•  

    Chapitre 40

    Explications.

     

    On frappait à la porte de service de chez Christopher. C’était Soren et Edwald. J’avais pleuré énormément. Mais bizarrement plus je pleurais, plus j’entendais ma musique. Et j’ai compris. Maximilien la fredonnait, soit pour me calmer, soit pour se donner du courage en pensant à moi.

    Soren et Edwald n’osaient pas me regarder. Ils avaient les traits tirés. Christopher leur demanda ce qui s’était passé. De tout leur expliquer. C’est Soren qui prit la parole. Il nous dit qu’ils n’avaient jamais envisagé que ce soit Max qui serait enlevé. Ils pensaient tous que c’était moi qui risquait le plus de se faire tuer ou kidnapper pour faire pression sur Max. Ils l’avaient vu rentrer dans l’après-midi, il venait de chez moi. Ils avaient tous perdu beaucoup d’énergie lors de l’affrontement avec les ombres, qu’il a fallu expliquer à Christopher. Il a eu les mêmes conclusions que Max à savoir qu’ils nous avaient piégé et que c’était pour évaluer à quel point nous tenions l’un à l’autre. Soren continua en nous disant que Max est rentré épuisé, inquiet mais cependant étrangement heureux. Ce qui me fit rougir. Il était hors de question que je leur dise ce que nous avions fait. Christopher me regarda et grimaça légèrement puis demanda à Soren de continuer.

    C’est plus tard dans la soirée qu’il a été piégé.

    -          - Piégé par qui ? m’écriais-je en me levant.

    Cette fois-ci c’est Edwald qui a répondu à ma question, il avait les larmes aux yeux.

    -          - Evguénia.

    Je n’en croyais pas mes oreilles. C’était impossible. Elle le connaissait depuis longtemps. Ils étaient tous des amis d’enfance. Ils faisaient partis du même peuple.

    Christopher me prit dans ses bras et m’aida à m’assoir.

    Elle les avait trahi en s’alliant avec le père de Maximilien. Elle était devenue quelqu’un d’autre. Edwald s’en voulait de ne pas avoir vu ses changements, ni ses disparitions afin de monter ce stratagème. Elle a réussi  à attirer Max à l’extérieur pour lui parler soi-disant de son retour chez eux en Islande. Personne ne s’en est aperçu avant ce matin, sauf Edwald. Il n’avait aucune raison de s’inquiéter, ils n’avaient pas senti d’étrangers autour de chez eux.

    Edwald a surpris Evguénia dans la chambre de Max et lui a dit qu’elle avait aidé son père à le kidnapper, qu’ils ne les verront plus jamais. Qu’elle avait passé un pacte avec Delduwath . Elle lui amène Maximilien sur un plateau à condition qu’il la laisse épouser son fils. Edwald a essayé de la retenir mais en rejoignant le côté du mal elle est devenue plus forte et il n’était pas tout à fait remis de l’attaque des ombres.

    Christopher ajouta qu’elle devrait attendre jusqu’au 21 juin avant qu’elle ne puisse épouser Max. Et encore si son père ne la tue pas avant. Soren était sûr que Maximilien était encore sur le territoire américain, que Delduwath avait demandé à Evguénia de l’emprisonner quelque part  jusqu’à cette date. Ils espéraient qu’elle ne ferait pas en sorte d’épouser Max avant son anniversaire. Elle était tellement jalouse de Lize qu’elle voudrait le plus vite possible enlever le lien qui les unit. Christopher me regardait, il essayait de juger mes réactions. Je savais qu’Evguénia ne pouvait plus épouser Maximilien et je me suis sentie encore une fois rougir.

    -          - Lize est-ce qu’il y a quelque chose que l’on doit savoir ?

    Tout doucement je me suis levée et j’ai soulevé mon pull pour leur montrer le bas de mon dos. Je baissais les yeux, je ne pouvais pas les regarder me juger.

    -          - Lize est-ce que tu sais ce que ça veut dire ? me demanda Christopher.

    -          - Oui, Maximilien me l’a expliqué lorsqu’il a vu que j’avais ce tatouage.

    Apparemment il y avait des choses qu’ils ne comprenaient pas.  Notre histoire était unique, un elfe avec une humaine. Ils étaient sûrs qu’il ne fallait en aucun cas qu’Evguénia le sache, cela me mettrait en danger.

    Leur priorité localiser Maximilien. Mais comment ?

    Tout d’abord Christopher étudierait la prédiction qui pèse sur Max et demanderait de l’aide à certaines créatures. Pendant ce temps Soren et Edwald fouilleront leur maison à la recherche d’indices. Eplucheraient l’ordinateur afin de voir si Evguénia n’aurait pas fait des recherches sur des destinations possibles.

    Edwald devait s’éloigner pour mettre ses idées au clair et Christopher lui demanda de retourner en Islande afin d’expliquer à la reine la nouvelle situation concernant Lize. Ils avaient besoin qu’il soit là-bas pour pouvoir répondre très rapidement  à des problèmes que l’on pourrait rencontrer.

    Tout d’un coup Soren se retourna vers moi.

    -          - Tu étais très très mal ce matin ? Et le lien qui t’unis à Max est devenu plus fort depuis que vous avez…. Enfin que tu as eu ce tatouage ?

    -          - Oui. Je n’arrivais plus à respirer. Je me suis réveillée en pleurant cette nuit, je savais qu’il lui était arriver quelque chose.

    Soren nous expliqua que les liens étaient très fort au sein de la famille royale et qu’ils avaient la capacité de se parler par la pensée ou de voir où ils se trouvaient. En général les elfes mariés sentaient seulement les humeurs de leur partenaire. Il savait que Max ressentait déjà depuis longtemps les humeurs de Lize et qu’il voyait ses rêves mais il fut surpris de voir que le lien avait été transmis à une humaine.

    J’ai vu de l’espoir dans le regard de Christopher.

    -          - Dis-nous ce que tu ressens. Parle de la musique.

    -          - Quelle musique ? demanda Edwald.

    -          - Maximilien m’a rencontré cet été au camp de vacances et le jour de mon anniversaire il m’a joué une musique en me disant qu’elle était pour moi. Et ce matin je l’ai entendu la fredonner dans ma tête. Plusieurs sentiments se bousculaient, je me demandais si il voulait me rassurer ou bien si c’était pour ne pas m’oublier. Il m’a poussé à aller chez Christopher.

    -          - Est-ce que tu as vu où il était ? C’est important Lize, réfléchi.

    -          - Je sais qu’ils lui ont bandé les yeux et que maintenant il est dans une pièce obscure et froide, il y est enfermé.

    -          - C’est tout ? demanda Edwald.

    -          - Oui.


    votre commentaire
  •  

    Chapitre 39

    Mais qui est-il ?

     

    Ça faisait déjà un moment que moi et Tess attendions devant la maison. Pas de voiture à l’horizon.

    Je n’allais pas bien. Je m’étais réveillée en pleurs cette nuit.

    Tess a réussi à me convaincre d’aller à pied au lycée avant que nous soyons en retard. Mais ça m’était égal. Je sentais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. A des moments j’étouffais à d’autres j’avais l’impression de ne plus rien voir.

    Tess ne pouvait plus me laisser comme ça. Elle pleurait, voulait appeler mes parents, les urgences. Je lui faisais promettre de ne rien faire dans ce sens que je lui expliquerai.

    Pourquoi Maximilien n’était pas là ? Enfin si je le savais. Il était en danger j’en étais sûre.

    Je demandais à Tess de m’emmener chez Christopher. Je ne savais pas pourquoi mais c’est comme si quelque chose ou quelqu’un me poussait à le faire.

    Christopher n’avait pas encore ouvert la Cafet mais nous savions qu’il était là car sa voiture était garée sur le parking. Tess tambourina à la porte de service, j’étais assise par terre. Je frissonnais.

    Enfin la porte s’ouvrit. Christopher avait l’air paniqué en me voyant. Il me porta à l’intérieur. Il dit à Tess qu’il prendrait soin de moi mais qu’il fallait qu’elle aille en cours sinon le lycée ferait des recherches et appellerait les parents. Il lui demanda de revenir après les cours. Je dis à Tess que tout se passerait bien, qu’il fallait qu’elle me couvre aujourd’hui. Et puis il fallait qu’elle soit au lycée pour avoir des nouvelles de Maximilien par Soren et les autres.

    Elle réussit à me laisser seule. Christopher m’apporta quelque chose à boire.

    -          - Bois ! ça va enlever le mal mais pas ce que tu ressens.

    -          - Mais comment…

    -          - Comment je sais ce qui t’arrive ? Je crois que maintenant plus rien ne va te surprendre. Je suis un gardien.

    -          - Un gardien ?

    -          - Oui, le gardien de toutes les créatures magiques dans ce monde.

    -          - Tu savais qui était Maximilien et ses amis. Je l’ai vu dans ton regard la première fois qu’on t’en a parlé.

    -          - Tu es très perspicace. Mais pas assez pour t’éloigner de ces elfes.

    -          - Pourquoi je m'en serais éloignée ? Je suis tombée amoureuse de lui bien avant que je sache qui il était. Mais je dois le retrouver, il est en danger, je le sens. Aide-moi je t’en supplie. Tu es leur gardien ! Mais en quoi ça consiste d’être leur gardien ?

    -          - Je dois faire en sorte que les humains ne savent pas qu’ils existent. Je dois effacer leurs bêtises s’ils en commettent avant que vous vous en rendiez compte. Je fais le lien entre plusieurs espèces. J’essaie d’éviter tous les conflits. Je peux aussi soigner leurs blessures.

    -          - Et vous êtes plusieurs ?

    -          - Oui, mais nous ne nous connaissons pas. Nous savons seulement ce que nous sommes lorsque par hasard on est amené à se rencontrer.

    -          - Il se passe quelque chose de grave Christopher !

    -          - Je sais la reine m’en a parlé. Elle tenait à tout m’expliquer avant l’arrivée de son fils dans la région.

    -          - C’est bizarre Maximilien ne m’a pas parlé de toi.

    -          - Il n’a pas le droit de dévoiler mon identité. Alors qu’est-ce qui t’a amené à moi ?

    -          - Je le savais c’est tout. J’étais comme poussé à le faire.

    -          - Vous avez de très fort sentiments Max et toi ?

    -          - Oui très fort, lui dis-je en baissant la tête.

    -          - Je vois. Alors c’est lui qui t’a poussé vers moi par la pensée. Il savait ce qu’il faisait. Mais ça veut également dire que oui il est en danger.

    Je me remis à sangloter. Christopher pris le téléphone et appela quelqu’un.

    -          - Oui. Elle est là avec moi. D’accord on vous attend.

    Après avoir raccroché il me regarda. Je savais qu’il se passait quelque chose. Il s’est approché pour s’assoir à côté de moi, il avait une mine grave.

    -          - Est-ce que tu te sens mieux ?

    -          - Un peu. Je ne souffre plus mais dans ma tête plusieurs sentiments.

    -          - Lesquels ?

    -          - La peur. Le noir. Des voix. Ma musique…

    -          - Ta musique ?

    -          - Oui Maximilien m’a composé une musique pour mon anniversaire et c’est elle que j’entends dans ma tête comme si quelqu’un la fredonnait.

    -          - D’accord. Alors sois courageuse. Je viens d’avoir Soren au téléphone. Je voulais parler à l’oncle de Max mais il est parti en urgence dans leur pays pour mettre au courant la reine.

    -          - Au courant de quoi bon sang ! Christopher je t’en prie dis-moi ce qui se passe. Je sais qu’il est arrivé quelque chose à Maximilien. C’est arrivé cette nuit.

    -          - Il a été enlevé, dit-il dans un soupir.

    -          - Dans sa propre maison ? Dis-moi ce que tu sais.

    -          - Je n’en sais pas plus je te le jure. Mais Soren et Edwald arrivent. Ils veulent nous expliquer. Ils sont très inquiets.

     


    votre commentaire
  •  

    Chapitre 38

    Etrange révélation.

     

     

    Après un rapide mais copieux déjeuner nous sommes allés au salon. Je sentais qu’il était gêné. Ce qu’il voulait m’apprendre le perturbait.

    -          - Qu’est-ce qu’il y a ? Je sens ta tristesse.

    -          - C’est justement de ça que je veux te parler ma princesse. Plus nous nous rapprochons, plus nous ne devenons qu’un.

    -          - C’est normal. Tous les couples le deviennent.

    -          - Tu ne comprends pas. Je suis un elfe et toi une humaine. Et ce n’est pas une image. Pour nous c’est la réalité. Tu sais déjà que je ressens tes humeurs, que je peux t’apaiser. Mais maintenant ça va être dans les deux sens. Je sais que tu as déjà ressenti ça hier soir et c’est pour ça que tu t’es réveillée. Tu as senti ma peur de te laisser seule même pour quelques instants, tu as senti le mal que les ombres me faisaient et tu t’es sentie obligé de sortir.

    -          - Si ce n’est que cela qui t’inquiète ce n’est pas grave. Je peux gérer.

    -          - Il n’y a pas que cela. Maintenant enfin depuis cette nuit tu ne fais plus qu’un avec moi. Et si mon père prend possession de mon âme tu ressentiras tout le mal que je ferai autour de moi et le plaisir que j’aurai à le faire. Tu souffriras énormément. Oh non ! Qu’est-ce que j’ai fait ? Je m’étais promis de ne pas succomber !

    -          - Mon amour, je t’aime. Et je suis sûre que c’est cela qui nous sauvera. Ta mère a fait en sorte que tu puisses t’en sortir.

    -          - Je l’espère ma princesse. Il y a autre chose que je voudrais te dire. Dans le monde des elfes ce que nous venons de faire signifie que nous sommes mari et femme.

    -          - Quoi ? Tu rigoles ? Nous sommes trop jeunes.

    -          - Pas dans mon monde. Et puis il y a une chose qui le prouve, dit-il tout bas.

    -          - Euh ! Tu me fais peur ! je vais me transformer en elfe avec de longues oreilles pointues ?

    -          - Non, me dit-il en riant. Ne t’inquiètes pas les oreilles ce n’est qu’une légende.

    Ça faisait du bien. Il avait ri.

    -          - Alors ?

    -          - Tu as dans le bas du dos un tatouage représentant la marque de la famille royale de mon peuple. Je l’ai vu sous la douche.

    -          - Quoi ? Mes parents vont me tuer !

    -          - Je suis désolé mais c’est la preuve que nous sommes mariés. Cette marque prouve à tout le monde que tu es mienne. Et que l’on a fait l’acte nuptiale.

    Je courus devant le grand miroir de l’entrée afin de voir si ce qu’il me disait était vrai. Je le vis. Il n’était pas discret. Comment je vais pouvoir cacher ça à mes parents ? Maximilien m’avait rejoint , il caressait  le tatouage du bout de ses doigts. Je l’ai regardé dans le miroir, il y avait de l’admiration et de la fierté dans son regard. Comment pourrais-je lui en vouloir ?

    -          - Est-ce que je dois savoir autre chose ?

    -          - Pas pour l’instant. Mais je ne sais pas ce qui va se passer. Je comprends au fur et à mesure de ce qui arrive. Je  ressens les choses. Je ne connais personne comme nous. De part ma naissance je suis déjà quelqu’un d’exception pour mon peuple et c’est une première dans toute l’histoire des elfes que quelqu’un comme moi soit marié avec une humaine.

    -          - Tu ne pourrais pas garder pour toi le fait que l’on soit marié ? J’ai beaucoup de mal à le concevoir alors le dire à quelqu’un….

    -          - Tu regrettes ?

    -          - Non. J’en avais peut-être encore plus envie que toi. Et c’est ma destinée de ne faire qu’un avec toi.

    -          - Il faut que je rentre. Tes parents ne vont plus tarder et je ne veux pas te mettre dans l’embarras.

    -          - Oui, ce serait gênant. Mais je ne pourrais pas non plus oublier cette nuit et ce soir tu vas me manquer.

    -          - Hummm….. Je crois que tu vas faire des rêves très intéressants.

    -          - Mais peut-être que les tiens vont me plaire puisque je suis lier à toi, lui dis-je en rougissant.

    -          - Oh ! Je n’y avais pas pensé, me dit-il en m’embrassant. Demain matin je passe te prendre comme d’habitude. Je t’aime ma princesse.

    Je passais la fin de l’après-midi à tout ranger et tout nettoyer, il ne fallait pas que mes parents soupçonnent quoi que ce soit.

    Ce soir-là après ma douche je me suis attardée devant le miroir. Je regardais ce tatouage. Cette marque ! Cette marque me disait quelque chose. Je l’avais déjà vu. Oui ça y est, c’est le même dessin que dans la boîte à musique.  Beaucoup d’émotions passaient dans ma tête. Tout d’abord la peur. La peur que mes parents le voient, la peur des conséquences que ça pourraient impliquer si on me séparait à jamais de Maximilien. Mais je m’aperçus que dans mon regard il y avait de la fierté, la même fierté que j’avais vu dans celui de Maximilien ce matin.

     


    votre commentaire
  •  

    Chapitre 37

    Douce nuit.

     

    Lorsque je me suis réveillée je n’étais plus sur le canapé mais dans ma chambre, sur mon lit. Maximilien avait dû me transporter pendant mon sommeil. J’étais toujours blottie dans ses bras. Il dormait. Il faisait encore nuit. Je regardais mon réveil  il était 5 heures du matin. Comment je vais pouvoir me rendormir ? Je pouvais le voir avec la clarté de la lune. Il était si beau.

    Mon cœur battait fort. Ma main se glissa sous sa chemise. Sa peau lisse et chaude m’électrisait.

    Je sentait qu’il frissonnait, j’ai posé mon regard sur lui, il était réveillé. J’ai déboutonné sa chemise, caressé son torse, caressé sa marque de naissance. Ses yeux me regardaient intensément. A cet instant j’ai vu que lui aussi bouillonnait de désir.

    Nous nous sommes embrassés avec fougue. Nos caresses se déplaçaient maintenant dans des endroits  encore inconnus pour moi. J’entendais nos cœurs battre à l’unisson jusqu’à ce qu’ils ne fassent plus qu’un, enfin.

    Mon corps frissonnait de ce désir nouveau, mes mains agrippaient ses cheveux, mes lèvres les siennes. Nos regards encore brillants de plaisir ce sont accrochés l’un à l’autre.

    D’une voix rauque mais tendre il me dit :

    -          - Tu es mienne à présent ma princesse.

    Mes yeux, mon corps le désiraient encore.

    -          - Je t’aime, réussis-je à lui dire avant de le tirer à moi afin que cette nuit ne finisse jamais.

    Il faisait jour maintenant. Nous nous regardions tendrement allongés sur mon lit, nos doigts enlacés.

    -          - Nous n’aurions pas dû ma princesse.

    -          - Pourquoi ? Tu ne voulais pas de moi sur ce plan là ?

    -          - Oh si ! La preuve je n’ai pas pu te résister bien longtemps. Mais je ne voulais pas avant d’être sûr que nous arrivions à aller au-delà de mon anniversaire.

    -          - C’est  de ça que tu voulais me parler hier soir ?

    -          - Oui. Mais préparons-nous et je t’expliquerai au salon. Ici je risque de perdre mes esprits, me dit-il d’un air espiègle.

     

    Je me levais et me dirigeais vers la salle de bain. La douche était chaude. Je sentis une douce caresse dans mon dos et de légers baisers. Maximilien m’avait rejoint.

     


    votre commentaire
  •  

    Chapitre 36

    Un piège ?

     

    Lorsque Maximilien m’a raccompagné il faisait déjà nuit. Je me suis blottie contre lui, j’avais du mal à le quitter. Il me certifia qu’il ne serait pas loin, qu’il veillerait sur moi.

    Je suis rentrée dans cette maison vide. J’aurai tellement voulu qu’il puisse me suivre à l’intérieur. J’aurai 18 ans dans quelques mois, je serais prête à rentrer à l’université. J’en ai choisi une à quelques kilomètres d’ici. Je ne pourrais pas être loin de lui maintenant. Il m’a pourtant dit qu’il me suivrait mais je ne peux pas m’y résoudre. Mes parents m’ont obligé à en choisir plusieurs juste au cas où comme ils disent.

    Ma mère sent que Maximilien et moi sommes très attachés l’un à l’autre. Elle m’en a parlé l’autre jour. Elle m’a dit que ça se voyait dans nos regards. Qu’elle n’avait jamais vu deux personnes s’aimer à ce point à nos âges. C’était comme si nous étions des âmes sœurs. Ensuite elle m’a fait comprendre qu’il serait sage pour nous d’attendre encore un peu pour le passage à l’acte. Enfin bref, j’ai eu un cours accélérer d’éducation sexuelle. Si elle savait que si il n’y avait que moi ça ferait un petit moment que j’aurais perdu ma virginité.

    Mais je crois qu’elle le devine et c’est pourquoi  elle ne veut pas encore que Maximilien rentre chez nous en leur absence.

    Je mangeais ma pizza devant la télé. Je me demandais où était Maximilien. Je savais qu’il n’était pas loin car je me sentais étrangement apaisée. Il ressent mes humeurs et je sais qu’il a quelques pouvoirs dont celui de me rendre plus calme. Tant que je serais dans cet état de béatitude je savais que nous allions bien lui et moi.

    J’ai dû m’assoupir car je me suis réveillée en sursaut. J’étais frigorifiée et j’avais peur.

    Les ombres. Les ombres tournaient autour de ma maison. Elles griffaient les carreaux. Je les voyais, je les sentais. Maximilien. Je ne sentais plus sa présence bienfaitrice autour de moi. Ma peur devenait intense. Elles essayaient d’entrer. Pourtant ça leur était impossible. Etaient-elles devenues plus fortes ?

    A cet instant j’ai vu cette lumière magnifique. J’ai su qu’il était là à me protéger. Mais cette fois-ci j’avais un étrange pressentiment il souffrait. Je courrais à toutes les fenêtres pour voir où il se trouvait. J’ai vu plusieurs personnes, je suis sûre qu’il y avait l’oncle de Maximilien et Soren. Enfin je le vis mais il était agenouillé par terre. Il était entouré de sa lumière blanche et avait une main tendue vers la maison, je voyais ses lèvres bougées. Il devait parler dans sa langue comme il l’avait fait une fois dans le parc.

    Les ombres tenaient bons, elles étaient plus fortes de jour en jour.

    Je poussais un cri, elles se sont retournées sur lui et le bouscule violemment. Non ! Je ne peux pas c’est moi qui doit le sauver.

    Je suis sortie de la maison en courant afin de me précipiter auprès de Maximilien.

    -          - Non ! cria-t-il. Rentre tout de suite. C’est ce qu’ils veulent. C’est un piège pour te faire sortir.

    Mais je n’ai pas eu le temps de faire demi-tour déjà les ombres étaient postées devant ma porte. Maximilien, son oncle, Soren et Edwald que je venais d’apercevoir se postaient autour de moi. J’étais comme dans une bulle de lumière. Une chaleur bienfaitrice m’entourait.

    Ils parlaient tous les quatre dans une langue qui m’était inconnu, sans doute de l’elfique. Les attaques sur nous se répétaient encore et encore.

    Puis se fut le silence. Les ombres avaient disparues. Je me suis sentie si épuisée que je me suis retrouvée à genoux sur le sol. Maximilien m’a pris dans ses bras.

    -          - Ramène-la chez elle et prend soin d’elle, lui dit son oncle. Nous veillerons.

    Il me déposa délicatement sur le canapé. Il me caressait doucement les cheveux afin de me rassurer. Mon cœur battait si fort, j’étais comme vidée de l’intérieur. J’ai senti les larmes couler sur mon visage. Il me regardait, il avait l’air si triste.

    -          - Pourquoi es-tu sortie ma princesse ?

    -          - Les ombres t’attaquaient je ne pouvais pas le supporter, il fallait que je te rejoigne.

    -          - C’était un piège. Il voulait savoir à quel point nous étions attachés l’un à l’autre. Ils ont un plan, je le sens. Cette fois-ci j’ai été obligé de te quitter quelques minutes pour demander du renfort.

    -          - C’est à ce moment là que je me suis réveillée. J’ai senti que tu n’étais plus là.

    -          - Oui je sais. D’ailleurs il faut que l’on parle de certaines choses. J’ai omis de te les dire pour ton bien mais maintenant je sens qu’il y a urgence. Je t’en parlerais demain lorsque tu seras reposée.

    -          - Oh mon dieu ! Que vont dire mes parents ? Les voisins….

    -          - Chut ! Calme-toi. Tes voisins n’ont rien vu, rien entendu. J’ai depuis longtemps fait le nécessaire pour que la magie protège cette maison donc tu n’as rien à craindre. Même si un voisin est sorti il n’a vu qu’une rue paisible sans personne à l’horizon.

    -          - Et tu peux faire d’autres tours que celui-ci ?

    -          - Oui, mais ça nous prend beaucoup d’énergie. On ne le fait que lorsque c’est nécessaire. Il n’y a que dans mon monde où je peux me servir de mes pouvoirs à longueur de temps car la nature nous ressource continuellement.

    -          - Tu sais que tu n’as pas le droit d’être ici.

    -          - Oui mais je t’ai dit aussi que je rentrerai si tu étais en danger.

    -          - Et je suis en danger ?

    -          - Oui, tous les jours. Mais ils ne reviendront pas cette nuit.

    -          - Tu es sûr ?

    -          - Oui. Il voulait se rendre compte de certaines choses. Comme je te l’ai dit ils nous ont tendu un piège. Repose-toi maintenant on parlera demain.

    -          - Tu reste avec moi ?

    -          - Oui  ma princesse. Je ne te quitte pas !

    Je m’endormis dans ses bras, il me caressait les cheveux et je sentais sa force bienfaitrice m’entourer.


    votre commentaire