• Chapitre 50

    Une entrée lumineuse.

     

    J’étais inquiète pour Tess, ils n’étaient pas encore rentrés. Ça fait maintenant deux heures que Christopher est arrivé et toujours pas mes amis. Lui aussi commençait à s’inquiéter, je le voyais à son front tout plissé.

    J’étais allongée sur le canapé, je me remettais grâce à la potion du gardien d’une autre vision. Maximilien tenait bon, mais jusqu’à quand ?

    La porte s’est enfin ouverte sur un joli petit couple souriant et se tenant la main. Christopher s’est enfin détendu et  a demandé à Soren de le suivre dans leur chambre. Tess en me voyant s’est précipité pour savoir ce qui m’était arrivée.

    -          - J’ai dû mal à supporter de te voir souffrir autant Lize.

    -          - Je sais, ne t’inquiètes pas. De te voir enfin ici me réconforte. Et puis, dis-moi, tu n’as rien à me raconter ? lui demandais-je souriante.

    -          - Lize ce n’est pas le moment. Et puis je ne peux pas te jeter mon bonheur à la figure alors que toi tu es séparée de celui que tu aimes.

    -          - Justement j’ai besoin de savoir qu’il y a des gens qui sont heureux autour de moi. Tu sais on vous a vu vous tenir la main. Votre escapade d’aujourd’hui s’est bien passée ?

    Tess m’a raconté sa journée mais s’est attardée surtout sur ses moments d’intimité avec Soren. J’étais vraiment heureuse pour eux, c’est vrai. Cependant lorsqu’elle me parlait de ses baisers j’avais un pincement au cœur et pensais très fort à Maximilien.

    Soren est venu nous rejoindre, il avait fait le point avec Christopher sur ce qu’ils avaient remarquer dans la journée. Celui-ci maintenant passait des coups de téléphone.

    -          - Encore une vision, me demanda Soren.

    -          - Oui, mais c’est passé.

    -          - Comment va Max ?

    Je sentais  au son de sa voix qu’il était très inquiet pour son ami.

    -          - Pour l’instant il tient le coup. Soren j’ai quelque chose à te demander. Ce matin j’ai réussi à parler à Maximilien. Il m’a dit qu’il pourrait prendre ma force mais il faut que vous m’appreniez à puiser de l’énergie dans les arbres. Tu peux m’expliquer ?

    -          - Il t’a vraiment demandé ça ? C’est bizarre tu ne peux pas le faire, seuls les elfes puisent leur puissance et leur magie de la nature.

    -          - Il pense à notre lien qui devient de plus en plus fort. Tu sais que ça a commencé par nos humeurs que j’ai ressenti aussi chez lui, la télépathie et maintenant les visions. Si je peux aider Max je le ferais, alors explique-moi.

    -          - Je ne peux pas expliquer il faut te montrer. Si ça ne te dérange pas j’aimerai d’abord en discuter avec la reine. Si elle accepte nous ne serons pas trop de deux avec Edwald pour te montrer et t’aider. Mais tu as raison le lien que tu as avec Max est exceptionnel et ça peut fonctionner.

    Soren s’est brusquement levé, il a regardé vers la porte. Une forte lumière blanche nous est apparue à travers les fenêtres.

    Maminette s’est précipitée pour ouvrir. Tess et moi nous nous tenions debout l’une contre l’autre derrière Soren. Deux hommes sont entrés, puis l’oncle de Maximilien. Derrière lui se tenait une très belle femme blonde la reine Célébrian. Edwald suivait  et pour finir quatre autres personnes devant l’entrée. Je me suis dit à ce moment que l’on commençait à manquer de place dans la maison de ma grand-mère. Maminette et Célébrian se sont enlacées chaleureusement, elles étaient heureuses de se retrouver depuis tout ce temps.

    Edwald nous a souri et nous a fait un petit signe de la main. Contre toute attente, l’oncle de Max m’a souri également et s’est incliné dans ma direction.

    Puis tous se sont écartés pour laisser Célébrian s’avancer vers moi.

     


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  • Chapitre 49

    Escapade amoureuse.

     

    Soren et Tess étaient en route pour Devils Lake avec la voiture de ma grand-mère, une vieille gimbarde bleue. Heureusement elle ne faisait pas trop de bruit ce qui leur permettait de ne pas trop se faire remarquer.

    Ils arrivèrent aux alentours de 13 heures. Il faisait très beau, une superbe journée de printemps. Maminette leur avait préparé un pique-nique. Tess a noté tout ce qu’ils avaient remarqué sur la route. Le nombre de kilomètres et le temps qu’ils avaient mis, on ne sait jamais ça peut toujours servir. La station essence qui fait également garage à 20 km de Devils Lake.

    Une fois sur place ils se dirigèrent directement vers le lac. Ils prirent leurs serviettes et le panier de Maminette et allèrent s’installer plus loin sur le bord du rivage.

    Plusieurs personnes étaient déjà installés à plusieurs endroits, des familles, des couples, des jeunes gens de leurs âges venus passer une journée de détente et s’amuser.

    Soren prit un petit chemin pour trouver un coin plus tranquille et s’arrêta sur un charmant endroit à l’abri des regards.

    Après un succulent repas, ils s’allongèrent sur leur serviette. Tess avait les yeux fermés et appréciait la chaleur du soleil sur sa peau. Soren la regardait. Il voulait lui caresser la joue mais arrêta son geste malgré tout.

    -          - Soren. Qu’est-ce que tu penses de tout ça ? Nous sommes vraiment en danger, dis-moi ?

    -          - Oui. Nous sommes en danger. Mais pour l’instant ils n’ont pas les moyens de savoir que nous sommes là.

    -          - Pourquoi Maminette a dit que tu saurais te protéger ?

    -          - Grâce à la nature. N’oublies pas que je suis un être magique. Elle m’a aidé à mettre une protection tout autour de nous et que ce soit les ombres ou Evguénia ils ne peuvent pas nous détecter. Le seul moyen de nous faire prendre serait de tomber nez à nez avec Evguénia.

    -          - Alors restons ici un moment. Maminette nous a demandé de jouer les amoureux alors faisons en sorte de ne pas la decevoir.

    -          - Tess ?

    -          - Oui.

    -          - Pour moi ce n’est pas un jeu. Je peux te poser une question ?

    -          - Bien sûr.

    -          - Es-tu toujours attirée par Edwald ?

    -          - Non. Plus du tout. J’ai été attirée par une image pas par une personne. J’ai compris avant de tomber amoureuse.

    -          - Une image ?

    -          - Je te raconterais un jour je te le promets. Lize m’a dit un soir de regarder autour de moi, qu’il y avait quelqu’un qui souffrait de ne pas être proche de moi. Est-ce que c’est vrai ?

    -          - Oui. C’est la vérité. J’avais beau faire des efforts tu ne voyais rien enfin si tu ne voyais qu’Edwald. J’étais jaloux de ne pas être celui que tu regardais avec ces yeux là !

    -          - Je suis désolée. Mais, dit-elle d’une voix hésitante, c’est toi que je regarde maintenant et j’aime beaucoup ce que je vois. Tu es quelqu’un de gentil, attentionné, tu me fais rire, tu n’es pas du tout arrogant par rapport à Edwald. Et tu es très beau, ajouta-t-elle en baissant la tête légèrement.

    -          - Tess, toi aussi tu me fais rire. Tu as toujours le mot qu’il faut. Tu es pétillante, touchante et très belle. Je l’ai vu dès que mon regard s’est posé sur toi la première fois.

    Cette fois il osa lui caresser la joue et lui remis délicatement une mèche de cheveux derrière l’oreille. Tess lui a sourit, s’est approchée et lui a déposé un baiser sur ses lèvres. Soren l’a alors pris dans ses bras, lui a rendu son baiser mais cette fois plus intensément.

    -          - Est-ce que l’on peut dire que c’était notre premier rendez-vous ?

    -          - Oui Soren, on peut le dire.

    Il leur fallait faire le tour du lac et de la ville afin de récolter plus de renseignements.

    Déjà d’où ils se tenaient ils pouvaient remarquer deux ou trois maisons, une dizaine de chalets qu’ils avaient tout de suite éliminé car il ne pouvait pas y avoir de cave. Tout autour du lac de la forêt. Ce ne serait pas facile de remarquer quoi que ce soit.

    Ils décidèrent de retourner à la voiture pour explorer un peu les environs. Après plusieurs kilomètres ils remarquèrent une pancarte à moitié effacée par le temps qui indiquait le nom d’un manoir. Soren voulait y aller mais Tess l’a empêché en lui rappelant les paroles de ma grand-mère. Ils ont fait le tour des commerces et ils ont repris la route. Il commençait à se faire tard.

    -          - Soren. Est-ce que tu vas partir lorsque tout sera terminé ?

    -          - Je ne veux pas partir c’est assez excitant de vivre parmi vous. Mais il faudra que j’en parle à Max et à la reine. De toute façon je ne resterais que si tu ressens l’envie de me garder près de toi.

    -          - Je ne peux pas pour l’instant répondre à ta question. Nous sommes au début de notre relation. C’est vrai que je suis déjà très attachée à toi. Mais tout ça me fait peur et je n’arrive pas à voir le futur clairement. Je peux juste te dire que là, à cet instant, je ne veux pas que tu partes.

    -          - Merci de ta franchise. Je considère ta réponse comme un bon début. Je sais que tu as peur mais je te protègerais, je te le jure. Car si pour toi tes sentiments ne sont pas encore clairs, pour moi ils le sont déjà depuis un moment.

    Ils ont terminé le chemin du retour main dans la main.

     


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  • Chapitre 48

    Réconfort.

     

    J’allais rejoindre Maminette à la cuisine alléchée par une bonne odeur de tarte.

    -          - Ça va mieux mon trésor ? Tu as parlé à Maximilien  je suppose.

    -          - Oh Maminette. Je fais finir par penser que Tess a raison tu lis dans les boules de cristal.

    -          - Non mais je te connais bien. Et vu ce que tu as ressentis cette nuit, je me suis doutée que tu voudrais savoir si il allait bien.

    -         - Il ne va pas bien Maminette. Il fait celui qui tient le coup mais je sais qu’il s’affaiblit de jour en jour. Nous n’y arriverons pas, finis-je pas lui dire en pleurant.

    Maminette me serra  dans ses bras. Elle me parla doucement en me disant que Max et moi nous étions plus fort que nous le pensions et que si je tenais bon ça lui donnerait le courage de se battre.

    Elle me demanda toute la journée de l’aide pour telle ou telle chose. Je pense qu’elle voulait que je m’occupe l’esprit. Nous avons trié des vêtements pour  donner à des associations, rangé le garage, fais un peu de ménage. Puis nous nous sommes mis à préparer des plats pour tous nos invités de ce soir.

    J’avais peur de me retrouver devant la mère de Maximilien. Comment va-t-elle me juger ?

    -          - Maminette. Comment est la reine Célébrian ?

    -          - Mon trésor ne t’inquiète pas. C’est une femme charmante.

    -          - Ça me fait bizarre de la rencontrer.

    -          - Elle sera heureuse de savoir que tu peux lui donner des nouvelles de son fils.

    -          - C’est curieux comment tu as pris aussi bien le fait que je sois lier à Maximilien.

    -          - Quand je t’ai dis que j’avais compris en voyant la boîte à musique ce qui m’avait poussé à t’offrir mon carnet, j’y ai réfléchi toute la nuit. Je t’ai entendu sortir au petit matin. Je t’ai attendu au salon, tu te souviens. Je ne pouvais pas te dire ce que je savais. J’ai compris que tu étais la jeune fille, la jeune humaine destinée à Maximilien. Mais il fallait que tu traces ton propre chemin, que tu le comprennes seule. Je ne devais pas intervenir. Bien sûr j’avais très peur pour toi, je savais les dangers que tu aurais à traverser. Mais je savais également qu’il y aurait des gens plus puissant que moi qui te protègeraient.

    -          - Comment se fait-il que ce soit moi qui ait été choisi par la reine ? Est-ce un hasard le fait que je sois ta petite fille ?

    -          - Je ne sais pas mon trésor. Mais moi aussi je me suis posée la question. D’ailleurs je compte bien avoir une conversation à ce sujet avec la reine.

     


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  • Chapitre 47

    Décisions.

     

    C’était le lever du jour et j’avais passé le reste de la nuit endormie dans les bras de ma grand-mère.

    Lorsque je me suis réveillée elle m’a souri. J’ai vu cependant de la souffrance dans ses yeux.

    -          - Tu vas mieux mon trésor ? me demanda-t-elle.

    -          - Oui Maminette. Ce que m’a donné Christopher m’a fait beaucoup de bien.

    Un coup à la porte de la chambre m’a fait sursauter mais ce n’était que Tess, Soren et Christopher qui venaient aux nouvelles. Je leur ai raconté mon cauchemar ou ma vision. Christopher était en colère, il tournait en rond. Soren ne croyait toujours pas qu’Evguénia pouvait avoir à ce point basculer dans le monde des ténèbres. Maminette était songeuse.

    -          - Qu’est-ce qu’il y a Maminette ?

    -          - J’ai peur pour toi mon trésor. Tu n’aurais pas dû les accompagner. Te rapprocher de Maximilien te fait trop souffrir.

    -          - Il le faut Maminette. Je ne repartirais pas. Je ne peux pas baisser les bras, il faut que je lui donne ma force, tu comprends ? Avec le lien que j’ai avec Maximilien je ne peux pas le laisser. Nous avons besoin l’un de l’autre c’est le seul moyen que l’on a pour tenir. Et aussi je suis le seul moyen que vous avez pour communiquer avec lui.

    -          - Mais tu peux mourir mon trésor.

    -          - Oui. Je le sais. Mais je sais aussi que je ne peux plus vivre sans lui.

    -          - Soren, Christopher, il est temps de faire venir la reine. C’est peut-être le seul moyen de protéger Lize.

    -          - J’appelle Edwald immédiatement, nous dit Soren.

    -          - Christopher tu sais ce que tu as à faire. Essaies de trouver tout ce qu’il y a sur la liste. Appelles les personnes dont nous avons parlé hier soir et fais-moi un compte-rendu dès que possible.

    Christopher sorti en hâte alors que Soren revenait avec des nouvelles.

    -          - J’ai eu Edwald. Il parle à la reine en ce moment. Il y a de grandes chances pour qu’ils arrivent ce soir ou dans la nuit. Il y aura également l’oncle de Maximilien et certains gardes de la reine.

    -          - C’est parfait. Soren et Tess, j’ai une mission pour vous deux mais elle est un peu dangereuse pour toi Tess. Je comprendrais si tu refuses.

    -          - Je ne sais pas Maminette. J’ai peur c’est certain, mais je ne veux pas non plus repartir pour Bothell  je serais trop inquiète si j’attendais de vos nouvelles à la maison. Et puis je crois être en sécurité disons un minimum avec Soren.

    -          - Oui Madame. Je saurais protéger Tess. Quelle est cette mission ?

    -          - Et bien vous allez prendre ma voiture et vous allez allés vous baigner à Devils Lake. Mais attention vous ne jouez pas aux héros, dit-elle en fixant Soren. C’est juste une sortie en amoureux et je crois que sur ce plan là vous allez vous en sortir. Il nous faut tout savoir sur cet endroit. Nous avons besoin de tous les renseignements que vous pourrez trouver même les plus anodins. Allez dépêchez-vous il faut que vous soyez rentrés ce soir.

    -          - Mais Maminette ils vont savoir que Soren est dans le coin, lui dis-je.

    -          - Non mon trésor. Il sait ce qu’il a à faire pour se protéger. La nature l’aidera. Et je crois que nos ennemis nous sous-estiment. Ils ne savent pas le lien de Lize avec Maximilien. Donc pour eux il n’y a aucun moyen pour que l’on sache où ils se cachent. C’est un énorme avantage. Mais il faut rester prudent ils sont quand même très vigilent et Evguénia vous connait.

    Nous sommes restés là Maminette et moi. Mais je voulais rester un peu seule. Je lui ai dit que j’aimerais bien me reposer. Je sens qu’elle doute mais cependant elle est partie à la cuisine me préparer un bon repas.

    Maximilien.

    Je t’en supplie, tu vas bien ?

    Oui ma princesse !

    Enfin, je vais mieux depuis que j’entends ta voix.

    Je sais.

    J’ai vu ce qu’Evguénia a fait cette nuit.

    Je suis désolé.

    J’ai essayé de ne pas penser à toi pour que tu ne souffres pas.

    Mais ça m’est impossible.

    Ne t’inquiètes pas.

    Je suis très bien entourée. On s’occupe de moi.

    Tu dis que cette fois-ci tu as vu la scène ?

    Oui.

    Comme si j’étais avec dans cette pièce.

    Notre lien s’est renforcé ma princesse.

    Est-ce que tu t’es rapproché de moi  ?

     

    Oui.

    Nous savons que tu es dans le Dakota du Nord.

    Et ma grand-mère habite dans le Dakota du Nord.

    Je suis chez elle avec Christopher, Soren et Tess.

    J’aurais dû le sentir mais je suis tellement faible.

    Je sais.

    Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ?

    Je peux prendre ta force mais je ne le veux pas.

    Je ne sais pas si tu pourrais t’en remettre.

    Notre lien est fort mais je ne sais pas à quel point.

    Il faut que tu reprendre des forces.

    On aura sans doute besoin de toi très bientôt.

    Demande à Edwald et Soren de t’aider.

    Ils peuvent peut-être t’apprendre à puiser de l’énergie des arbres ?

    Edwald n’est pas ici.

    Il est parti auprès de ta mère.

    C’est peut-être mieux comme ça pour Edwald.

    Mais il revient ce soir ou cette nuit.

    Il revient avec ta mère.

    Quoi ? Qui a pris cette décision ?

    Maminette, ma grand-mère.

    Elle est aussi une gardienne et plus particulièrement très proche de ta mère.

    Pourquoi je n’y ai pas pensé ?

    Magareth Howell est ta grand-mère ?

    Oui.

    Je vois que tu en as déjà entendu parler.

    Oui mais seulement pour son rôle de gardienne.

    Maximilien, j’ai peur.

    Comment est ta mère ? Comment va-t-elle réagir en me voyant ?

    Ma mère est très belle ma princesse.

    Elle va te plaire, tu vas lui plaire également.

    Il faut que je te laisse  j’entends du bruit.

    Il ne faut pas qu’Evguénia sache pour nous.

    Je t’aime.

    Je t’aime aussi.

     

     


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  • Chapitre 46

    Vision.

     

    Je devais déjà dormir depuis des heures lorsque je me suis réveillée en me tordant le ventre.

    Maximilien ! Ce fut ma première pensée. Maximilien souffrait, on le faisait souffrir, j’en étais certaine.

    Dans ma tête des images, des voix.

    -          - Evguénia, je t’en supplie, laisse-moi partir. Redeviens celle que tu étais. Je t’aime comme une sœur, il ne pourra jamais en être autrement.

    -          - Tais-toi ! Je t’aurais que tu le veuilles ou non. Tu es à moi tu entends. Ton père me l’a promis, je serais ta femme.

    Elle faisait signe aux ombres pour que celles-ci le bousculent, le fouettent. Un autre signe pour qu’elles s’arrêtent.

    -          - Tu plieras, je te le jure !

    -          - Pourquoi Evguénia ? Pourquoi tant de haine ?

    -          - De la haine ? Mais je ne te hais pas, je t’aime. Et tu m’appartiendras.

    -          - Ce n’est pas de l’amour Evguénia. Ça ne peut pas marcher dans de telle condition.

    -          - Oh si ça marchera et puis tu seras du côté du mal dans peu de temps alors tu auras besoin d’une femme comme moi à tes côtés.

    -          - Jamais ! Tu m’entends ! Jamais !

     

    Elle se mit à rire d’une façon lugubre, à glacer le sang.

    -          - Tu crois encore que l’on va venir te sauver ? Je crois que tu rêves mon cher amour. Ta mère ne peux rien pour toi. Nous avons dressé, comme tu as pu t’en rendre compte,  des barrières assez puissantes pour qu’elle ne puisse pas t’entendre. Et ta chère Lize non plus. Une simple humaine. Qu’est-ce qu’elle pourrait faire contre moi ? La boite ne lui sert plus à rien, j’ai ton boîtier. Elle doit croire que tu l’as abandonné et elle est en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Mon seul regret c’est qu’on ne m’a pas permis de la tuer. J’ai pourtant dit à ton père que vous n’étiez pas aussi liés  qu’il le croyait et que ça ne te tuerait pas. Mais il ne veut pas prendre le risque.

    -          - Ne la touche pas ! Je te défends  de lui faire du mal.

    -          - Oh ! Mon futur mari se fâche ! Tu es à croquer quand tu te mets en colère. Tu feras un être du mal exceptionnel. Et nous aurons tout le monde à nos pieds.

    -          - Je préfère mourir plutôt qu’être ton mari.

    -          - Pour l’instant.

    Elle fit signe aux ombres. Maximilien criait, il est tombé sur le sol, s’est recroquevillé pour éviter les coups. Evguénia est sortie en riant.

    J’ai crié, ouvert les yeux. Tess était déjà en train de me secouer pour me réveiller. Elle pleurait.

    Maminette, Christopher et Soren ont accouru. Maminette m’a pris dans ses bras et a demandé à Christopher de me préparer quelque chose pour me calmer.

    Soren est allé réconforter Tess qui était en état de panique.

     


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