous jusqu’à ce qu’il y ait une énorme explosion.

    Puis le silence. Maximilien et moi étions sain et sauf, toujours enlacés. Le halo avait disparu et la lumière du jour est apparue dans les débris et la poussière.

    On nous appelait. Nous avons repris nos esprits et sommes remontés à la surface en escaladant les ruines de ce qui était auparavant un manoir.

    La reine s’est approchée avec Aldaron qui semblait légèrement blessé. Ils étaient recouverts de poussière. Célébrian nous sera très fort dans ses bras et nous embrassa tour  à tour en remerciant le ciel et la terre de nous avoir épargné. Christopher est arrivé avec Gus, il était essoufflé. Ses yeux se sont remplis de larmes en me voyant et il m’a enlacé.

    Je suis revenue à la réalité, j’ai regardé autour de moi, je ne voyais pas Soren et Edwald. Je suis retournée vers le trou par lequel nous venions de sortir et je les ai appelé de toutes mes forces. Max, Aldaron et deux gardes sont descendus à leur recherche. Il fallait faire vite car déjà au loin nous entendions le bruit des sirènes des pompiers.

    La reine me tenait la main. Nous avons trouvé le temps long. Un silence inquiétant nous submergeait. Je tremblais de tous mes membres. Non ! Pas eux ! Elle les avait vus s’enfuir. Les elfes sont très rapides elle en était certaine. S’ il leur est arrivé quelque chose elle ne se le pardonnerait jamais puisque c’était le pouvoir de son lien avec Maximilien qui avait provoqué cette explosion. Elle avait ressenti la même chose dans l’esprit de Max c’est pour ça qu’il était parti aussi rapidement à leur recherche.

    Nous avons entendu un énorme bruit comme si tout s’était écroulé sur eux. Mes jambes se sont dérobées et la reine m’a aidé à m’assoir. Les larmes coulaient le long de mes joues.

    Quand soudain est apparu Aldaron avec Soren, Max avec Edwald et un des deux gardes portait un corps inerte. C’était Evguénia j’avais reconnu sa chevelure rousse.


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  • Chapitre 57

    Avancer.

     

    J’ai pris place à l’arrière de la voiture de Christopher avec Soren, Edward était à l’avant.

    Je ne sais pas comment les gardes, la reine et Aldaron se déplaçaient. Il n’y avait pas de voiture qui nous suivant, ils étaient déjà partis lorsque je suis sortie de la maison.

    Les loups devaient nous attendre à 2 km du manoir sur la route qui menait au lac. Il y avait beaucoup d’arbres, nous ne serions pas visibles.

    J’ai trouvé la route longue et étrangement silencieuse. J’avais eu envie de parler une bonne dizaine de fois à Maximilien mais tout le monde avait jugé que ce ne serait pas une bonne idée qu’il sache les détails de l’opération. Il faut qu’il puisse réagir vite. Et les elfes sont encore plus rapides dans l’urgence. De toute façon je savais qu’il ressentirait mes humeurs et qu’il devinerait ce qui allait se passer. Mon silence le mettrait sur la voie.

    Nous sommes arrivés peu après 14 heures. La voiture de Christopher devait rester à l’entrée Ouest de Devils Lake. Nous ferions le reste à pied. Soren et Edwald me suggéraient d’ouvrir mon esprit afin d’emmagasiner le plus d’énergie possible. Il fallait que je demande aux arbres de l’aider dans cette tâche.

    Les loups nous attendaient au point de rendez-vous. Gus avait pris sa forme humaine, il était d’ailleurs le seul de la meute. Il nous a expliqué comment entrer dans le manoir pendant qu’ils feraient une diversion. Les gardes étaient en place ainsi que la reine et son frère. Christopher resterait avec les loups sans pour autant prendre une part active à la libération de Maximilien sauf en cas de nécessité.

    Soren, Edwald et moi devions avancer prudemment et entrer à l’arrière du bâtiment. Ils me protègeraient des ombres, je ne devais en aucun cas me servir de mes pouvoirs. Mais à part puiser de l’énergie à un arbre je ne savais pas ce que j’étais capable de faire. Nous savions que nous serions vite repérés et espèrerions qu’Evguénia nous croit assez bête pour s’imaginer que nous étions venus seuls délivrés Maximilien.

    Tout au long du chemin j’ai demandé aux arbres de me donner de la force et de m’aider pour ce que nous allions entreprendre. Je n’ai ressenti aucune fatigue du fait de marcher à travers bois, au contraire je ne m'étais jamais sentie aussi bien physiquement.

    -          - Edwald, j’ai peur ! lui dis-je.

    -          - Je sais Lize. Mais ne t’inquiètes pas nous arriverons à le libérer. On s’en tient au plan et ce soir nous serons de retour chez ta grand-mère.

    -          - Et toi, as-tu peur ?

    -          - Pas dans le même sens que toi. L’affrontement ne m’effraie pas du tout, je suis un combattant, un guerrier si tu préfères. Mais c’est plutôt de revoir Evguénia qui me fait peur.

    -          - Je comprends. Et toi Soren, comment tu te sens ?

    -          - Je n’ai pas peur de combattre si c’est ce que tu veux savoir. Nous ne réagissons pas comme vous sur certains points comme celui-ci. Il nous faut toujours être sur nos gardes pour ne pas dévoiler au monde notre existence. Enfin le moins possible. Je pense surtout à Tess qui doit se faire énormément de soucis pour nous.

    -          - Taisez-vous maintenant, nous approchons, nous dit sèchement Gus. Continuez tout droit sur ce sentier et vous vous trouverez à une quinzaine de mètre de l’ancienne entrée des domestiques. Bonne chance.


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  • Chapitre 56

    Départ.

     

    Dès l’aube nous étions tous prêts à partir. Maminette donna les potions qu’elle avait préparé avec Tess, à Christopher.

     

    Elle demanda une faveur à la reine, pouvoir parler en privé avec sa petite fille, qui lui fut accorder.

     

    Nous étions seules dans sa chambre. Elle était si triste et semblait avoir vieillie pendant la nuit.

     

    Nous savions toutes les deux que je courrais un danger et que je pouvais me faire tuer. Cependant elle espérait me voir revenir, sachant que les gens autour de moi me protégeraient. Ils savaient tous que ce soit du côté du bien ou du côté du mal que si j’étais tuée ils perdraient définitivement le prince.

     

    -          - Je voulais te demander d’être prudente mon trésor. Je ne peux pas être à tes côtés et ça me déchire le cœur. Je voulais que tu saches que je t’aime ma petite fille et que je suis désolée que ce soit toi qui a été choisi pour contrer cette prédiction. Quelque part je me sens fautive de ce qui t’arrive.

    -          - Non, Maminette. Ce n’est pas ta faute. La reine m’a expliqué. La magie ne pouvait pas forcer le destin. Elle a juste fait en sorte que l’on se rencontre Max et moi. L’amour de nos âmes a fait le reste. Je ferais tout pour revenir auprès de toi, auprès de maman et papa. Prends soin de Tess. Elle a beaucoup à perdre elle aussi, sa meilleure amie et son petit ami. La perte de sa mère la tourmente encore et elle est plus fragile qu’il n’y parait. Je t’aime Maminette.

    -          - Je suis fière de toi, lança-t-elle entre deux sanglots.

     

    Nous nous sommes enlacés en pleurs. C’était un tel déchirement de se séparer.

     

    J’ai retrouvé Tess qui pleurait aussi dans notre chambre, dans les bras de Soren. Lorsqu’elle m’a vu elle s’est jetée sur moi.

     

    -          - Tu as intérêt de ramener tes fesses ici le plus rapidement possible sinon j’irais te chercher, tu m’entends ?

     

    Je lui dis oui d’un signe de tête, les mots me manquaient.

     

    Elle embrassa Soren et nous laissa partir vers un destin qui nous était encore inconnu.

     


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