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    Nouvelle semaine.

    *****

     

     

    Cher journal !

    Enfin un petit moment de tranquillité pour prendre le temps de te raconter ce qui s’est passé samedi soir.

    Avec Tess nous avons eu la peur de notre vie. Tu te rends compte des ombres noires tournaient autour de la maison. Au début je pensais que je l’avais imaginé mais là nous étions deux. Nous avons vu la même chose. Ce qui avait commencé par une superbe soirée entre copines s’est terminé en cauchemars.

    C’était très étrange. Pourquoi des ombres noires tourneraient autour de ma maison ? La première chose à laquelle j’ai pensé c’est que l’on nous avait jeté un sort. C’est la seule chose rationnelle si on peut dire qui m’ait traversé l’esprit. Tess pensait aux vampires, aux loups-garous. Toujours dans le surnaturel ! Mais c’est impossible. Et d’où venait cette sublime lumière qui les a chassés. Car pour moi c’est elle qui a chassé les ombres. Non ! C’est impossible ! Lize soit réaliste, soit rationnelle !

    Qu’est-ce que tu en penses, cher journal ?

    Tess est repartie  dimanche sans dire un mot. C’est assez bizarre de sa part. D’habitude elle ne s’arrête jamais. Mais là je la comprenais je n’avais pas envie d’en reparler moi-même.

    Lorsque mes parents sont revenus j’ai hésité à leurs en parler et en fin de compte je ne leur ai rien dis  car je voulais garder ma presque liberté que j’avais lorsqu’ils partaient en weekend.

    Mais ce qui me rassure c’est que si un jour il m’arrivait quelque chose tu serais là pour tout leur raconter.

     

              Je refermais  mon journal et le mis à sa place. Mon sac sur l’épaule je descendis rejoindre ma mère pour le petit déjeuner. Elle me raconta leur weekend. Cette fois-ci ils avaient essayé un centre de remise en forme ! Pendant qu’elle me parlait je pris la décision de raconter notre histoire à Christopher. Il faut que j’en demande à Tess ce qu’elle en pense. D’ailleurs en parlant de Tess, la sonnerie de la porte tinte ça doit être elle.

     

    -          - Tess. Il faut que je te demande quelque chose. Dis-je à mon amie sur le chemin du lycée.

    -          - Oui. Quoi ? Tu veux faire exorciser ta maison ?

    -          - Non ! Arrête ! Ne blague pas sur ce sujet ! Tu sais très bien ce qui s’est passé et il faut que l’on en parle à quelqu’un.

    -          - Mais ils vont nous prendre pour des folles. Tu en as parlé à tes parents ? Non ! Alors on ne peut pas garder cela pour nous ?

    -          - Cette fois-ci je crois qu’il faut vraiment que l’on raconte ce qu’il s’est passé. Et j’ai pensé à Christopher !

    -          - Christopher ? Pourquoi lui ?

    -          - Je ne sais pas ça m’est venu comme ça. Je cherchais une personne à qui nous confier et tout de suite son nom m’est apparu comme le plus vraisemblable. Mais bien sûr je pense qu’il faut que JD soit là également.

    -          - Il va se moquer tu le sais !

     

            Je haussais les épaules.

            La journée, malgré tout a passé très vite. Nous avions dit à JD que nous passerions après les cours à la cafet.  Christopher était en train de ranger les verres et JD était dans la réserve. Je me suis approchée du comptoir alors que Tess avait pris place à notre table.

    -          - Christopher ! Tu as cinq minutes ?

    -          - Oui pourquoi ?

    -          - Avec Tess nous voudrions te parler et si ça ne te dérange pas nous voudrions que JD soit présent.

    -          - Tu m’inquiètes Lize. Vous avez fait des bêtises les filles ?

    -          - Non mais est-ce que l’on pourrait parler maintenant ?

     

                 Christopher déposa son torchon à côté du comptoir et fit signe à JD afin qu’il vienne nous rejoindre.

     

    -          - Alors qu’est-ce que vous avez d’assez important à nous dire ?

    -          - Lize tu veux bien leur raconter ?

    -          - Ohhhh ça doit être super important pour que tu ne dises rien ma vieille ! D’habitude tu es un vrai moulin à parole.

    -          - JD s’il te plait laisses les nous raconter ce qui les tracasse.

     

               Je me décidais à tout leur raconter de notre soirée. Christopher avait l’air inquiet et plissait le front. JD avait une envie de rire mais lorsqu’il vit le visage de son patron il s’abstint.

               Au bout d’un laps de temps qui nous parut très long Christopher se décida à reprendre la conversation.

     

    -          - Et les ombres ? Elles avaient quelles formes ?

    -          - Je ne sais pas dit Tess. Des ombres c’est des ombres.

    -          - Oui mais est-ce qu’elles vous faisaient penser à des animaux, à des humains ?

    -          - Pour ma part, dit-je ça me faisait penser à de la fumée noire. Pas de formes particulières mais tu sais nous avions tellement peur que nous n’avons pas pensé à les regarder plus précisément.

    -          - Oui je comprends excuse-moi Lize.

    -          - Vous vous êtes racontées des histoires qui font peur voilà tout, déclara JD.

     

               Christopher restait songeur ce qui m’intrigua.

     

    -          - Christopher. Tu sais ce que c’est ?

    -          - Non. Je m’inquiète juste pour vous on ne sait jamais, on savait peut-être que vous  étiez seules et on a voulu vous faire peur.

    -          - Personne n’était au courant à part toi et JD.

    -          - Ok.  Je pense que ce n’est rien de grave mais je pense qu’il vous faut rester prudent. Surtout si vous trouvez qu’ils vous arrivent des choses bizarres promettez-moi de m’en parler.

    -          - Oui c’est promis.

    -          - C’est promis pour moi également mais tu vois je crois que la prochaine fois que tu seras seule nous irons passer notre samedi soir chez mon père me dit Tess.

     

               Je ne voulais surtout pas que nos soirées entre filles se terminent comme ça ! J’en avais vraiment besoin. Et puis il fallait que l’on surmonte ça, nous ne sommes plus des gamines qui ont peur du noir ! Je me suis promis d’en parler très sérieusement à Tess.


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    Une étrange soirée.

    *****

     

     

              Il était déjà 18 heures 30 lorsque nous sommes arrivées chez moi.  Nous avions eu une très belle journée et la température était encore lourde malgré la soirée qui commençait.

              Tess était toute excitée de passer encore une fois une soirée entre filles. Depuis que j’avais l’âge de rester toute seule mes parents avait  pris l’habitude de partir pratiquement un weekend sur deux histoires de se retrouver tous les deux. Je trouvais ça mignon et puis ça me permettait de passer le weekend avec Tess. Elle vivait avec son père qui s’était remarié et elle avait deux demi-sœurs. Elle les aimait beaucoup mais quelquefois elle ne se sentait pas à sa place. C’est pourquoi nos petits weekends l’enchantaient. Par contre interdiction de faire rentrer des garçons. Mes parents avaient été clairs à ce sujet, et pas d’exception pour JD.

     

    -          - C’est dommage que l’on ne puisse  pas faire venir JD après son boulot.

    -          - Tess. On en a déjà parlé, mes parents ne veulent pas de garçon ici lorsqu’ils ne sont pas là.

    -          - Mais pourquoi ? Ils le connaissent depuis qu’il est tout petit.

    -          - Je sais mais ils me disent que c’est une question de confiance pas de garçons un point c’est tout.

    -          - Ils savent au moins que tu viens d’avoir 17 ans ?

    -          - Oui. Et si tu veux tout savoir j’ai encore essayé de négocier l’autre jour au resto mais rien à faire.

    -          - C’est vraiment trop injuste.

    -          - Je sais aller viens à la cuisine nous allons préparer notre festin de ce soir.

    -          - Tu n’as pas oublié les sucreries ?

    -          - Non ! Je n’ai rien oublié !

     

              Après avoir mis nos chips dans un saladier, la pizza chaude dans un plat et pris nos paquets de sucreries nous nous installâmes dans le salon. J’avais descendu couette et duvet pour nous improviser un matelas moelleux sur le tapis. Comme nous trouvions qu’ils nous manquaient d’oreiller et coussins je pris mon courage à deux mains pour retourner à l’étage. Arrivée sur le palier j’ai eu comme un frisson malgré la tiédeur qu’il y faisait. Je sentais que quelque chose clochait mais je ne savais pas quoi. Je m’arrêtais là devant la porte du placard et écouta les éventuels bruits. Rien !

              J’attendis un peu et je me dis qu’en fin de compte ça devait être mon imagination qui me jouait encore des tours. Je pris ce qu’il fallait et me mis en route vers l’escalier. Tout à coup une ombre passa devant la fenêtre de ma chambre. Je me suis mise à crier !

              Tess gravit les escaliers très rapidement et s’arrêta à mes côtés.

     

    -          - Qu’est-ce qu’il y a Lize ? Tu as trouvé une araignée dans le placard ?

    -          - Non ! Là ! Je pointais mon doigt vers ma chambre. Une ombre !

    -          - Une ombre ? Non mais arrête ! Ne commence pas à me faire flipper.

    -          - Je t’assure Tess, une ombre est passée devant ma fenêtre.

    -          - Comment une ombre peut passer devant ta fenêtre, ta chambre est à l’étage et il n’y a aucun arbre devant.

    -          - Justement je n’y comprends rien.

    -          - Viens on va voir.

    -          - Non ! On redescend !

     

              Tess me prit par les épaules et déposa les coussins au sol. Elle me tira vers ma chambre.

     

    -          - Il faut que l’on vérifie sinon nous y penserons toute la soirée et nous sursauterons au moindre bruit.

    -          - Bon d’accord mais tu n’ouvres pas la fenêtre.

    -          - D’accord ! me dit-elle en soufflant.

     

              Nous nous approchions tout doucement de la fenêtre. Nous avions décidé de ne pas allumer la lumière. J’avais l’impression d’être dans un roman policier et que le tueur va surgir d’un moment à l’autre avec un couteau pour nous sauter dessus. Tess me tenait toujours la main cela était très rassurant, je n’étais pas seule.

              Nous nous sommes arrêtées devant la fenêtre, avons attendu quelques instants et Tess a tiré doucement le rideau. A cet instant je lui ai serré très fort la main pour lui faire comprendre que j’avais peur. Elle me rassura en me tapotant légèrement. Nous ne voulions pas dire un mot.

              Le silence était pesant. Nous avons scruté les environs. Les lumières de la rue nous permettaient de voir nettement ce qui pouvait se passer. Rien. Il n’y avait rien. Enfin si, il y avait la famille Kersen qui rentrait chez eux, la famille Mason qui recevait leurs invités au pied de leur porte. Un banal samedi soir dans mon quartier résidentiel. Pas d’ombre ! Pas de nuages dans le ciel ! Rien !

    -          - Tu es sûre de ce que tu as vu Lize ?

    -          - Oui, enfin je ne sais plus maintenant !

    -          - Bon allez on reprend les coussins et on file au salon la pizza doit être froide maintenant.

     

              Nous avons englouti la pizza et les chips en peu de temps. Est-ce que la peur donne faim ? Peut-être je ne sais pas vraiment en fait ! Nous étions plus détendues et nous parlions tranquillement de notre première semaine de cours.

    -          - Alors Tess tu ne m’as toujours pas dit ton plan pour que Greg tombe dans tes griffes ?

    -          - Disons que maintenant je ne suis plus aussi sûre qu’avant.

    -          - Pourquoi ? Une tonne de boutons lui est apparu pendant les vacances ?

    -          - Non il est toujours aussi craquant mais…

     

              Je regardais Tess étonnée. Elle avait l’air gêné ce qui m’étonna car je l’avais rarement vu dans cet état. Elle devait certainement rougir mais avec sa peau très mâte pas facile de le remarquer.

    -          - Tess ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ? La dernière fois que je t’ai vu comme ça c’était lorsque tu as vu Christopher la première fois.

    -          - Ah ! Tu avais remarqué cela aussi.

    -          - Tu es ma meilleure amie n’oublies pas !

    -          - Oui mais il est trop vieux pour moi je le trouve seulement très séduisant.

    -          - Il a quand même le double de ton âge.

    -          - Oui et puis j’ai très vite compris qu’il me prenait plus pour une petite sœur.

     

    Tess avait retrouvé son sourire mais elle semblait encore hésiter à me parler.

     

    -          - Donc Greg ne t’intéresse plus ? Tu as flashé sur qui ?

    -          - Tu me promets de ne pas te fâcher.

    -          - Pourquoi je me fâcherais.

     

    Tout un coup je sentis que mon cœur avait fait un léger arrêt.

     

    -          - Tu as craqué sur Maximilien ?

    -          - Non pas lui !

     

    Bizarrement je me parus soulagée.

     

    -          - Qui ?

    -          - Edwald !

    -          - Quoi ?  

    -          - Tu m’as promis  de ne pas te fâcher.

    -          - Je sais, aller raconte ….

     

              Mais un bruit venant de derrière la maison nous fit sursauter. Nous étions debout en un instant et nous nous sommes regardés. Nous nous sommes serrées l’une contre l’autre et restions prostrées dans un silence qui nous parus très long.

              Tout à coup nous avons eu l’impression que des ombres noires flottaient tout autour de la maison comme pour nous épier. Elles bougeaient c’était certain ! Nous étions toujours cramponnées l’une à l’autre. Nous  ne savions pas quoi faire. Les ombres entouraient la maison mais rien ne nous indiquait qu’elles voulaient rentrer à l’intérieur. Ce silence nous opprimait.

              Subitement il y eu un énorme éclair blanc et très lumineux puis plus rien. Les ombres semblaient avoir disparues. Toujours cramponnées nous nous regardâmes. Nous avons ressenti un bien être apaisant et tout redevint normal.

     

    -          - Lize ça va ?

    -          - Oui et toi ?

    -          - C’était quoi ça ?

    -          - Je ne sais pas !

     

              Nous restâmes silencieuses un long moment puis  ne sachant pourquoi nous nous sommes endormis au  salon au milieu des couettes et coussins.

     


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    Routine.

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    Cher Journal.

    Nous sommes déjà le weekend. Une semaine de cours s’est déjà passée.

    Je suis désolée je n’ai toujours pas l’habitude de venir te voir pour te mettre par écrit mes pensées chaque jour. Mais ce matin je peux me reposer. Mes parents sont partis pour le weekend et cet après-midi je vois Tess et JD à la cafet.

    J’ai une chose importante à te dire. Tu sais mon inconnu ?

    Il s’appelle Maximilien.

    Tu ne trouves pas qu’il a un nom de roi ? Je sais je divague ! Mais je n’arrête pas de divaguer depuis qu’il m’est apparu lors d’un après-midi ensoleillé sortant d’une voiture.

    Lui et ses trois amis viennent d’Islande. C’est curieux qu’ils aient tous atterris ici dans notre petite ville. Ses trois amis s’appellent Edwald, Soren et Evguénia. Je me pose beaucoup de questions sur cette jolie rousse. Est-elle avec Maximilien ? Rien n’a pu nous le certifier cette semaine. C’est Tess qui a joué les espionnes. Il fallait s’y attendre.

    Tess me fait rire. Elle est tellement excitée par tous ses héros qu’elle s’imagine déjà que Edwald est un vampire comme dans son film qu’elle regarde en boucle avec un certain Edward. Mais ils ne sont pas des vampires. Les vampires n’existent pas. Les êtres surnaturels n’existent que dans les contes et légendes et les histoires pour les enfants.

    Et je ne suis plus une enfant. Depuis que j’ai vu Maximilien j’ai envie d’être une femme. Une femme qui pourrait lui plaire. Mais je n’ai pas fière allure et je ne ressemble pas à Evguénia.

    Ce soir je ne pourrais pas te faire part de mes pensées car Tess vient dormir à la maison et je ne lui ai pas encore parlé de toi.

     

              Je fermais mon journal pour le mettre dans sa cachette habituelle. Il ne me restait plus beaucoup de temps et je devais aller faire quelques courses pour ce soir. Je pris une douche rapide, pris un jean et un sweat dans mon armoire. Je mangerai un sandwich en arrivant et j’irai chez Christopher. Tess doit m’attendre là-bas vers 14 heures.

              Le supermarché du quartier était bondé. La galère ! Pourquoi je n’y suis pas allée plus tôt ! Je pris des chips, des sucreries, et une pizza. De toute façon nous allons passé notre soirée allongées par terre à nous raconter encore et encore notre semaine.

              Il était un peu plus de 14 heures lorsque je franchis la porte de la cafet. Christopher me fit signe ainsi que JD. Le samedi il y avait du monde et ils ne seraient pas beaucoup disponibles. Tess était déjà à notre table. Elle avait l’air fâché.

    -          - Salut ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

    -          - Rien ! Enfin si je viens de me disputer avec JD.

    -          - Encore ! C’était sur quoi cette fois-ci ?

    -          - C’était au sujet de toi.

    -          - De moi ?

    -          - Oui il me reproche de t’encourager à te faire des idées sur Maximilien.

    -          - Mais c’est mon problème pas le vôtre !

    -          - Je….

    -          - Non Tess cette fois-ci ça suffit je ne veux plus en entendre parler. Je veux gérer ça toute seule. Je vous aime et si j’ai besoin de vous je vous ferais signe mais par pitié ça devient étouffant toute cette histoire.

     

             Elle tourna sa cuillère dans son café et elle regarda par la fenêtre.

     

    -          - Par contre il va falloir que l’on s’occupe très sérieusement de JD.

    -          - Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire Lize ?

    -              Et bien au lieu de t’occuper de moi il serait plus judicieux de trouver une petite amie pour JD. Ça lui ferait du bien il devient un peu trop possessif  envers nous. C’est un amour et je ne veux pas lui dire mais des fois c’est pesant ! Et puis je ne sais pas si tu as remarqué mais il y a beaucoup de filles qui le regardent au lycée.

             Sur ce fait nous avons éclaté de rire. Et cela a duré toute l’après-midi surtout à chaque fois qu’une fille rentrait dans la cafet nous l’imaginions pour notre ami.

             A 16 heures nous avons pris congé de JD il travaillait tard ce soir. Le pauvre il n’a pas beaucoup de weekend de disponibles. Christopher nous a dit de passer une bonne soirée et surtout de ne pas oublier de bien fermer les portes lorsque nous serons rentrés. Celui là il est quelquefois pire que les parents. Pourtant il ne devrait pas s’inquiéter il ne se passe jamais rien ici ! Nous ne sommes pas à Seattle.

             Mais pour l’instant un peu de shopping direction le centre commercial. C’est vrai que tous les samedis se résumaient à ça. L’après-midi à la cafet et au centre commercial et le soir avec Tess ou en famille. Quelquefois lorsque JD était en congé nous allions au cinéma mais ça devenait de plus en plus rare.

     


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    Quelques réponses.

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              C’était peut-être d’autres élèves qui étaient également nouveaux dans le lycée.

              Je me redressais afin de mieux les voir. Et là à quelques mètres de moi se dressait deux garçons. Un des garçons était blond et l’autre….. L’autre c’était mon bel inconnu.

              Je me sentis nerveuse. Je n’arrêtais pas de bouger sur mon siège.

    -          - Bonjour messieurs. Vous pouvez vous présenter s’il vous plait.

     

             Le garçon blond fit un léger pas en avant et se présenta.

     

    -          - Je m’appelle Edwald. J’ai 17 ans. Je viens  de Scandinavie plus particulièrement d’Islande. Nous appartenons à un même clan et nous avons l’habitude de mettre des uniformes pour suivre notre scolarité.

    -          - Merci. Lui dit Mme Peels. A vous maintenant.

     

              Mon inconnu s’avança également. Il avait fière allure et se tenait plus droit que l’autre garçon. Je me sentis rougir un peu plus. Il regarda la classe puis dirigea son regard vers moi.

     

    -          - Bonjour. Je m’appelle Maximilien. J’ai également 17 ans. Et moi aussi je viens d’Islande.

     

              Je ne savais plus où me mettre. Je sentais son regard sur le mien mais je sentais aussi les regards des autres élèves sur nous. Pourquoi Tess n’était-elle pas là avec moi ? Elle aurait su me remettre les pieds sur terre. Mais est-ce que j’avais envie d’y retourner sur terre ?

              Alors que je me ressaisissais les deux garçons avaient repris leur place à leur table. Je sentais qu’il me regardait toujours alors que Mme Peels les remerciait et leur demandait si dans l’année ils pourraient nous parler de l’aspect historique de leur pays.

              Lorsque la sonnerie retentit je me précipitais vers la sortie pour aller rejoindre Tess et JD au cours d’anglais. Je les ai trouvés très excités et très pressés de me parler.

     

    -          - Dépêche-toi on a plein de choses à t’apprendre avant que Mme Stanley arrive.

    -          - Moi aussi j’ai des choses à vous dire.

    -          - Je peux commencer ? S’il te plait JD ?

    -          - Oui ! De toute façon je ne pourrais pas te l’empêcher, et tu risquerais de me couper la parole à chaque instant.

    -          - Lize tu m’écoutes ! Tu sais les nouveaux et bien il y a un des garçons qui est dans ma classe de poésie. Ne t’inquiète pas ce n’est pas ton bel inconnu c’est un blond. Très beau d’ailleurs. Il s’appelle Soren et il vient d’Islande.

    -          - Moi en cours de Sciences il y a la fille.  Je la trouve banal mais elle a fait un super effet aux garçons de la classe. Elle s’appelle Evguénia et elle aussi vient d’Islande. Par contre je ne sais où sont passés les deux autres garçons.

    -          - Dans ma classe d’Histoire.

    -          - Quoi ? dirent en chœur Tess et JD.

    -          - Tu rigoles ? me dit Tess.

    -          - Non je suis sérieuse. L’autre blond s’appelle Edwald.

    -          - Edward ? Mon Edward ?

    -          - Non Edwald et lui aussi vient d’Islande comme mon inconnu qui n’est plus un inconnu puisqu’il s’appelle Maximilien.

    -          - Maximilien ? La vache c’est un nom qui a de la classe.

     

              Sur ces derniers mots nous retournions à notre cours d’anglais puisque notre professeur venait d’arriver et avait demandé le silence.

     

               Je n’ai pas trop suivi le cours trop absorbée par mes pensées. Maximilien. Je trouvais que ce prénom lui allait très bien. Il était toujours aussi beau. D’ailleurs comment peut-on être aussi beau je me le demande. Il avait fier allure par rapport aux autres ce qui le rendait encore plus mystérieux.

     

               Maintenant je savais son prénom. Je voulais aussi savoir  si il était avec la fille rousse Evguénia. Pourquoi il s’intéressait à moi ? La mélodie, ses regards, sa présentation qu’il a fait rien que pour moi. Enfin je crois !

               Mais j’ai eu quelques réponses aujourd’hui et c’est déjà ça !

     


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    Appréhensions

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              Je me réveillais tôt. Je pris ma douche, l’eau très chaude me fit du bien. J’avais mal dormi. J’avais encore rêvé de lui mais cette fois-ci je n’ai pas entendu cette douce mélodie. Je pris du temps pour choisir mes vêtements alors que d’habitude je prends le premier ensemble venu ! Je me comporte comme quelqu’un qui a un rendez-vous avec un garçon. C’est pathétique !

              Je ne le connais même pas ce garçon. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je deviens une de ces filles que je déteste tant au lycée. Il faut que je me calme ! Ce n’est pas moi !

              Après un rapide coup de peigne je descends rejoindre ma mère pour notre petit déjeuner. C’est une habitude que nous avons pris toutes les deux. Un truc entre mère et fille. Mon père part très tôt pour son travail et ma mère travaille à domicile, elle fait des traductions de Russes pour quelques compagnies. Mon père travaille dans les assurances, il n’aime pas trop son travail et c’est pour ça qu’il prend un réel plaisir à s’occuper de notre jardin.

    -          - Tiens Lize assied toi ton petit déjeuner va refroidir. Je t’ai fait des crèpes !

    -          - Hummm ! Merci ! Mais nous ne sommes pas le weekend pour des crèpes.

    -          - Je sais. Mais je t’ai entendu te retourner dans ton lit cette nuit alors j’ai pensé que tu avais besoin d’un réconfort ce matin.

    -          - Tu es la meilleure !

    -          - Je sais !

    Nous avons rit de cette plaisanterie.

    -          - Tu veux m’en parler ?

    -          - Non. Mais c’est gentil.  Promis si j’ai besoin de te parler je le ferais.

    -          - Bon j’ai du travail qui m’attend bonne journée.

    -          - Bonne journée à toi aussi.

          Elle me déposa un baiser sur mon front et partit en direction de son bureau.

          Je pris mon sac en vérifiant que je n’avais rien oublié. J’étais pressée d’aller au lycée pour suivre mon premier cours d’histoire pour cette année. Mais j’étais également pressée de savoir si j’allais le revoir.

          Tess arriva alors que je redescendais de ma chambre. Elle s’était fait une queue de cheval assez haute et s’était habillée en mode « hippie chic ». Je l’ai toujours trouvé très belle et me demandais souvent pourquoi elle m’avait choisi comme amie.

    -          - Tu es prête ? JD va encore nous passer un savon parce qu’il a été obligé de nous attendre.

    -          - J’arrive ! On peut y aller.

     

         Je sentais que Tess mourrait d’envie d’engager la conversation. Et au bout de 10 mètres elle me dit :

     

    -          - Alors tu as rêvé de ce garçon ?

    -          - Oui comme toutes les nuits.

    -          - Et ?

    -          - Et rien ! Toujours la même chose.

    -          - En tout cas il est d’une grande beauté. Il est très mystérieux. Est-ce que tu connais les personnes avec qui il était hier ?

    -          - Non. Au camp de vacances il était totalement seul.

    -          - Tu crois que la fille c’est sa petite amie ?

    -          - Je ne sais pas.

     

          Elle a dû sentir de la tristesse au son de ma voix.

     

    -          - Ne t’inquiètes pas on n’est sûr de rien pour l’instant. Nous allons mener notre enquête.

    -          - S’il te plait ne fais rien. Je t’en supplie sur notre amitié.

    -          - Mouais ! D’accord ! Mais si j’entends des choses je te dis tout de suite que je laisserai mes oreilles trainées !

    -          - Je n’en doute pas !

         Nous étions presque arrivées au lycée et nous apercevions JD qui nous attendait. Lorsqu’il nous vit il s’avança vers nous en nous faisant de grands signes. Mais moi plus j’avançais vers les bâtiments plus je m’angoissais. Comment réagir si je le croise aujourd’hui ? Dois-je lui dire bonjour ? Dois-je m’excuser pour mon comportement de la veille. Je sais que j’en suis incapable.

    -          - Hé les filles ! Alors toujours en retard ?

    -          - Non ça n’a pas encore sonné !

    -          - Ça va Lize tu es toute bizarre ?

    -          - Ça va ! J’appréhende cette journée.

    -          - Tu veux que je dise à ce garçon de te laisser tranquille.

    -          - Non mais ça ne va pas bien JD. Tu ne vas pas faire ça à Lize. Pour une fois qu’elle s’intéresse à un garçon.

    -          - Ne t’inquiète pas JD. Il faut que je le gère toute seule et que je surmonte mon angoisse. Mais tout va bien. Et puis il ne m’a rien fait il m’a juste dit bonjour. Ça ne veut rien dire. Il s’est seulement montrer poli.

          Sur ces mots nous prenions le chemin des cours. Avec Tess nous nous sommes arrêtées à nos casiers pour déposer nos cours pour cet après-midi. JD avait pris le chemin du labo de sciences pendant que Tess prenait la direction inverse pour rejoindre son cours de poésie. Elle déteste lire et je me doute que ce n’est que pour les beaux yeux du professeur  de poésie Mr Cooper qu’elle suit ce cours. Je me retournais  pour fermer mon casier et marcha tranquillement vers mon cours d’histoire. Mme Peels  préparait ses cours de façon très animés car pour certains sujets ou certaines époques elle se déguisait.  Beaucoup la trouvait bizarre mais moi je l’aimais beaucoup et je prenais plaisir à assister à ces cours.

          Lorsque j’arrivais dans la classe la plupart des élèves étaient déjà là. Je trouvais une place à côté d’une fille qui s’appelait  Margot. Je m’en souviens car Mme Peels fait souvent référence à la reine Margot, reine de France et femme d’Henri III de Navarre.

          Elle me sourit et retourna à la lecture de son livre. Mme Peels fit son entrée. Cette fois-ci elle était habillée normalement. J’en étais déçue ça m’aurait changé les idées. Elle nous raconta ce que nous allions faire cette année et les thèmes qu’elle va aborder avec cette classe.

          Ensuite elle regarda vers le fond de la classe et demanda à deux élèves de venir à côté afin qu’ils se présentent. Je sentis la chaleur envahir mes joues. De quoi avais-je peur ? Ce n’était peut-être pas lui. C’était peut-être ses amis.

     

     


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