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    Le Lycée.

    *****

     

     

              Pendant que nous marchions vers le lycée je racontais à Tess ma conversation avec Maximilien. Elle était déçue que je n’en sache pas plus sur ce qu’il était. Nous avions décidé de ne pas parler à JD de nos théories mais il fallait qu’il sache que j’avais eu un rendez-vous avec Maximilien.

              JD nous attendait il avait son prochain weekend de libre et voulait que l’on s’organise une soirée entre amis samedi soir. Il était déjà passé au ciné pour prendre une brochure.

     

    -          - Bonjour Lize.

     

              Je me retournais brusquement. Maximilien était là avec ses amis. JD me regardait ahuri, nous n’avions pas eu le temps de le mettre au courant.

     

    -          - Bonjour.

     

               Je sentais encore que mes joues avaient dû virer au rouge. Il va falloir que je me maîtrise.

     

    -           - Je tenais à te présenter mes amis. Voici Edwald, Soren et Evguénia.

     

              Les deux garçons nous firent un sourire et un geste de la main. Evguénia se contenta d’un bref signe de tête.

     

    -          - Bonjour. Et voici mes amis Tess et JD.

     

               Je sentais que Tess était ravie de cette rencontre, elle ne lâchait pas Edwald des yeux. JD lui ne me quittait pas des yeux. Je crois qu’il va lui falloir quelques explications.

     

    -          - Je voulais aussi vous demander si vous accepteriez que l’on se joigne à vous au réfectoire ?

    -          - Pas de problèmes, répondit Tess qui regardait toujours en direction d’Edwald.

    -          - Max, dépêche-toi, coupa Evguénia. Tu sais bien que je déteste arriver en retard.

    -          - A tout à l’heure, rajouta Maximilien en me lançant un dernier regard avant de rejoindre ses amis.

    -          - Vous m’expliquez ? nous demanda JD très contrarié.

    -          - Justement je voulais te dire que j’ai vu Maximilien hier au parc ?

    -          - Ah ! Et alors ?

    -          - Alors rien, nous avons fait connaissance.

    -          - Et il te plait ce mec ?

    -          - Oui il me plait et tu le sais très bien. Tu es mon meilleur ami alors essaie de comprendre.

    -          - Je n’ai pas confiance, tu ne te souviens plus des ombres ? Et si c’était eux ?

    -          - Je ne le crois pas.

    -          - JD ! Arrête ! Tu deviens pénible là.

    -          - Evidemment. Je m’en doutais que tu serais d’accord avec Lize. Tu as vu comment tu regardais cet Edwald ? Je croyais que tu allais lui sauter dessus.

    -          - Stop ! fis-je bouleversée. JD merci de t’inquiéter pour nous. Et tu as raison il y a certains points qui sont encore flous.

    -          - Justement ça va nous permettre d’en apprendre plus à leur sujet, dit Tess songeuse.

    -          - Tess, je t’en prie c’est déjà assez compliqué avec JD.

     

               Et en me retournant vers lui.

     

    -          - S’il te plait fais un effort.

    -          - On verra !

     

               La sonnerie interrompit notre conversation. Il nous fallait courir pour rejoindre notre premier cours. Je n’arrivais pas à me concentrer. J’appréhendais le moment du repas. Je souriais cependant en remarquant que Tess aussi n’arrivait pas à suivre les cours. Je m’inquiétais de la réaction de JD mais je pense qu’il va opter pour la solution de ne rien dire et bouder dans son coin. Ce qui me faisait peur c’est d’être près d’Evguénia. Elle me fusille toujours du regard et ça me glace littéralement.

               Au réfectoire, Maximilien et ses amis avaient déjà pris place à une grande table. Il y avait trois chaises de libre. Deux étaient entre Edwald et Soren et une autre en face de Maximilien. JD se mit à côté d’Edwald ce qui lui valu un regard noir de la part de Tess. Il aurait bien voulu se mettre en face de Maximilien mais il m’avait déjà fait signe pour je prenne cette place.

                Tous les visages du réfectoire se tournaient vers nous et nous entendions des chuchotements lors de notre passage. C’était la première fois qu’ils voyaient ses quatre élèves là se mélanger vraiment avec quelqu’un. Ils étaient polis et discutaient un peu avec les autres élèves mais ça s’arrêtait là. Beaucoup de garçons s’intéressaient à Evguénia  mais vu son regard personne n’a osé l’approcher. Les filles tournaient autour des garçons c’était indéniable. Ils s’en amusaient en leur disant à chacune un mot gentil qui les faisait rougir de plaisir. Je remarquai qu’elles s’intéressaient aussi à Maximilien mais qu’avec lui elles n’osaient pas lui parler, elles se contentaient de le regarder.

                Soren engagea la conversation il demanda à JD si c’était lui qu’il voyait de temps en temps à la piscine avec un petit garçon. Qu’il trouvait qu’il nageait super bien et s’était étonné de ne pas le voir dans l’équipe de natation du lycée. JD se dérida un peu en lui disant qu’il aurait aimé mais vu qu’il avait un boulot qui lui prenait la plupart de son temps libre il avait dû refuser la proposition du coatch. Je remerciais intérieurement ce garçon pour avoir su briser la glace. Le repas se passa agréablement nous parlions surtout du lycée, des cours. Je sentais le regard de Maximilien sur moi, je n’osais pas le regarder trop longtemps, j’avais trop peur de ne plus pouvoir lâcher son regard.

                Au moment de partir Maximilien qui se trouvait derrière moi me chuchota à l’oreille.

     

    -          - Je t’attends tout à l’heure au même endroit à 16 heures.

     

                Je fis oui de la tête et rejoignais Tess et JD pour les cours de l’après-midi.

     


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    Communication à distance.

    *****

     

     

    Cher Journal,

    Demain les cours reprennent. Finis les vacances !

    Il faut que je remplisse mes dossiers pour l’université. Pour l’instant je n’ai fait aucun choix. Il n’y a pas si longtemps j’aurai été ravie de remplir tous ces formulaires mais aujourd’hui  je n’en suis plus aussi sûre.

    Maximilien occupe toutes mes pensées. Est-ce parce c’est le premier garçon qui m’intéresse ? Est-ce de la curiosité à son égard ?

    Ce qui m’inquiète  pour l’instant c’est demain, le lycée.

    Comment me comporter lorsque je le rencontrerai ?

    Est-ce que je dois aller vers lui, seulement lui dire bonjour ou attendre qu’il vienne à ma rencontre ?

    Ses amis savent-ils que l’on s’est parlé ?

    J’aimerai tellement être avec lui !

     

              Je fermais mon journal et pris ma boîte à musique. J’allais chercher un feuille et je découpais plusieurs morceaux.

               Pourvu que ça marche.

     

    Est-ce que l’on peut se parler ?

    Lize.

     

                J’ai répété la même opération que ce matin avec Tess. Lorsque j’ai ouvert la trappe j’ai su qu’il m’avait répondu.

     

    Oui.

    Et j’en suis ravi.

    Maximilien.

     

                J’en étais ravie également.

     

     Est-ce que tes amis savent pour notre rendez-vous ?

    ***

    Oui.

    Mais je  n’ai pas à leur dire les détails.

    ***

    Pourquoi ?

    ***

    Je t’expliquerai une autre fois.

    ***

    Je voudrais savoir qui tu es.

    ***

    Je sais mais je ne peux pas encore te le dire.

    ***

    Comment ça va se passer demain au lycée ?

    Est-ce que je dois t’ignorer ?

    ***

    Non !

    Je ne le supporterai pas.

    Tout se passera bien je te le promets.

    ***

     

    Et les ombres ?

    ***

    Je savais bien que tu m’en parlerais.

    Je croyais que ce serait la première question que tu me poserais au parc.

    Je t’en parlerai mais c’est très long pour en discuter par ce moyen.

    ***

    Ça veut dire que tu veux bien me revoir ?

    ***

    C’était une évidence pour moi.

    Et toi ?

    ***

    Oui.

    J’aimerai beaucoup te revoir.

    Bonne nuit.

    ***

    Bonne nuit Lize.

    Fais de beaux rêves.

     

     

              Pourquoi m’avait-il dit de faire de beaux rêves ? Savait-il que je rêvais de lui chaque nuit ? Je m’endormis au son de ma mélodie comme chaque soir depuis Noël.

     


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    Supposition

    *****

     

     

              Une fois dans ma chambre je me demandais s’il fallait que je dise à Tess certaines choses comme la boîte à musique magique. Mais je me suis aussi souvenue que Maximilien n’avait rien dit dans ce sens.

              Tess était assise sur mon lit, elle ne tenait plus en place.

     

    -          - Alors ? Raconte. Il t’a embrassé ?

    -          - Non, répondis-je.

     

               Mais je crois qu’au son de ma voix elle a senti que j’aurai aimé qu’il le fasse.

     

    -          - Mais il m’a tenu plusieurs fois la main. Tu sais on a surtout parlé.

    -          - Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

    -          - Attends avant il faut que je te montre quelque chose.

     

              Je pris ma boîte à musique, un papier et écrivis :

     

    Est-ce que je peux parler

    A Tess de notre rencontre ?

    Lize.

     

    -          - Qu’est-ce que tu fais ?

    -          - Je te demande d’attendre.

     

              Je pliais le papier et le mis dans la trappe. Je refermais la boîte. Mince, combien de temps ça va prendre pour avoir la réponse ? Je sentais que Tess était impatiente et qu’elle n’attendrait plus beaucoup avant de me poser des questions. Je rouvris ma boite et dans la trappe il y avait un papier bleu. Je le pris et le lu à haute voix.

     

    C’est ta meilleure amie non ?

    Oui je te le permets.

    Maximilien.

     

     

    -          - Oh la vache ! s’écria Tess. Mais …

    -          - Il m’a dit qu’elle était magique et qu’elle me permettrait de communiquer avec lui.

    -          - Il ne connait pas les téléphones portables ?

    -          - Tess ! S’il te plait !

     

              Je lui racontais ma rencontre avec Maximilien. Les questions que je lui avais posées. Celles auxquelles il n’a pas voulu répondre. Le fait que j’avais aimé qu’il me tienne la main, que j’avais aimé son rire…

     

    -          - Et bien ma vieille. Je crois que tu es amoureuse.

    -          - Je ne sais pas c’est si étrange. Il est si étrange.

    -          - En tout cas je n’y crois pas. Tu lui as carrément demandé si  il était un vampire, me dit-elle en riant.

    -          - Ne te moque pas ! C’est de ta faute aussi avec toutes tes histoires surnaturelles.

    -          - Mais comment savait-il mon prénom et le fait que j’aime ces histoires ?

    -          - Il m’a dit qu’il savait écouter.

    -          - Tu crois qu’il n’est jamais loin lorsque nous discutons ensemble ?

    -          - Je le crois oui. Mais c’est juste une impression. Tu sais cette impression que j’ai depuis le camp de vacances. L’impression qu’on me regarde mais je ne vois jamais personne.

    -          -Tu devrais lui demander ? Et puis il faudrait aussi lui parler des ombres. Y’a-t-il un danger ?

    -          - Il y a une autre question qu’il faut que je lui pose.

    -          - Laquelle ?

    -          - Qui il est ? lui dis-je songeuse.

     

              Tess allait chercher un papier et un crayon et retourna sur mon lit.

     

    -          - Tu vois tu commences à croire au surnaturel. Et si nous faisions une liste de toutes ces créatures ? A chaque fois que tu en auras la certitude on les enlèvera de la liste.

    -          - Tu recommences Tess. Je ne crois pas qu’il existe toutes les créatures que tu vois dans les films ou que l’on peut lire dans les livres.

    -          - Alors pourquoi tu lui as demandé si c’était un vampire ? Tu te cherches encore des excuses. Maximilien n’a rien d’un être normal. Même toi tu le sais !

    -          - Ça me fait peur Tess.

    -          - Je sais et c’est également de ne rien savoir qui nous fait peur. Bon alors les vampires je mets un trait dessus pour les éliminer.

     

               Une fois Tess partit, j’ai relu plusieurs fois sa liste. Moi qui a les pieds sur terre comment a-t-elle fait pour m’embarquer la dedans. La liste était longue. Sorciers, loups-garous, anges,…..

               Je voulais savoir mais là, m’imaginer que toutes ces créatures existaient m’était impossible.


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    Rendez-vous.

    *****

     

     

              Il était 8H30 et j’étais prête à partir pour le parc. Je m’étais préparée avec soin et avait choisi une jolie tenue. De toute façon il ne le remarquera pas sous mon manteau. La seule question que je me posais pour l’instant c’est est-ce qu’il sera là ?

              J’arrivais à l’heure et me dirigeais vers le kiosque qui était à quelques mètres de l’entrée Sud. Et là je le vis. Il me tournait le dos. Il était habillé dans la même tenue que pour aller au lycée. Ses cheveux  flottaient dans le vent. J’hésitais à avancer. J’ai pensé faire demi-tour, j’étais incapable de lui parler.

     

    -          - Non ! Ne pars pas ! me dit-il en se retournant.

    -          - Je….

    -          - Ne t’inquiètes  pas. S’il te plait viens me rejoindre Lize.

     

               Je m’approchais doucement. J’étais fébrile et n’osais le regarder.

     

    -          - Je crois qu’il faut que l’on parle tous les deux !

    -          - Oui, lui dis-je timidement.

    -          - J’ai souvent voulu te parler tu sais.

    -          - Ah bon ? Alors pourquoi ne l’as-tu pas fait ?

    -          - Il me fallait attendre.

    -          - Attendre quoi ?

    -          - Le bon moment.

    -          - Je ne comprends pas.

    -          - Je sais. Tout ce que je peux te dire c’est que j’attendais que ce soit toi qui veuille me rencontrer.

    -          - Ce n’est pas très clair tu sais.

    -          - Je le comprends mais je ne peux pas t’en dire plus pour l’instant.

    -          - Est-ce que je peux te poser quelques questions ?

    -          - Si je peux je répondrai !

    -          - Est-ce que tu savais qui j’étais, au camp, cet été ?

    -          - Oui je le savais.

    -          - Comment ?

    -          - Une autre question s’il te plait.

    -          - D’accord je mets celle-ci de côté  pour une prochaine fois.

     

               J’espérai à cet instant qu’il y ait une prochaine fois.

               Il me regarda et sourit. C’était la première fois que je le voyais sourire alors qu’il était aussi près de moi. J’étais troublée par son regard. Je fermais les yeux histoire de me ressaisir.

     

    -          - La mélodie, tu l’as vraiment composé pour moi ?

    -          - Oui et j’espère qu’elle te plait !

    -          - Elle est magnifique merci. Pourquoi moi ?

    -          - Je t’ai vu en rêve.

    -          - Je suis désolée mais toute cette histoire est impossible, lui dis-je  en me levant et me dirigeant vers l’escalier.

     

              Il m’a retenu par la main. J’avais le cœur qui battait fort. Sa main était chaude malgré le froid qu’il faisait ce matin.

     

    -          - Lize. Attends ! Je voudrais juste apprendre à te connaitre. Je ne te veux aucun mal. Rassure-toi.

    -          - Alors parle-moi de la boîte à musique.

     

               Me tenant toujours par la main il me tira afin que je vienne m’assoir à côté de lui. Il soupira.

     

    -          - Je t’ai vu la regarder dans la vitrine. Mais elle t’était déjà destinée. C’est pour cela qu’elle t’intéressait autant.

    -          - Je ne comprends toujours pas. Comment as-tu fait pour la déposer chez moi le soir de Noël ?

    -          - Là je peux te répondre. Je l’ai déposé dans ton garage et ton père a fait le reste.

    -          - Et pour le deuxième papier dans la trappe ? Tu es rentré chez moi, dans ma chambre ?

    -          - Non. Je ne suis ni un voleur, ni un psychopathe. Je ne rentrerai chez toi que si tu m’invites à entrer ou si tu…. ètais en danger.

     

               Il me regarda fixement car j’avais rougi et je tordais mes doigts les uns avec les autres.

     

    -          - Lize, qu’est-ce que tu as ?

    -          - Une question.

    -          - Oui laquelle ?

    -          - Si je dois t’inviter à entrer chez moi est-ce que tu es un vampire ?

     

              Il se mit à rire. Il avait un rire charmant qui le rendait encore plus beau. Et surtout c’était la première fois que je le voyais rire et j’aimais ça.

     

    -          - Non. Mais je crois que tu écoutes un peu trop ton amie Tess.

    -          - Mais comment le sais-tu ?

    -          - Je sais écouter voilà tout. Donc non je ne suis pas un vampire. J’ai seulement reçu une éducation qui ne me permet pas de rentrer chez une jeune fille sans avoir eu son consentement. Soulagée ?

    -          - Oui mais ça n’explique pas les papiers qui apparaissent et disparaissent de ma boîte à musique.

    -          - Elle est magique. Elle te permet de communiquer avec moi. Je sais que tu as beaucoup de questions en tête mais il se fait tard et je dois malheureusement partir.

     

               Il se leva, repris ma main. Nous avons marché sans un mot vers la sortie. Je me sentie téméraire et lui posa la question qui me brûlait les lèvres depuis un moment.

     

    -          - Est-ce que tu sors avec Evguénia ?

     

              Avec son autre main qu’il déposa sous mon menton il leva mon visage jusqu’à ce que je le regarde dans les yeux.

     

    -          - Non. Je ne sors pas avec elle. Tu es rassurée ?

    -          - Oui, dis-je gênée.

     

              Il me lâcha la main et me sourit avant de s’éloigner.

     

    -          - Maximilien !

    -          - Oui, me dit-il en se retournant.

    -          - Tu sais je l’adore ma boite à musique.

    -          - Oui je le sais !

    -          - Merci pour ce merveilleux cadeau.

     

              Mais déjà il s’éloignait. Je repris le chemin de la maison. Je ne croyais pas à tout ce qui venait de se passer. Oh non ! J’étais tellement subjuguée par lui que j’ai oublié de lui parler des ombres et de la lumière. Quelle godiche !

               Ce sera pour une prochaine fois. Mais y aura-t-il une prochaine fois ? Voudra-t-il encore me rencontrer ? Je l’espérais tellement.

                Je levais les yeux vers ma maison lorsque j’aperçue Tess qui m’attendait.

     

    -          - Mais qu’est-ce que tu faisais ? Je t’ai envoyé plusieurs messages mais tu ne m’as pas répondu. J’étais super inquiète. Je croyais qu’on t’avait enlevé.

    -          - Oups ! J’ai oublié de rallumer mon portable. Je suis désolée, lui dis-je en rougissant encore. Depuis quelques temps c’était devenu une habitude.

     

    -         - Oh ! Oh ! Toi tu as vu Maximilien. Tu as intérêt à tout me raconter.


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    Un premier pas.

    *****

     

     

              Enfin dans ma chambre !

              J’ai trouvé le repas de ce soir très long mais sans doute parce que j’étais pressée de me retrouver seule.

              Je pris ma boîte à musique et la déposa à mon bureau. Je pris un papier et me décida à écrire quelque chose. Mais qu’est-ce que je pouvais bien lui dire ? Que je n’y croyais pas. Que c’était impossible. Qu’il n’avait pas le droit de rentrer comme ça chez moi. Ça faisait déjà une heure que j’étais plantée sur ma chaise à regarder ce petit bout de papier. J’y avais seulement écrit Merci !

              Après quelques hésitations je le pliai et le mit dans sa cachette.

              Je me suis réveillée brusquement. J’avais encore rêvé de lui. Je me suis rappelée du papier et ouvrit ma boite. J’étais stupéfaite il n’y avait plus rien. La cachette était vide !

              Je me suis levée et me suis dirigée vers la fenêtre. J’ai constaté que ma fenêtre était bien fermée et qu’il y avait bien le loquet. Rien d’anormal de ce côté-là.

              Je pris mon téléphone et appela Tess.

              On se fixa rendez-vous vers 14H30 chez moi. Mon père était reparti au travail et ma mère devait aller poster ses traductions.

     

    -          - Tu es sûre d’avoir mis ton papier ? me demanda Tess.

    -          - Oui. Je suis sûre et certaine.

    -          - C’est dingue ton histoire.

    -          - Comme tu dis c’est dingue.

    -          - Tu lui as donné rendez-vous ?

    -          - Quoi ? Mais je n’oserai jamais. Je lui ai dit merci.

    -          - Cette fille est folle ! Lize tu ne comprends donc rien. Tu n’es pas curieuse ? Tu ne veux pas que ça aille plus loin ? Je sais que tu es raide dingue de ce mec alors fonce.

    -          - Mais….

    -          - Il n’y a pas de mais ! Tu lui écris un petit mot sur le champ en lui disant que tu veux le rencontrer.

    -          - Et si c’était dangereux ?

    -          - Donne lui rendez-vous pas très loin d’ici comme ça tu pourras m’appeler en cas de besoin.

    -          - Je ne devrais pas faire ça !

    -          - Sainte Lize est de retour. Allez écris, je ne partirai pas avant d’avoir vu ce papier dans ta boîte à musique.

     

              Je pris un morceau de mon carnet et nota :

     

    Viens demain matin

    A 9 H 00

    Au kiosque dans le parc.

    Lize.

     

              Je le déposais dans la trappe et refermais. Tess était ravie et très excitée comme d’habitude. Elle me traina au rez de chaussée. Ma mère venait de rentrer et nous demanda si on voulait qu’elle nous dépose au centre commercial. Tess en avait très envie et remercia chaleureusement ma mère.

              Cet après-midi m’avait épuisé. Tess est infatigable lorsqu’il s’agit de faire les magasins.

              Il était bon de retrouver son lit après une douche relaxante. Avant d’éteindre la lumière il me fallait vérifier quelque chose. Je constatai que mon papier avait disparu.

              Sera-t-il au rendez-vous demain ?

              Si oui qu’est-ce qui m’attend ?

              Je mis en marche ma boite à musique et m’endormis au son de ma mélodie, ma mélodie si douce et si apaisante.

     


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