• Chapitre 45

    L’histoire.

     

    La soirée s’avançait, après s’être installés, nous nous sommes retrouvés dans le salon. Je regardais Tess et Soren assis sur le canapé main dans la main. Je savais que Tess avait aidé Soren à s’installer. Humm ! Je crois qu’ils ont fait mieux que s’installer.

    J’étais contente et malheureuse à la fois. Contente parce que je n’avais encore jamais vu Soren aussi heureux, ses yeux brillaient, un vrai feu d’artifice. Malheureuse parce que je souffrais de l’absence de Maximilien et j’aurais tellement voulu qu’il me tienne la main à cet instant.

    Depuis que je m’étais rapprochée de l’endroit où il était prisonnier je ressentais encore plus sa peine, sa fatigue, les agressions que lui faisaient subir les ombres. Je savais que si ils le faisaient souffrir c’était pour qu’il puisse plus facilement accepter de rejoindre son père, comme une délivrance. Je savais aussi que pour l’instant il tenait bon à cause ou plutôt grâce à notre lien. Mais je sentais jour après jour qu’il s’était fait à l’idée de ne plus jamais me revoir. Je ne pouvais pas l’imaginer. Il était hors de question que je laisse un si grand amour se terminer ainsi. Je me battrais pour nous deux jusqu’au bout. Je n’arrivais pas à m’imaginer sans lui. Je n’étais plus la même et je ne serais plus jamais la même. Une vie sans Maximilien n’était pas envisageable, il fallait que je le sauve ou …. Que je périsse avec lui. L’avenir me faisait peur, très peur !

    Maminette est venue s’assoir à mes côtés. Je sais qu’elle ressent ma peine, ma douleur. Avant d’être gardienne elle est ma grand-mère, la chaleur de ses bras me réconfortait.

    Elle nous demanda toute notre attention. Elle voulait nous parler de certaines choses. Elle était présente le jour de la naissance de Maximilien et elle a vu, comme la reine, la marque de naissance. C’est avec son aide que la reine a compris ce qui s’était  passé. Maminette est partie le jour même pour parler à d’autres créatures afin d’en savoir plus sur la naissance du prince. C’est à ce moment qu’elle a appris pour la prédiction. Elle est retournée auprès de la reine pour tout lui raconter.

    Célébrian a convoqué les membres de son conseil sur champ et il ont cherché un moyen de contourner la prédiction. La reine aimait déjà son enfant infiniment. Chez les femmes elfes ce n’est pas comme pour nous simples humains. Elles aiment leurs enfants mais la Mère Nature prend souvent le relais dans leur éducation.

    Tess ne comprenait pas, elle demanda qui était cette Mère Nature. Maminette lui a expliqué que ça englobait toutes les espèces comme les fleurs, les arbres, les différentes saisons, que les enfants elfes apprenaient beaucoup d’eux et c’est de cette nature qu’ils puisaient toute  leur énergie. Comme ils n’étaient jamais malades  les enfants étaient un peu livrés à eux-mêmes très tôt et c’est tout le peuple qui s’occupait d’eux.

    Mais pour Maximilien c’était différent. Célébrian s’est vraiment beaucoup occupée de lui. Elle cherchait toujours à savoir où il se trouvait. Elle élevait son fils un peu comme nous les humains. Elle ne pouvait cependant pas  l’enfermer. Il voulait partir, gambader, jouer, découvrir de nouveaux endroits avec ses trois amis. C’est pour cela qu’elle a imaginé la boîte à musique que Max m’avait offert à Noël et pour son fils un petit boitier qui peut faire penser à une boussole. Avec ce moyen elle pouvait savoir si il allait bien.

    -          - Mais je croyais que Maximilien pouvait communiquer avec sa mère par la pensée ? demandais-je.

    -          - Tu as raison mon trésor mais pas avant qu’il n’ait eu 16 ans. Et ça ne concerne que la famille royale. Les autres elfes ne perçoivent que les humeurs de leur compagne ou compagnon mais je pense que vous êtes déjà au courant de certains points, dit-elle en souriant à Soren.

    Maminette a repris le cours de son histoire. Lors du conseil, Célébrian s’est rendue compte que son amour pour son fils ne suffirait pas à le sauver. Ils savaient aussi qu’ils seraient impuissants contre une attaque massive des ténèbres. Elle a proposé à Delduwath de la prendre à la place de Maximilien mais sachant la prédiction et sachant sa soif de pouvoir elle savait qu’il refuserait.

    Un acte d’amour. Pour la reine c’était une évidence il ne pouvait y avoir qu’un acte d’amour pour avoir une chance de sauver son enfant. Elle a trouvé la solution, il fallait qu’il tombe éperdument amoureux d’une jeune fille mais pas n’importe quelle fille. Il fallait que ce soit un amour exceptionnel, à la hauteur de cet enfant unique dans l’univers des elfes. Quelque chose qui n’était jamais arrivée dans leur monde. Il fallait qu’il tombe amoureux d’une humaine, et bien sûr que cet amour soit réciproque.

    Pendant des jours et des jours elle a puisé ses forces dans la magie afin de contrer la prédiction et mettre en place son plan.

    Par la suite Maminette a très peu revu la reine Célébrian car elle voulait prendre sa retraite et profiter un peu plus de sa famille. Elle avait beaucoup été absente à cause de son rôle de gardienne et n’avait pas été présente dans la vie de son fils. Mais elle voulait se rapprocher de lui surtout depuis qu’elle avait appris qu’elle serait bientôt grand-mère. Ça n’a pas été facile car mon père lui en voulait de les avoir lui et son père laissé seuls.

    Soren a expliqué qu’ils savaient pour la boîte magique et que souvent lorsqu’ils étaient plus jeunes  ils ne comprenaient pas toujours le lien que Maximilien avait avec sa mère. A force ils ont pensé que ça devait toujours se passer ainsi dans les familles royales. Ils n’ont su pour la prédiction que le jour où ils se sont portés volontaires pour suivre Maximilien jusqu’à Bothell.  Maximilien et Soren étaient heureux de partir. Max pour les raisons que je connaissais et Soren pour savoir comment ça se passait ailleurs, vivre comme les humains était une aventure très exitante. Evguénia ne venait que pour avoir un œil sur Maximilien et rencontrer sa rivale et Edwald parce qu’il ne pouvait pas laisser le prince sans protection mais surtout il espérait toujours qu’Evguénia se rapprocherait de lui.

    Il était déjà très tard lorsque nous nous sommes couchés. Maminette et Christopher avaient des choses à se dire et nous les avons laissés en pleine discussion.

     


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    Chapitre 44

    Maminette.

     

    Pendant le trajet j’ai pensé à ma conversation avec Maximilien. Il ne voulait pas que je vienne. Il disait que Soren et Christopher auraient suffit pour le localiser. Il ne croyait plus à sa libération.

    Je sentais sa tristesse augmenter chaque jour. Je ne pouvais plus le supporter. Je lui demandais de tenir bon, de nous laisser une chance de nous revoir.

    Il souffrait de m’avoir mis dans cette situation.

     

    Maminette nous attendait au bus que nous avions pris à l’aéroport. Elle était toujours la même. Je ne l’avais pas revu depuis Noël et je me suis dit qu’elle m’avait énormément manqué.

     

    Elle nous serra dans ses bras. J’ai eu du mal à retenir quelques larmes.

    Un chocolat et des cookies nous attendaient sur la table de la cuisine. Elle savait comment me réconforter.

     

    -          - Passons aux choses sérieuses mon trésor. Ton maximilien a été enlevé par qui ? Et ne me mens pas s’il te plait. Tu peux sans doute bluffer tes parents mais pas moi ma petite fille.

    -          - Maminette ! Qu’est-ce qui te prend ?

    -          - Tu as mon journal intime ? Je suppose que tu n’as jamais voulu le lire ?

    -          - Je n’ai même pas ouvert la première page. C’était trop personnel  Maminette. Tiens, il était dans mon sac justement.

    -          - C’est dommage. Pour une fois j’aurais aimé que tu sois un peu plus curieuse. Vois-tu mon trésor ceci n’est pas un journal intime c’est plutôt un journal de bord.

    -          - Un journal de bord comme pour les aventuriers ou les marins ? demanda Tess.

    -          - Exactement. Une autre question. Vous n’êtes pas venues seules ?

    -          - Mais… comment le sais-tu ?

    -          - Et bien il y a deux nouveaux en ville et je sais qui ils sont. Le plus jeune est un elfe et l’autre est un gardien.

    -          - Maminette, vous lisez dans les boules de cristal ?

    -          - Non Tess. Il y a quelques années j’étais une gardienne. Je n’ai pas besoin de vous apprendre ce qu’est une gardienne, n’est-ce pas ?

    -          - Toi ? Une gardienne. Tu ne m’en as jamais parlé. Papa et maman le savent ?

    -          - Non . Nous ne devons rien dire de notre identité, même à notre famille. Quelque chose m’a poussé  à t’offrir mon carnet. Je n’ai compris pourquoi que lorsque j’ai vu ta boîte à musique. Elle appartient à la famille royale et plus particulièrement à la reine Célébrian.  Mais nous avons beaucoup de choses à nous dire, il vaudrait mieux que vous demandiez à vos amis de se joindre à nous.

    J’étais stupéfaite de cette nouvelle. Ma grand-mère une gardienne. Elle savait qui était Maximilien et elle avait voulu me mettre sur la voie lorsqu’elle m’avait dit qu’il avait un nom de prince.

    Une fois tous réunis Maminette exigea qu’on lui raconte toute l’histoire. Vraiment toute l’histoire. Elle a levé les yeux au ciel lorsqu’elle a su que moi et Maximilien nous avions…. Enfin vous comprenez. Elle a tenu à voir mon tatouage. Et je lui ai dit que j’arrivais à communiquer par la pensée avec Maximilien.

    Elle a été très impressionnée car c’est une première dans le monde du surnaturel. Je me demandais si à chaque fois que je rencontrerai quelqu’un j’aurai le droit à la même rengaine.

    Christopher était très fier de rencontrer la grande gardienne Margareth Howell. Elle était très connue dans  ce monde surtout pour avoir été très proche de la reine Célébrian.

    -          - Tu connais la mère de Maximilien ? lui demandais-je surprise.

    -          - Oui. Mais c’est une autre histoire. Je vous en parlerais plus tard. Pour l’instant je vais téléphoner à l’hôtel pour qu’ils préparent votre note, messieurs. Il serait plus judicieux que vous vous installiez ici. Lize et Tess partageront une chambre et vous les garçons vous prendrez celle qui se trouve au bout de ce couloir.


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    Chapitre 43

    Un début de piste.

     

    Cette fois-ci nous étions chez les garçons. L’oncle de Max n’était toujours pas réapparu. Soren et Edwald, qui n’avait rien trouvé du côté des voitures de locations, nous ont appris que la reine essayait également de parler à son fils mais elle s’opposait à des murs. Evguénia savait que Maximilien pouvait parler à sa mère par télépathie et ils avaient dû mettre des barrières magiques entre eux. Avec l’aide de Aldaron, la reine essayait de les contourner.

    Vu la situation Christopher avait décidé avec Soren et Edwald de ne rien lui révéler pour l’instant sur le lien entre moi et Maximilien, ainsi que sur mon tatouage.

    Nous dépliâmes une grande carte du pays. Un grand rond avait été dessiné pour limiter les recherches.

    Nous avons cherché ce qu’avait voulu dire Maximilien la nuit dernière. Et puis j’ai eu une idée mais ça ne devait pas être ça.

    -          - Le père de Maximilien veut le pouvoir suprême du mal ?

    -          - Oui, où veux-tu en venir, me demanda Christopher.

    -          - Et bien je ne suis pas sûre mais il veut remplacer Satan et on l’appelle aussi le diable. Et dans le Dakota du Nord il y a un endroit avec un lac qui s’appelle Devils Lake.

    -          - Mais oui Lize tu as raison. Comment t’es venue cette idée ?

    -          - Et bien ma grand-mère habite également dans le Dakota du Nord à Mohall et le Dakota du Nord est dans le périmètre que vous avez tracé.

    -          - Il faut absolument que l’on aille sur place. Edwald il est temps pour toi de retourner auprès de la reine. Tu lui raconte notre découverte. Pour Lize pas un mot pour l’instant, tu lui diras au moment où nous aurons besoin d’elle à nos côtés. Soren es-tu prêt à me suivre ?

    -          - Oui. J’ai juré de protéger notre prince et c’est mon devoir de le libérer. Mais il faut que Lize vienne avec nous, c’est notre seul lien avec Max.

    -          - Mais ce n’est pas possible. Mes parents ne me laisseront jamais partir comme ça à l’aventure.

    -          - Lize, me dit Tess. Les coïncidences font bien les choses, ils ont emmené Max dans l’état où habite ta grand-mère. Nous sommes en vacances dans quelques jours. Pourquoi ne demandes-tu pas à tes parents d’aller les passer chez Maminette avec moi bien sûr car il est hors de question que je reste seule ici. Tu leur dis que tu as besoin de t’éloigner d’ici quelques temps. Et puis nous lui raconterons tout je suis sûre qu’elle comprendra.

    -          - Bien sûr, je vais lui dire que je pars à l’aventure pour libérer mon mari qui est un elfe, que je risque de me faire tuer et en plus qu’elle peut être en danger. Qu’elle doit me servir d’alibi. Et elle va me croire !

    -          - Dis comme ça ce n’est peut-être pas une bonne idée.

    -          - D’un autre point de vue je dois me rapprocher de Maximilien donc ton idée est brillante, Tess. Nous aviserons sur place. Qu’est-ce que vous en pensez  les garçons ?

     

    Ils acquiessèrent d’une seule voix. Il  fallait nous préparer. Edwald devait partir le soir même. Christopher devait trouver une solution pour la Cafet. Il  fallait qu’il la confie à JD pour le moment, il sait très bien ce qu’il doit faire, il s’en sortira. Soren devait s’occuper de leur voyage et de leur séjour à Mohell. Et moi il fallait que je parle à mes parents.

    Après le souper, je leur demandais si nous pouvions discuter au salon.  Je leur dis que j’avais besoin de calme et de repos avant les examens, que j’avais besoin de partir d’ici car nous n’avions toujours pas de nouvelles de Maximilien.

    Je voulais passer toutes mes vacances avec Tess chez Maminette. Bien sûr si elle voulait nous recevoir.

    Mes parents ont pensé que c’était une bonne initiative, ils savaient les relations que j’avais avec ma grand-mère et qu’elle saurait me réconforter.

    Maminette était ravie. Elle nous attendait dans 4 jours. Elle a juste émis un souhait que je lui rapporte son journal intime.

    Le père de Tess accepta qu’elle m’accompagne et remercia chaleureusement mes parents pour cette proposition.


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    Chapitre 42

    Fatigue.

     

    Ça fait presqu’une semaine que Maximilien a été enlevé. Nous sommes au même point.

    Edwald n’est toujours pas rentré. Je suis sûr qu’il n’a pas été rejoindre Evguénia comme Tess le croit. Maximilien me l’aurait dit si elle avait appris qu’elle ne pourrait plus l’épouser.

    Toutes les nuits je parle avec Max. Comment on dit ? Par télépathie. Ça nous permet de tenir. Grâce à Christopher j’arrive à gérer les souffrances que font subir les ombres à Maximilien. Mais je suis de plus en plus fatiguée. Mes parents essaient de me secouer mais ils savent que je m’inquiète pour mon petit ami. Ils veulent avoir des nouvelles, je ne peux pas tout leur dire, je leur mens déjà suffisamment. Je sais que je ne dors pas beaucoup mais j’ai besoin d’entendre Max. Je sais qu’il a besoin de me parler, qu’il a besoin que je le rassure même si il dit que c’est lui qui me rassure. Il ne voit la lumière du jour que par une toute petite grille en hauteur, ça m’a tout l’air d’être une cave.

     

    Ma princesse tu m’entends ?

     

    Oui, je suis là !

     

    J’ai peut-être quelque chose pour vous.

     

    Je t’écoute.

     

    J’ai réussi à faire parler Evguénia mais elle est très méfiante.

    Je lui ai parlé du lac, je sens son odeur.

    Elle m’a dit que c’était drôle le nom qu’il portait vu que mon père allait le devenir.

     

    Ce n’est pas très clair mais j’en parlerai aux autres.

    Nous te retrouverons, je te le promets.

     

    Je sens ta fatigue ma princesse.

    Il faut que tu dormes.

    Ne t’inquiètes pas autant, je tiens le coup.

    Les ombres ne font que jouer avec moi. Ils ne doivent pas me tuer.

     

    Maximilien ?

     

    Oui.

     

    Evguénia veut se lier à toi ?

     

    Oui mais elle ignore encore qu’elle ne le pourra jamais.

    Tant qu’elle ne sait pas la vérité tu ne risques rien.

     

    Il se mit à fredonner ma chanson ce qui m’a permis de m’endormir très rapidement. Je rêvais de nos étreintes, de le sauver, de faire payer à Evguénia tout le mal qu’elle lui fait.

    Le matin j’étais toujours aussi fatiguée. Je savais que Maximilien voyait mes rêves mais il ne m’en parlait jamais. Ce qui est sûr c’est que nous souffrons énormément d’être loin l’un de l’autre.


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    Chapitre 41

    Le lien.

     

    Les cours étaient terminés et Tess nous rejoignit à la Cafet. Christopher n’avait pas ouvert aujourd’hui et il avait demandé à JD de ne pas venir en lui disant qu’il était malade.

    Lorsque Tess arriva dans la pièce au lieu de se précipiter vers moi c’est vers Soren qu’elle a couru. Elle s’était inquiétée toute la journée de ne pas le voir au lycée. Elle avait essayé de téléphoner toute la journée à la Cafet mais était toujours tombée sur le répondeur.

    Vu nos têtes, elle se doutait qu’il se passait quelque chose de grave. A tour de rôle, nous lui avons tout raconté. Même pour mon tatouage.

    -          - Oh la vache Lize ! Dis donc tu aurais pu me le dire que tu avais… enfin que tu l’avais fait avec Max.

    -          - Tess, je t’en prie ce n’est pas le moment, lui dis-je gênée.

    Cela a fait rire les garçons et me mit encore plus mal à l’aise.

    Il était l’heure de rentrer, j’avais une sale tête. Nous avions décidé de dire une partie de la vérité à mes parents mais une petite partie.

    Nous devions nous retrouver le lendemain après les cours afin de voir si nous avions de nouveaux renseignements.

    Tess me raccompagna chez moi.  Mes parents étaient à la cuisine. Lorsqu’ils m’ont vu ils se sont précipités, je me suis mise à pleurer dans les bras de ma mère. J’ai réussi à leur expliquer que Maximilien avait été kidnappé pour faire pression sur sa mère qui était quelqu’un d’important dans leur pays. Que j’étais allée chez eux pour les soutenir mais surtout pour essayer d’avoir des nouvelles. Mais parents ne savaient pas comment me réconforter. Tess leur demanda la permission de pouvoir rester avec moi cette nuit et appela son père.

    Pendant que je prenais ma douche, ma mère nous prépara un plateau repas. Elle savait que je n’aurai pas faim mais elle comptait sur Tess pour que je grignote un peu.

    Elle m’attendait dans ma chambre. Le silence était pesant. Nous ne savions pas quoi dire. Enfin je crois que Tess mourrait d’envie de parler mais elle savait que j’avais mal, que je souffrais de l’absence de Maximilien.

    Maximilien ! La boîte ! Mais oui le voilà le moyen de lui parler.

    Tess ne comprenait pas pourquoi je sautais par-dessus mon lit avant de voir que j’agrippais ma boîte à musique.

     

     

    Je t’en supplie dis-moi où tu es.

    Lize.

     

    Mais au moment de fermer la boîte toute ma tristesse était revenue. Nous ne pouvions communiquer que si il était chez lui. Il devait avoir la même boîte que moi. Pourquoi je ne lui ai pas demandé comment ça fonctionnait pendant qu’il en était encore temps.

    Nous avons mis des matelas sur le sol de ma chambre. Tess me parla des cours pour me changer les idées. Je réussis enfin à m’endormir en écoutant ma musique et en tenant la main de ma meilleure amie.

    Dans la nuit je me suis réveillée, je pleurais. Tess était assise et me regardait.

    Dans ma tête des images, des mots.

     

    Lize, ma princesse.

    Est-ce que tu peux entendre ma voix ?

     

    -          - Tess, j’entends Maximilien dans ma tête. Il me parle par la pensée.

    -          - Concentre-toi et essaie de faire comme lui. Ça va peut-être marcher.

     

    Maximilien.

    Où es-tu ?

     

    Oh ma princesse !

    Je n’étais pas sûr que nos liens soient assez fort et surtout que cette capacité t’avait été transmise.

     

     

    Mon amour , dis-moi où tu es ?

     

    Je ne sais pas.

    On m’a bandé les yeux mais je sais que l’on a roulé pendant des heures.

     

    Tu n’as aucun indice pour que l’on vienne te chercher ?

     

    Ma princesse, ne te mets pas en danger.

    Si Evguénia sait pour nous elle te tuera.

     

    Elle t’a fait souffrir ce matin ?

     

    Oui et tu as souffert avec moi.

    C’est pour ça que je t’ai envoyé vers Christopher.

    Je savais qu’il prendrait soin de toi.

     

    Il nous faut des indices pour te sauver.

    Dis-moi quelque chose qui pourrait aider Soren et Edwald à te retrouver.

     

    Je t’ai dit que l’on avait roulé des heures.

    Je ne sais pas si nous avons pris un avion avant.

    J’ai été inconscient un moment.

    Ils m’ont énormément affaibli samedi soir.

     

    Donne moi tes impressions.

     

    J’ai l’impression que nous avons traversé une grande région plate.

    Je sens qu’il y a un lac pas très loin.

    C’est tout ce que je peux te dire pour l’instant ma princesse.

     

    C’est un premier point.

    Tu me manques.

     

    Tu me manques aussi.

    Je dois me reposer pour reprendre des forces.

     

    Je te promets de te retrouver.

    Je suis heureuse d’avoir ce lien avec toi.

    Je t’aime.

     

    Je t’aime ma princesse.

     

    Lorsque j’ai ouvert les yeux, Tess était au-dessus de ma tête. Elle bouillonnait d’impatience. Elle savait que j’avais réussi.

    Je lui ai parlé de plusieurs heures de trajet, une région assez plate avec un lac. Nous aurions aimé faire des premières recherches sur internet mais cela aurait alerté mes parents.

    Nous attendions devant le lycée. Nous espérions que Soren et Edwald viendraient. Mais personne. La matinée fut longue et il nous restait 2 heures de cours cet après-midi avant d’aller rejoindre Christopher.

    A la sortie Soren nous attendait. Tess avait retrouvé le sourire. Je crois que ces deux-là commencent à s’apprécier. Il avait quelques nouvelles mais il voulait attendre d’être à la Cafet pour en parler.

    A notre arrivée Christopher nous fit monter dans l’appartement au-dessus du bar. Il attendait JD avant de pouvoir monter. Il nous a appris qu’il avait contacté plusieurs personnes et qu’il attendait d’un jour à l’autre des nouvelles. Soren nous parla de la fouille de la maison, ils n’avaient rien trouver de spécial. Dans l’ordinateur ils ont trouvé une adresse pour des locations de véhicules, Edwald était parti se renseigner.

    Tess leur dit que j’avais parlé à Maximilien cette nuit. J’aurais aimé le dire moi-même. Ils se sont retournés vers moi. Je leur ai dit les quelques indices qu’il m’avait donné. Malheureusement rien de bien précis pour nous donner un lieu. Des lacs il y en a à peu près dans tous les états mais ils étaient convaincus que Maximilien me donnerait d’autres renseignements.

     


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